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Band of Brothers

Band of Brothers Part 82

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quatre vingtième deuxième interview express, Julian à des choses à vous dire…

Bonjour Julz la Buche, présente-toi en quelques mots
Salut, Julian, 32 ans, breton vivant en Suisse depuis bientôt 13 ans. Je bosse dans le domaine finance/assurance. Je suis aussi un passionné de snowboard/surf/skate et des montres Panerai.Membre/admin du groupe FB Swisssneaks et organisateur du Swisssneaks Event à Lausanne dont la seconde édition se déroulera le 28 février 2015 : Dj’s, free raclette, free entry, collecte de sneakers pour le Cameroun, bières… Un event très amical.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Par le sport, comme beaucoup de ma génération. J’ai fait de nombreuses années de basket-ball en club durant ma jeunesse et j’ai vécu l’explosion du phénomène Jordan, la DreamTeam en 92 aux JO de Barcelone, le 1er 3peat des Bulls, c’était une belle période pour un kids comme moi. Je collectionnais les cartes Upper Deck, j’avais les posters grandeur nature des joueurs dans ma chambre, on s’échangeait les VHS enregistrées sur Canal+ avec déjà la voix de Georges Eddy, j’étais à fond.Donc forcément, j’ai été attiré par les Air Jordan et les paires portées par les joueurs NBA. Mais même avant ça, j’en ai reparlé récemment avec mes parents, j’ai toujours aimé les belles « baskets ».

Tu sembles brandir une paire de Nike Air Max 1 et une Jordan IV 1. As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ces choix? Qu’apprécies-tu dans ces modèles ?
J’ai pas pu en choisir une seule, ces 2 paires représentent vraiment ma passion.Toutes les 2 désignées par Monsieur Tinker Hatfield, je les trouve parfaites. La Air Max 1, LA running emblématique :  comfort, simplicité, shape, paire reconnaissable entre toutes dans son cw OG red ( HOA 2005). La Air Jordan IV (BRED 2008 du Countdown Pack) est ma favorite de la gamme Jordan : tige Mid, les grilles sur le côté, les sangles pour les lacets, l’air unit apparente, Mars Blackmon, The Shot,… Elle a vraiment un côté « street » qui me plait beaucoup( comme la III et la V d’ailleurs).

Te souviens-tu de ta première paire?
Je devais avoir 9 ans donc en 1991, j’avais enfin réussi à convaincre ma mère qu’une paire de marque, ça durait plus longtemps que les daubes de la Halle aux Chaussures, elle m’avait dit Ok mais tu participes un peu, j’avais donc pris mon argent de poche,on est allé dans un Sport 2000 et j’ai eu ma première Nike, une Air Cross Trainer Low et voilà c’était parti. Après j’ai enchaîné avec une BK Dymacel, une Huarache « Resin »,une Air Flight Lite Mid, une AirMax93, une CONS Kevin Johnson « Run’N Slam » jusqu’à enfin le Graal, ma première Jordan en 1994 grâce à un excellent bulletin de note: la Jordan 9 « Bulls » achetée sur La Redoute avec la veste assortie. Grosse fierté en arrivant dans la cour du collège, j’étais le premier à les avoir,  je faisais super attention car elle me servait aussi pour les entraînements/matchs de Bball.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère plutôt comme un passionné, je me tiens informé, j’essaye d’en apprendre tous les jours, je suis les prochaines releases de près, j’entretiens mon ptit réseau… Pas collectionneur à mon sens car j’ai pas d’exposition de mes paires à la maison dans des vitrines au salon ou dans une pièce au sous-sol, je porte quasi tout ce que j’achète, j’ai d’ailleurs revendu tout ce qui trainait DS dans des boites ces derniers mois et que j’allais de toute facon pas mettre. ça reste des chaussures pour moi, c’est fait pour être porté/usé, c’est du consommable. Mais c’est très bien qu’il y ait des collectionneurs qui doublent/triplent les paires, ça permet de garder une trace.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Rien de spécial, 2-3 camps car j’étais libre mais je deviens pas fou si je loupe une paire, y’a des choses plus importantes.


Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
C’est vraiment rentré dans les moeurs, dans toutes les catégories sociales, il y a le « Casual Friday » dans certaines grosses entreprises ou tu peux peux venir en tenue décontracté/sneakers le vendredi, tu peux rentrer en boîte avec dorénavant, etc… Et avec l’émergence d’internet et des réseaux sociaux, ça a pris une grosse envergure, les jeunes voient tel chanteur avec une paire, tel acteur avec une autre, ils s’identifient et veulent porter de suite la même chose. A la différence que nous, on s’identifiait beaucoup plus aux sportifs avant et qu’on devait surtout attendre.Je pense pas c’est pas un effet de mode sur la sneakers en elle-même, la mode est sur un modèle ou une marque à un moment donné, c’est vraiment installé et parti pour durer. Le marché est croissant, les marques innovent sur les uppers (le flyknit chez Nike par exemple) comme sur les soles (lunar chez Nike ou boost chez Adidas), de superbes collab’ voient le jour et les rétros sortent en permanence. Mais d’un autre côté, il y a trop de releases chaque semaine, ça se cannibalise et il y a parfois un gros manque de la qualité. Jordan Brand veut repartir sur de la qualité avec leur programme Remastered, j’attend impatiemment la Oreo.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet quelquefois de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? ou le consideres- tu comme néfaste ?
Tout le monde resell à son niveau, ça fait partie du jeu maintenant, tu peux retrouver ça dans beaucoup d’autres passions, c’est pas intrinsèquement lié aux milieu « sneakeristique ». Le resell permet de mettre la main sur des releases précédentes que tu as loupé/passé et regretté à un moment ou dans l’autre sens, en faire, permet de se payer un bon gros heat. A leur décharge, les mecs se bougent quand même le cul, font des kms, dorment dehors/dans la voiture devant le shop, ça a un prix sinon faut se démerder tout seul. Après, plus que le resell, c’est certains comportements qui m’exaspèrent un peu quand je les vois : la prolifération des bots/service add to cart, ceux qui postent direct un printscreen de leur commande sur les groupes de vente avec la mention « faire offre en mp », les jeunes qui demandent combien la paire va se revendre avant même de l’acheter,… A mon avis. le resell doit pas être une finalité mais un moyen après chacun est libre de vendre ou acheter comme il l’entend : l’offre et la demande, comme partout. Il y aura toujours des pigeons pour acheter au prix fort, c’est leur libre arbitre, pour ma part, je suis devenu patient pour trouver les paires au prix que je considère juste et je suis aussi plutôt un gros pratiquant du hook up : je te rends service, tu me rends service. Pour faire simple, Il y le bon et le mauvais reseller, le bon c’est celui qui me fait des prix! hahaha

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Beaucoup plus selectif, y’a trop de release. Je n’achète plus en me disant « je prends au cas ou », la paire doit vraiment beaucoup me plaire et j’ai pas mal diversifier mes achats ces 3-4 dernières années en achetant des Asics/New Balance/Puma ainsi que les nouvelles technologies/nouveaux designs qui sortent ( la Roshe LD-1000 dernièrement). J’essaye de rester ouvert même si j’ai vraiment du mal avec ces pseudos sneakers des marques de luxe ou les dégueulasseries de Jeremy Scott. A contrario je trouve très réussi ce que fait Yohji Yamamoto chez Adidas via sa ligne Y-3, c’est innovant.J’aime pas trop ce terme de sneakers addict, c’est un peu galvaudé maintenant. Je préfère le terme de « sneakers enthusiast », c’est plus positif ou alors « membre de l’amicale des amateurs de chaussures de sport »;-)

Le mot de la fin ?
Tout d’abord merci à mon pote El Zapatillaz Tio pour les photos qui illustrent cette itw. Je passe le bonjour à tous les amis que je me suis fait grâce à cette passion, aux gens que j’ai rencontré sur les divers events. Ne prenez pas ce jeu trop au sérieux, cultivez votre second degré car on est pas mieux que des collectionneurs de timbres et portez ce que vous aimez.

Page de l’event: https://www.facebook.com/events/889417671102487/?ref=4

S.A

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Band of Brothers Part 79

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante dix neuvième interview express, Fakrel à des choses à vous dire…

Bonjour Fakrel, présente-toi en quelques mots
Bonjour, je me présente Fakrel (Baron pour les intimes), j’ai 33 ans je viens du département Hauts de Seine ( 92 ). Je suis gérant d’une société de transport de personnes depuis plus de 10 ans.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Depuis tout petit j’ai cette attirance pour la sneaker, au quartier, on suivait de près ce que les plus grands mettaient à leurs pieds (très running pour la plupart du temps). C’était un petit peu nos blogs vivants. Puis, mon attirance sneakeristique a viré vers le B-ball en intégrant mon premier club de basketball à l’âge de 16 ans. A ce moment a réellement commencé cette passion qui s’est développé au fil du temps.

Tu portes aux pieds une paire de Jordan IX Bin. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Pour moi, la ligne Bin Premio est ce qui s’est fait de mieux chez Jordan Brand, un mariage parfait entre le B-ball et le monde du luxe. La photo représente la Jordan 9 , mais ça aurait très bien pu être une Jordan 2 ou 5 Bin, qui sont les 3 modèles de la collection que je possède. La noblesse des matériaux, les finitions, la présentation de la paire avec ses embauchoirs, les sacs de rangements et bien entendu le fait qu’elles soient limitées et surtout numérotées  (Dieu sait qu’on aime ça!!!) , font que ce modèle (ainsi que toutes les autres Bin) soit pour moi un Graal !

Te souviens-tu de ta première paire?
Je me souviens de la première paire de B-ball que mon père m’a offert, ce fut les Nike Air Max Sensation Chris Webber, j’étais comme un dingue avec ça aux pieds, je trouvais ça ouf d’avoir des bulles d’aires à l’avant. J’y connaissais pas grand chose en sneakers mais je trouvais ça révolutionnaire et futuriste!!

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère plus comme un passionné, je suis de très près tout ce qui sort et les nouveautés qui nous sont présentées chaque semaine pratiquement. In fine, je suis plus consommateur que collectionneur!

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Avoir un bon bulletin au collège pour avoir une nouvelle paire ! Pour ça, j’étais prêt à me surpasser haha!! sinon quand  on y pense camper pour des pompes, c’est quand même fou de nos jours! On l’a tous fait et on continue à le faire!

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la speaker ?
Aujourd’hui la sneaker s’est démocratisée, elle ne se limite plus au monde du sport, on job avec, on va en soirée avec (chose impossible il y a encore 10 ans). Les réseaux sociaux nous permettent de voir ce qui se développe et d’avoir un accès privilégié aux différentes modes et tendances. On a beau entendre que c’est un effet de mode etc… perso je pense que le marché va en grandissant et qu’il n’est pas prêt de s’essouffler, et c’est tant mieux pour les nouvelles créations et les avancées technologiques.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? Ou le considères-tu comme néfaste?
Personnellement ça m’arrive de pratiquer le resell aussi afin de mettre la main sur des paires que je veux! On a souvent tendance à tirer à boulets rouges sur les resellers, mais c’est vers eux qu’on se tourne pour mettre la main sur des modèles pointus et limités. Ils suivent de près ce qui sort et se lèvent tôt pour mettre la main sur des modèles qui vont être convoités! Pour ma part, les personnes que j’ai connues dans ce milieu sont des resellers avec qui j’ai des relations fraternelles aujourd’hui! Je fais une grosse différence entre le reseller professionnel, qui est aussi un passionné (une pensée pour Larry deadstock) et le reseller opportuniste qui n’y connais pas grand choses et qui ne voit que l’appât du gain. Mais je pense que si ce marché était aussi développé lors de notre adolescence, on aurait tous été reseller! C’est une manière saine et honnête de se faire de l’argent de poches!! D’où l’âge de plus en plus bas de certains.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Bien entendu avec le temps on s’assagit et on devient de plus en plus sélectif! Maintenant je fais plus attention à la qualité des produits avant d’acheter même si je trouve que j’achète encore trop haha! Je me considère pas comme addict même si un drogué ne reconnaitra jamais qu’il l’est haha. Je me considère plus comme un passionné et un amateur, ça serait le terme approprié pour ma part.

Le mot de la fin ?

La sneaker appartient à celui qui se lève tôt !!! Et n’oubliez pas qu’il faut #camperdéjà pour avoir vos paires !!! Salam, Shalom, Peace on You!!

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 38

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette trente huitième interview express, Elie Costa a des choses à vous dire…

Bonjour Costa Elie, présente-toi en quelques mots
Je m’appelle Elie, 29 ans et vivant sur la région parisienne. J’achète des baskets depuis une dizaine d’années essentiellement les dunk low SB et n’oublions pas Air max 1 , Jordan , Lebron , Air max plus… Bref que du Nike.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Je suis venu à la sneaker tout simplement parce que j’aime cela et que je fonctionne énormément aux coups de cœur. Et oui ma foi, pas d’idoles sportives ou musicales me concernant. Ma passion pour les sneakers a été catalysée par un modèle en 2002 que j’ai découvert aux pieds d’un pote au lycée, la Air max plus I alias les rekins. Et depuis cette passion assez chronophage n’a cessé d’évoluer. Néanmoins, je reste concentré sur certains modèles sinon je m’en sors plus. J’essaie tant bien que mal de m’ouvrir à de nouveaux horizons mais je resterai PRO Nike je le crains !!!

Tu sembles brandir comme un trophée une dunk low SB Freddy Krueger et une d’air max plus I, As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ces choix? Qu’apprécies-tu dans ces deux modèles ?
La paire que je brandis est une dunk low SB Freddy Krueger. Elle symbolise à mes yeux une des dunk à avoir mais ca reste très subjectif c’est vrai notamment à cause du colorway. Cette paire a une saveur particulière car elle n’a jamais été vendue au public et que j’ai ramé pour l’avoir, certes avec un gros coup de bol aussi. Elle était exposée chez Wallkicks à l’époque au fond du magasin et au premier coup d’œil, je m’étais dit il me la fallait !!! Le prix était prohibitif, de souvenirs vers les 900€. Et un coup du destin arriva quand je l’ai vu en display chez WESC à Paris. Le vendeur m’a vendu son sample sans que je sache qu’il s’agissait de la même paire que Wallkicks mais achetée pour la moitié du prix. J’ai du le savoir 2 ans après lors d’une discussion avec un autre sneakerhead. La seconde paire est une paire d’air max plus I alias les rekins. Pour les fans du modèle (qui deviennent de plus en plus en rare), c’est la grise swoosh orange sortie en 2001 et qui fut un véritable carton. Vu aux pieds d’un pote au lycée, j’ai damné ma mère pour l’avoir et quelle fut ma déception au FL de Rivoli de voir que ce modèle était sold out. Cette paire est LA paire qui constitua la genèse de ma passion dévorante pour ce modèle et qui fera de moi un collectionneur passionné ensuite !!!

Te souviens-tu de ta première paire?
La première, clairement non. Je sais de souvenirs que mon père m’avait rapporté de New York une Reebok Pump quand j’étais gamin mais celle la ne m’avait pas marqué tout comme une LA gear. Mais une dont je me souviens comme si c’était hier, ce fut une paire de « Cortez » Tacchini. Elle était blanche avec le logo noir et a été achetée sur la rue d’Antibes à Cannes dans le shop Tacchini. J’étais extrêmement content de ce cadeau que m’avait fait ma mère. Bien que portée tous les jours, elle avait tenue longtemps mine de rien.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère comme un mix des 2. En effet, collectionneur car au début de mon intérêt pour les sneakers, je ne portais que les doublons et avait en tête d’acheter tous les coloris d’un même modèle qu’est la air max plus I. Et au fur et à mesure grâce à un pote en particulier, j’ai commencé à acheter des Dunk low SB, Jordan et air Max one à partir de 2005. Ces modèles ont par conséquent pris le devant avec en majorité les dunk low SB. Ceci est d’autant plus accentué par le nombre assez conséquent de paires en ma possession. Enfin, mon coté passionné se manifeste par le temps et le vouloir de savoir tels ou tels choses sur des paires en particulier. Le coté chronophage y contribue énormément sans oublier les choses folles que j’ai pu faire pour certaines paires achetées.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Des choses folles j’en ai fait c’est sur. Entre camp out et dépenses démesurées, je pense que celle qui m’interpelle le plus reste lors de la release de la dunk low SB Levis bleu « hyperstrike » (appellation trompeuse). On est en été 2012 et un vendredi soir avec 3 potes, on est parti à Bruxelles récupérer nos paires étant donné que sur Paris, c’était sold out !!! Nous n’étions pas sûrs d’avoir nos paires au départ de Paris dans la nuit de vendredi à 2H30. Arrivés à 5H30 sur place, nous étions les premiers et ainsi j’ai pu réussir à prendre mes 2 paires. Avec du recul, c’étais complètement fou mais ca reste un bon souvenir.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
Je pense que cela réside essentiellement dans le fait que porter des sneakers de nos jours est considéré comme à la mode et est rentré dans nos mœurs. Il est vrai que cela n’était pas comme ça ne serait ce il y a à mes yeux 3 ans en arrière. Cet engouement reste assez récent mine de rien mais a gagné en vitesse grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Le fait de pouvoir acheter vite, sans se déplacer et pouvoir converser avec d’autres personnes a participé à l’essor du marché actuel. Mais ce marché est maintenant scindé en 2. D’un coté, les « puristes » ou anciens qui sont là depuis le début et dont leurs repères ont été chamboulés par un nouveau mode de consommation. On perd un peu le coté aller en boutique, se déplacer au détriment de consommer via internet, chose totalement dématérialisée qui perd sa saveur par rapport au premier mode d’achat. Je reste néanmoins un vieux de la vieille car je privilégie les achats en magasin et acheter français bien que je n’ai que 29 ans. Je pense que ce marché va commencer à s’essouffler dans les années à venir à cause de choix stratégiques mauvais notamment le développement de la rétro à outrance et que les marques ne pensent pas, bien que ce soit utopique, à rehausser le standard de qualité. Mais cela reste une autre histoire. Les gens vont passer à autre chose je pense à un moment donné.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Je suis clairement plus sélectif qu’avant et fait des achats plus réfléchis en axant essentiellement ces derniers vers des produits de qualité avec des prix parfois assez onéreux. Car au final, acheter 4 paires rétro dans un même mois, cela revient à un achat de qualité d’un « graal » en termes budgétaires. Je m’efforce à respecter cette ligne de conduite que je me sui fixé. Ces achats sont essentiellement des paires que j’ai loupées dans le passé car de nos jours, sans pour autant jouer le mec blasé, presque rien ne me fait bonne impression. Il reste néanmoins des exceptions rares. Le terme sneaker addict sonne pour moi comme une pathologie, quelque chose de néfaste. Je me considère plus comme un collectionneur passionné, comme stipulé avant. Je préfère le terme sneakerhead. Mais je te l’accorde ce terme tu l’entends à tous les coins des rues dès que tu es amené à dialoguer avec d’autres personnes. Et ces personnes qui se considèrent comme tels sont dans une course effrénée à vouloir ressembler à leurs idoles en achetant beaucoup sans raisons valables par moment, j’ai bien l’impression. J’ai cette image en tête d’un entonnoir où tout le monde converge vers un idéal qui n’est pas à mes yeux bon. Il faut juste savoir être raisonnable et ainsi ne pas être victime de cette addiction.

Le mot de la fin ?
On ne vit qu’une fois donc clickez clickez J. Non sérieusement, que chacun puisse vivre sa passion comme il entend. Bien entendu, merci à vous pour cette interview et aux lecteurs.

Crédit photos: Babylon
S.A

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Band of Brothers Part 15

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quinzième interview express, Thierry alias Aaman Aahtchoom Queen a des choses à vous dire…

Bonjour Thierry, présente toi en quelques mots ?

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Band of Brothers Part 72

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante douzième interview express, Lamine a des choses à vous dire…

Bonjour Lamine présente toi en quelques mots ?

Je m’appelle Lamine, j’ai 32 ans, je suis jeune chef d’entreprise, passionné de nouvelles technologies et de savoir-faire technique et artisanaux comme la fabrication électronique, automobile… ou encore sportswear et particulierement en ce qui conserne les chaussures.

Par quel biais es-tu venu à la basket ? Est-ce par le sport, la curiosité du moment ?

Je suis venu à la basket à la fois par le sport (basketball initialement) et un mélange de curiosité et de fascination du style des chaussures portées par les sportifs (Jordan, Barkley, Agassi, Jim Courrier, Pippen, Robinson, …) ou certains acteurs que je voyais à la télé (Mac Gyver, Parker Lewis, Axel Foley, …) et de la technique (forme, amorti, laçage…). Je consommais beaucoup de télévision dans mon jeune âge, en particulier les programmes sportifs tels que Roland Garros, l’athletisme, le football, le basketball… Et n’ayant pas la chance d’avoir Canal+ à l’époque, je regardais les résumés NBA à la télé le dimanche après-midi (tout début des années 90) et je focalisais principalement sur les paires de chaussures que portaient les meilleurs joueurs, ceux qui faisaient de beaux dunks, du beau jeu.

Te rappelles-tu de ta première paire ?

Ma toute première vraie paire de sneaker dont je me souviens était une paire de Nike Drivin Force 2 (1992), j’étais en CM1, et je m’en rappelle particulièrement bien car je me l’étais payé seul avec mon argent de poche, à ERAM. Habitant en province, à l’époque il n’y avait pas de Footlocker, de Courir, de Décathlon (qui ont ouvert dans un grand centre commercial prés de chez moi à partir de 93/94) du coup il y avait quelques paires « basiques » mais sympa dans une boutique telle que ERAM.

Tu sembles brandir comme un trophée une Nike Air Max Force Barkley. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?

J’ai choisi de porter cette Nike Air Max Force B (Barkley) de 1993 car c’est une paire, une année, et une période de ma vie qui m’a marqué : cette paire j’ai réussi à l’avoir tardivement (il y a moins de 5 ans… et 2 paires d’un coup !) et j’en avais toujours rêvé car à l’époque en 93 j’étais en CM2 et un de mes copains (Nicolas B. qui se reconnaitra ^^) en portait une paire pour jouer au basket, mais aussi pour jouer au foot avec le ballon en mousse dans notre cour de récréation ! Étant également un grand fan de football, cette paire est sortie l’année où l’Olympique de Marseille (mon club favoris) remportait la Ligue des champions, et on s’identifiait à Franck Sauzé, Abdedi Pelé, ou Basile Boli en jouant au foot, et cela me rendait malade de voir mon copain Nicolas jouer avec sa superbe paire de basket au foot même par temps de pluie.

Tu vis en province, Explique nous comment a débuté ta culture sneaker loin de la capitale, as-tu des anecdotes ?

Oui comme expliqué, les magasins spécialisés sont arrivés tardivement là où j’habite (en Normandie proche de Rouen) et du coup on ne trouvait pas tout, mais il y avait certaines paires dans des magasins comme ERAM ou encore dans certains hypermarchés ; je me rappelle particulièrement d’avoir vu pour la première fois de ma vie une paire de Pump chez Leclerc, elles étaient vendues en rayon sans box et à un prix de « 999 francs » (taille adulte)… C’était hallucinant à l’époque (idem pour les Air Max BW qui valait environ 690 francs si je me souviens bien). Jouant au basket en club je commençais à voir mes camarades porter ces paires mythiques et les premières Jordan qui commençaient à se vendre dans le coin (à partir de la Jordan 7 dans mes souvenirs). Puis sont arrivés Courir, Decathlon, où à cette période 93/94/95 on trouvait de superbes paires (Nike Air Magnum Force, Huarache, Cross-trainer, Pump, LA-Gear, Puma Disc…) je passais mon temps à visiter et contempler ces paires que je ne pouvais pas avoir à l’époque pendant que ma mère faisait les courses.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?

Je pense que la sneaker est un élément clé d’une tenue de tous les jours au-delà même du sport. On peut presque être habillé n’importe comment ou avec de vieux habits, une belle paire de sneakers toute neuve bien brillante (une Air Force One white on white par exemple) ou d’époque en bon état cela se remarque tout de suite et cela ressort par rapport à sa tenue. Aussi, je pense que cela fait à la fois partie de l’engouement de tout ce qui est rétro depuis quelques années (vêtements, vinyles, véhicules…) et qu’il y a bon nombre de « young timer » comme on dit, qui aiment à se souvenir d’une époque et de racheter des paires en rééditions qu’ils n’ont pu se payer à un moment. Le sport majoritairement est également un vecteur principal qui véhicule toujours un ensemble de nouveautés technologiques et de styles qui font que la sneaker reste un objet particulier bien plus qu’une ceinture, qu’une casquette ou qu’une chemise.

Le Hip hop et basket-ball ont toujours été des univers très fusionnels en ce qui conserne la sneakers ? Comment expliques-tu la génese de ce phénomène ( cette transversalité) ?

Les deux ont toujours été intimement liés grâce à l’univers le plus populaire qu’il soit : la rue. Depuis les années 70, le plus pratique à porter pour les enfants, les jeunes et surtout en terme de résistance et de prix c’est la basket (Puma Clyde/Suède, Adidas Gazelle/SuperStar/StanSmith, Converse AllStar, Reebok Classic, puis Nike …) … le basketball d’un côté et le Hip Hop de l’autre (grâce aux BBoys et à Run DMC principalement) ont rendu la basket objet culte de la jeunesse, des rues, et de la classe la plus populaire d’entre nous aux USA dans un premier temps puis partout dans le monde entre 80 et début 90. La culture urbaine a toujours eu besoin de symbole et le meilleur point de liaison entre les deux, le sport (basket, danse) et le HipHop était la sneaker. Pour pas grand chose (à raison d’une paire de basket pour 1 ou 2 ans… Il fallait que cela tienne tant que l’on rentrait dedans lol) on pouvait avoir du style, être cool, et être en tenue pour pratiquer du sport ou s’exprimer en milieu urbain.

Selon ton experience, pourquoi existe t-il un clivage aussi marqué entre la nouvelle et l’ancienne génération de sneaker addict ou sneakerhead ?

Je pense que le fait d’avoir vécu dés le début ou dans la période où se sont produits ces changements culturels et techniques (la semelle à bulle d’air, la pump, le disc, etc…) qui sont de vrais bouleversements et nouveautés dans le quotidien des gens, ce n’est pas la même chose que de faire parti des plus jeunes générations (nées courant les années 90 ou 2000) qui prennent ces évolutions comme si cela avait toujours existé. C’est comme l’arrivée des premiers téléphones portables, de l’informatique, d’internet… Avoir vécu l’arrivée de ces nouveaux outils et nouvelles technologies en connaissant l’avant et l’après, ce n’est pas pareil que de vivre directement avec ces technologies qui semblent surement banales pour les nouvelles générations. Mais elles aussi vivront certainement des choses qui les marqueront dans quelques années … et ainsi de suite pour les générations futures.
Il y a aussi un rapport à l’objet, aux éléments de fabrication, aux performances liées des sportifs mythiques des années 80/90 qui étaient de plus en plus médiatisés, et surtout je pense au prix et à la difficulté d’avoir pu avoir nos premières paires qui est totalement différent de ce qui peut exister maintenant.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?

Après m’être fait plaisir durant quelques années (après avoir eu mes premiers petits boulots et premier vrai emploi), je me suis « calmé » et suis beaucoup plus sélectif car le flow de rééditions rétro et de releases est très important (il y a au moins une sortie de Jordan par semaine par exemple), et surtout les prix ont flambé … pour de la qualité moindre. J’achète toujours mais je garde ce côté minutieux de bien me renseigner avant sur la qualité de fabrication, les matériaux, la forme de la paire par rapport à celle de l’époque, … etc. Sneaker addict, non car je ne suis pas accro, j’aime mes paires, j’en ai un peu plus d’un cinquantaine, mais c’est surtout pour la nostalgie ou la performance (running, basket, football, marche) et si je devais pour X raisons m’en débarrasser du jour au lendemain je le ferais (bon pas tout de suite quand même … ^^).
Le terme de sneaker addict est à la mode car c’est un phénomène réel et qu’il est approprié pour certains que je connais lol mais je regrette que dans ce terme il ne soit associé qu’à celui de la consommation effrénée … je préfèrerais lui associer le mot culture… Sneakers culture… Tiens cela me dit quelque-chose !

Qu’est ce la culture sneaker pour toi ?

Pour moi c’est le fait d’apprécier la chaussure de sport en tant qu’objet de style, de technologie, de fabrication, et de s’intéresser un minimum à l’histoire ou la période à laquelle elle est associée. Pour un bon nombre de paires, surtout les plus emblématiques il y a une performance (un athlète), un évènement (jeux olympiques, championnats…), ou une période liée. Dès fois des choses toutes simples de notre vie, par exemple pour les gens de ma génération l’Adidas Stan Smith, la Reebok Classic ou l’Air Max BW, cela représente LA paire qu’il fallait avoir au collège ou au lycée … et que l’on pouvait trouver sur les marchés ou certaines boutiques pour pas trop cher.

Le mot de la fin ???

Le meilleur moyen d’apprécier son quotidien est de s’y intéresser et de s’y investir, dans tout ce qu’il peut comporter : de votre paire de chaussure, à votre boulot, en passant par le vieux monsieur qui fait ses courses en bas de chez vous ou à la manière dont les personnes discutent entre elles. Vivre son quotidien jour après jour comme de simples journées qui se succèdent sans saveur, sans culture, sans intérêt, sans projet, est une triste manière de vivre sa vie. Pour profiter de votre vie à fond, n’attendez pas que les choses viennent à vous, impliquez-vous, intéressez-vous, vous ne cesserez d’apprendre et de vous enrichir de toutes les manières possibles.

Retrouvez Lamine dans son émission radio « Pour vos oreilles » tout les vendredis de 22h à 23h sur Radio RC2: DJ Lame-in – Pour vos oreilles

Crédit photos: Jam Devill

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Band of Brothers Part 70

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante dixième interview express, Marie a des choses à vous dire…

Bonjour Marie, présente toi en quelques mots.
Bonjour, je m’appelle Marie, je vais avoir 25 ans, déprimant. Je vis sur Metz avec ma pote depuis peu, et je suis recruteur-commercial au sein d’une agence intérim. Et, comme diront certaines meufs, j’ai des pieds extensibles niveau taille, mes paires vont du 4,5Y au 6US pour certaines. Du coup c’est pratique pour certains modèles.

Quel a été le facteur déclenchant de la passion pour la kicks?
J’ai grandi dans un village paumé en Moselle, niveau shop c’était pas le top du top. En plus, ma mère était souvent réticente pour m’acheter des paires, j’avais droit au petites robes, frou frou etc. La pratique de la danse classique n’arrangeait pas les choses. Mais j’arrivais quand même à avoir une paire pour chaque rentrée Mais tout ça vient de mon frère avec qui j’ai 11 ans de différence. Il est parti assez tôt de la maison, a bougé pas mal dans la France. Quand il rentrait j’étais collé à lui, c’était mon modèle ( ça l’est toujours d’ailleurs ). Il a toujours porté des kicks, donc pour moi y a pas vraiment de facteur déclenchant mais plutôt une transmission de passion. Quand il me parle des paires qu’il avait étant jeune, je me dis qu’il a de la chance parce que c’est pas les mêmes produits que maintenant.

Tu sembles brandir comme un trophé une paire de Huarache ? As-tu une histoire particulière avec cette paire?
Cette Hua’, c’est mon « graal » clairement. Mon frère l’avait, j’ai du la voir sur quelques photos en fait, et c’était le gros coup de coeur. Alors c’est pas une histoire particulière mais surtout mon plus gros coup de coeur que j’ai eu devant une paire. Le design, la couleur j’ai tout kiffé direct. Quand j’ai commencé à m’acheter des paires, je me suis mise à la chercher mais bon niveau prix …. C’était totalement hors budget. Au bout de 3/4 mois, j’ai lâché l’affaire, dégoûtée de pas l’avoir. Y a une chanson de Naak Mendosa ( « Respire » ) qui me déprimait dès que je l’écoutais vu qu’il parle d’une Huarache dedans. Ça me rappelait que je ne l’avais toujours pas en ma possession à chaque écoute. Pour cette paire, je ne peux que remercier Caroline P. qui vendait la sienne lors du premier sneaker évent de Paris. Maintenant, j’ai tellement peur de la porter, que c’est mon « trophée » exposé dans le salon au grand damne Lisa, ma coloc, et, intouchable pour ceux qui viennent chez moi d’ailleurs.

Te souviens-tu de ta première paire?
Ma première paire, oui je m’en souviens comme si c’était hier. L’été 98, mes premières vacances avec ma famille en Sardaigne. Ma marraine me propose de faire les boutiques, on a fini chez Nike, j’avais déjà en tête d’acheter un jogging et des baskets. J’ai flash sur une paire de cortez en cuir blanc avec le swoosh orange. Elle m’a fait rêvé, je l’ai rocké à fond mais je crois que je l’ai encore chez mes parents. J’étais trop fière d’avoir cette paire aux pieds. J’ai cherché une Cortez pendant un an et demi, impossible à en trouver une similaire. Et pourtant j’ai soulé tous les shops de Metz pour qu’il m’en commande une MDR ! Il y a 3 semaines j’ai trouvé mon bonheur dans le factory du coin (impensable), le bonheur à mes pieds, même si ce n’est pas le même coloris, j’ai enfin cette Cortez dans ma collection !

Qu’est-ce qu’une sneaker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?
Pour moi, la sneaker c’est mon style, ça fait parti de mon quotidien, de ma vie donc ça regroupe un peu tout ça. Si je n’ai pas de sneaker au pied, c’est que je suis malade. Je n’en porte plus tous les jours, car mon boulot ne me le permet pas. Il y a encore certaines personnes qui ne sont pas super ouvert au niveau style vestimentaire. Dommage Pour le reste, c’est un gros phénomène de mode car les mecs qui avant n’en auraient pas porté sont à la recherche des modèles que portent Kanye West ou autres rappeurs influents du moment. C’est la même chose pour les filles. Mais en général, quand t’annonce un prix à ces personnes souvent ils hallucinent.

Que pense-tu de la mode des sneakers à semelles compensées?
Je n’en suis pas une adepte. J’ai une paire ( la révo sky high London ), la seule que j’ai trouvé confortable en fait. J’ai eu la Dunk sky high BHM, impossible de la rocker sans avoir mal aux pieds. Sinon, les marques telles qu’Isabelle Marrant, Sérafini, je n’en achète pas en n’en porterais car ça ne me correspond pas du tout même s’ils font de beaux modèles. Trop féminin pour moi on va dire Mdr ! Comme pour le reste, c’est un effet de mode qui s’estompera bientôt, du moins je l’espère.. L’engouement de la kicks oblige un peu les magazines à en parler, à faire des modèles féminins, pour tous les jours. Il crée avec ces modèles un sentiment de besoin totalement ouf d’ailleurs.

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneakers pour femmes, les marques font elles assez d’effort pour séduire la gente féminine?
L’offre pour une fille comme moi, n’est pas suffisante. Ou dois-je remettre ma croissance en cause? Plus sérieusement, pour mon style, je trouve que l’offre ne me correspond pas. Je bave devant certains modèles pour homme, et c’est totalement injuste ce sentiment de frustration quand je vois certaines sorties que je ne peux avoir tout ça parce que ça commence au 7US. Après pour les nanas qui consomment à proprement parlé la sneaker, oui l’offre est largement suffisante. Niveau coloris, modèles y’a largement le choix. On ne parlera pas des coloris, certains sont vraiment catastrophiques quand j’y pense ! Mais toutes les filles se retrouvent à porter la même chose. On peut le constater avec les sky high chez Nike, les Isabel Marrant, Sérafini, Ash sûrement d’autres marques encore mais je ne m’y intéresse ni de près ou de loin.

Le mot de la fin ???
« Nike a pété tout mon SMIC » comme dirait 3010. Nan franchement, j’ai rencontré des gens vraiment au top, que ça soit Lille, Paris, Bordeaux, et le reste on a pas tous la même façon de vivre, mais tous la même passion. Ça crée forcément des liens. Ensuite, porter les paires, et kiffer ce moment quand on matte vos pieds Il faut porter ce qu’on aime, et pas ce qui est à la mode.

Crédit photos: Babylon

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Band of Brothers Part 69

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante neuvième interview express, Salvatore a des choses à vous dire…

Bonjour Salvatore, présente toi en quelques mots ?
Je m’appelle Salvatore mais je suis surtout appelé par deux « surnoms » car « nicknames » n’était pas encore dans l’air du temps dans les années 80: Salva pour tout ce qui concerne le milieu professionnel et Toto pour mes amis intimes car c’est ainsi que m’appelle mes parents et toutes les personnes qui ont grandies avec moi. Toto étant le diminutif « officiel » de Salvatore en Italie. J’utilise par ailleurs le nom d’utilisateur Salva_aka_Toto pour mes comptes Twitter et Instagram car je les trouve indissociable de ma personne et de ma personnalité. J’ai 38 ans, je vis avec ma compagne et nous avons 2 enfants, un garçon prénommé Ulisse et une fille prénommée Themis. Je vis depuis toujours dans le village où j’ai grandi en périphérie Bruxelloise: Tubize. Cela fait maintenant près de quinze que ma passion est la source de mes revenus. J’ai travaillé dans plusieurs enseignes très connues en Belgique et j’ai toujours eu la chance d’avoir de très belles fonctions.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…) ?
Très naturellement et très simplement: par le sport. Enfant et ado, je pratiquais de nombreux sports: Foot, Basket, Tennis, Natation, Athlétisme, Cyclisme … Le déclencheur de mon addiction a été les Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles. Je me souviens avoir vu un type qui courait aussi vite que le vent dans une combinaison rouge flamboyante et une paire de spikes blanches avec une virgule bleu d’un côté et rouge de l’autre. Il s’agissait de Carl Lewis et il était en train d’écrire l’histoire en remportant 4 médailles d’or. Internet n’existant pas, j’ai du aller devant une devanture de magasin de sport pour apprendre que cette virgule était le logo de Nike.

Tu as une paire de AF1 mister Cartoon à la main, pourquoi ce choix ? qu’ apprécies-tu dans ce modèle ?
Le choix a été très simple. Cette paire représente grand nombre de mes centres d’intérêts: la Air Force 1: modèle mythique Basket-Ball. Mr. Cartoon: Artiste- Graffeur. Cela représente 2 influences majeures de la Street Culture. De plus, ce qui apporte un plus, c’est que cette paire est sortie dans la gamme Livestrong. Donc, elle a une connexion supplémentaire avec un sportif. Une autre paire que j’apprécie beaucoup est une Zoom Fc X Futura2000 X Lance Armstrong, sortie pour célébrer la victoire du 7ième Tour de France. Paire qui associe: Foot – Graffiti – Sportif. Je donne énormément d’importance à ce type de paire qui associe plusieurs mouvements de la culture urbaine.

Te souviens-tu de ta première paire?
Et comment. Je devais avoir 6 ou 7 ans et ma mère m’a apporté au magasin de sport pour acheter une paire pour aller à l’école. A cette époque, t’allais au magasin de sport pour t’acheter une paire pour pratiquer du sport. Ici ce n’était pas le cas. Elle m’a fait essayé une chaussure toute blanche, toute simple, avec une petite touche de vert au talon. Je lui ai demandé si c’était des bonnes chaussures, elle m’a répondu: Ce sont des Stan Smith. Je ne savais pas qui c’était. C’est après avoir payé et que le vendeur m’a tendu le sac que je me suis rendu compte que c’était une paire d’Adidas car c’était écrit en grand sur une boîte bleu ciel. Quant à Stan Smith, c’est en regardant Roland-Garros sur Antenne 2 quelques temps après que j’ai appris que c’était un joueur de tennis légendaire. Et je me souviens aussi très très bien de ma première vrai paire signature player pour la pratique d’un sport: des Patrick Michel Platini. La classe.

Qu’est-ce que la culture sneaker selon toi ?
Chacun est libre d’avoir sa propre culture. Je ne juge personne et je ne critique personne. Je déteste dire: celui là est plus fort que l’autre ou celui là en connais plus. Je n’aime pas du tout ce « Game » que l’on voit malheureusement trop souvent. La Sneaker Culture pour moi est l’histoire et l’évolution de la chaussure de sport. Depuis tout petit, je scrutais la tv, les magazines, les journaux pour savoir quels athlètes portaient quelles chaussures. Le pourquoi. Qu’est-ce qui avait évolué. Pourquoi un athlète avait changé de sponsor. Evidemment, ce n’est que bien plus tard que j’ai compris que c’était une histoire de gros sous. Moi, je pensais naïvement que les athlètes choisissaient les meilleures chaussures pour construire leurs exploits. Pour moi, les Sneakers font partie de la Street Culture.

Le Hip hop et basket-ball ont toujours été des univers très fusionnels en ce qui conserne la sneakers ? Comment expliques-tu la génese de ce phénomène ( cette transversalité) ?
Run-Dmc, Spike Lee, Public Enemy, Michael Jordan, Magic Johnson, Mtv, … Tout est arrivé en même temps au milieu des années 80. J’ai toujours été quelqu’un de curieux vers les autres cultures et je le suis toujours. Mais je me rappelle que quand j’ai commencé a m’intéresser à cette culture, tous mes potes se demandaient pourquoi. Il était très difficile pour moi d’avoir des disques de Rap à l’époque. J’ai du attendre le début des années 90. Je ne pouvais écouter du Rap que via Mtv via l’émission Yo Mtv Raps. Et je devais programmer mon enregistreur vidéo car cela ne passait pas à des heures décentes. Ensuite, je passais l’enregistrement en boucle. Et je sentais que quelque chose se passait. Tout le monde critiquait, disait que c’était une musique de sauvage, fermée alors que moi je trouvais que c’était un mélange de plein de styles: Rock, Blues, Funk, Electro, Pop ,… Le côté fusionnel est d’après moi du au fait que ce sont le Rap et le Basket qui ont ouvert la culture Us à notre génération. C’était la vitrine de l’époque. Dans les années 70, c’était Elvis et le rock. Pour nous, c’était ces 2 trucs.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
A la base, je pense que cet engouement provient de la même façon pour laquelle nous nous sommes intéressé à la Sneaker. Les jeunes d’aujourd’hui veulent la même paire que Kanye West, Miley Cyrus, … Les icônes de leur génération. La différence, selon moi, avec notre génération, c’est que nous c’était des sportifs et ici ce sont des popstars. Si les marques s’associent avec des popstars, ce n’est pas anodin. Quand la Jordan IV White Cement Retro est sortie, j’avais pris l’initiative d’offrir une brosse à dents aux 23 premiers clients. La plupart n’ont pas compris pourquoi. Notre culture n’est pas la leur. Et nous devons l’accepter. Aujourd’hui, l’athlète vend des paires performances. Les popstars, des paires qui vont influencer énormément le marché et les ventes. Est-ce que cela va durer? Oui. Est-ce que tout le monde sera capable de vendre des Sneakers? Non. Pourquoi? Secret professionnel.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses tu ?
J’ai toujours acheté en fonction d’un coup de coeur. Si je vois une paire et qu’elle me fait vibrer: Je l’achète. Mon envie d’acheter est primaire. Si dans ma tête résonne un: Put***, elle est terrible. Alors c’est sûr que je vais craquer. Je peux très bien passer des mois sans acheter une paire et puis me retrouver à en acheter plusieurs dans la même semaine. Je ne me considère pas comme un sneaker addict. Je ne collectionne pas. J’achète ce que j’aime. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai toutes sortes de paires dans mon armoire. Le seul fil rouge de ces paires est le sport. En ce qui concerne l’utilisation du terme, c’est une dérive de notre société. Il faut absolument étiquetter, catégoriser un certain type de personne. Qui peut juger qui est un Sneaker Addict ou pas? La qualité de la collection? La quantité? Le débat est éternel. Si je dois vraiment donner mon avis, pour moi est Sneaker Addict une personne qui connaît l’histoire de la Sneaker depuis ses origines. Peu importe si il a zéro, une, dix, cent ou mille paires.

Le mot de la fin…
Be True. Soyez vrai. Ecrivez votre histoire. Faites le bien autour de vous. Il n’y a pas que les Sneakers dans la vie. Mais faites gaffe à ne pas marcher sur les miennes.

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Band of Brothers Part 67

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante septième interview express, Anna a des choses à vous dire…

Bonjour Anna, présente-toi en quelques mots.
Je m’appelle Anna, On m’appelle Anna Events dans le monde de la communication évènementielle. Et j’ai bientôt 29 ans. J’ai lancé ma structure Comm’ Addict en 2009. L’objectif principal de cette structure est de proposer une solution de communication sur mesure, la notion de « sur mesure » est très importante car elle permet de s’adapter à la cible qu’on vise avec un argument financier intéressant. Après plusieurs projets, je suis arrivée naturellement dans l’association @le_vernissage. L’idée de notre association est de promouvoir des jeunes créateurs, entrepreneurs, avec un univers intéressant mais pas forcément connu du grand Public. En effet la communication à un cout et elle n’est pas accessible à tous, car peu de gens la maitrise.

Quel a été le facteur déclenchant de la passion pour la kicks?
On va dire que je suis une novice, car pour moi la basket a toujours été pratique, plus qu’une passion. Mais en 2013, je regardais pour la énième fois un film culte des années 80, « White Men can’t jump » Avec Wesley Snipes et Andy Harrelson – Au début je n’étais pas du tout calée en baskets, je connaissais les noms des grandes marques, certains modèles phares… Mais ma culture était assez limitée à ce sujet – Et j’ai littéralement eu un coup de foudre pour la Nike Air Command Force retro que portait Andy Harrelson dans le film. Et j’ai commencé à rechercher des informations sur ce modèle, Le nom, puis sur l’histoire liée à ce modèle… J’étais effarée de voir qu’un produit de grande consommation comme la basket – au-delà de ce modèle – n’avait que très peu de visibilité culturelle en France. Ce que j’appelle Visibilité Culturelle c’est : « D’où vient cette paire, quelle est son histoire, qui l’a rendu populaire, pourquoi l’appelle-t-on comme ça, etc ». A part les passionnés, les marques et les puristes qui détiennent tout le savoir. On n’a accès à aucune de ces informations ni de sources fiables. Et c’est là qu’est né Son Of Sneakers.

Tu sembles brandir comme un trophée une paire de Converse Chuck Taylor White ? As-tu une histoire particulière avec cette paire?
Loool cette paire, je l’ai depuis mes 20 ans. C’est un peu compliqué, mais disons que j’ai eu pas mal de changements, de mouvements et de coups durs ces deux dernières années de ma vie… C’est l’une des seules choses qui m’ait suivi… Un peu comme un vestige de mon passé qui me rappelle à l’ordre et que je ne dois jamais oublier lors de mes voyages.

Te souviens-tu de ta première paire?
Ouiiiiii, « Je me souviens quand j’étais petite, j’aimais trop mes L.A Gear Lights!! J’étais persuadée que parce que mes baskets faisaient de la lumière, je courais plus vite!!! Au grand dam de ma mère qui me regardait courir avec les bras en arrière, pendant que je criais « Je suis plus rapide que l’éclair!!!!! »

Qu’est-ce qu’une sneaker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?
Alors là c’est la question supra délicate, car soit je me mets toute la communauté Sneakers à dos… Soit je m’affiche… Loool…. Disons que ça reste pour moi un objet utilitaire qui peut devenir accessoire de mode….. Du moment qu’on ne met pas de bijoux et de chaines dessus, sans citer de marque…. Rien n’est grave !!

Que penses- tu de la mode des sneakers à semelles compensées?
Franchement. Isabelle Marant a fait fort… Et encore ce n’est pas non plus d’une beauté absolue….. Mais pour moi, c’est la seule. Le reste malheureusement, je trouve ça dénué de sens. Quand je vois la dernière Stan Smith compensée….. Je me dis qu’il faut arrêter de prendre les consommateurs pour des moutons et consommateurs arrêtons de nous faire mener par le bout du nez !!!

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneaker pour les femmes, les marques font elles assez d’effort pour séduire la gente féminine?
C’est vrai que je n’y prêtais pas de forte attention, il y a quelques temps… Mais c’est vrai que le milieu des sneakers reste quand même très masculin. Et quand on propose des choses aux femmes, on y ajoute de la semelle, du rose, etc…. Si ce n’est pas un cliché…..Cependant avec l’arrivée de la Running on assiste à un nouveau souffle et je pense que cela va redynamiser fortement le marché.

Parle-nous de ton projet Son of sneakers, dans lequel tu sembles très impliquée ? 
Nous sommes une association avec maintenant 4 ans d’existence. Nous avons eu plusieurs évènements proposant des cadres de référence à des jeunes créateurs, artistes qui cherchaient à se faire connaitre sans avoir les moyens ou encore le savoir-faire de la communication. Son of sneakers s’inscrit dans la lignée des précédents évènements de notre association et mêlera les différentes disciplines des acteurs qui font les sneakers aujourd’hui. Cet évènement reviendra de façon annuelle, et nous œuvrons à en faire l’illustration contemporaine de la culture Sneakers. Nous avons rassemblé des artistes, graffeurs, photographes, des créateurs talentueux, des marques emblématiques, des grossistes et Distributeurs de Baskets ; Qui exposeront afin de faire découvrir leurs marques, concepts, commercialiser leur produits et créations. Le but principal est de mettre en place une proximité immédiate avec le Grand public, et de ESSENTIELLEMENT de véhiculer la philosophie de de la culture Sneakers.

Le mot de la fin ?
Ma foi, je tiens déjà à remercier tous ceux qui nous accompagnent, sans les citer car ils sont trop nombreux !!! Et je dirais qu’on vous attend nombreux les 20 et 21 Septembre 2014 au ArtStudioK, pour la 1ère édition du Son Of Sneakers festival. Le seul évènement référent de la culture Sneakers !! In Kicks We Trust !

Page Facebook de Son of sneakers: https://www.facebook.com/events/332063220292677/?fref=ts

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 62

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante deuxième interview express, Mathilde a des choses à vous dire…

Bonjour Mathilde, présente toi en quelques mots.
Bonjour, comme tu l’as dit je m’appelle Mathilde. J’ai 22 ans. Je suis étudiante en marketing de mode à Paris. Si mes amis devaient y répondre je pense qu’ils diraient que je suis accro au shopping, aux bonbons et parfois un peu dingue mais je préfère dire que je suis une fille qui aime la mode, chausse du 38 et aime rigoler.

Quel a été le facteur déclenchant de la passion pour la kicks?
Il n’y a pas vraiment eu de facteur déclencheur. J’ai toujours aimé les baskets. Quand j’étais plus jeune, à ma période collège, j’avais une à deux paires de baskets par an. C’était toujours un plaisir pour moi d’aller acheter ma nouvelle paire, de chercher celle qui me fera craquer, celle qui fera la différence. Pour moi, et ça l’est jusqu’à présent, le choix de ta paire de basket est une partie de toi que tu dévoiles aux autres.

Tu sembles brandir comme un trophé une paire de Dunk high ? As-tu une histoire particulière avec cette paire?
ça faisait une éternité que je voulais une paire de Dunk. A chaque fois que j’allais chez les femmes trop de rose, et très banales et chez les hommes pas ma pointure ou trop virile pour mon petit 1,62m de l’époque. Puis un jour je tombe sur cette paire et c’est le coup de foudre. Elles sont simples mais tout est dans les détails. La matière et son quadrillé, sa semelle transparente et ses petites étoiles quasi invisibles. Elles étaient parfaites. Aujourd’hui ça fait près de 5 ans que je les ai et notre histoire n’est pas prête de se finir ahahah !

Te souviens-tu de ta première paire?
Je ne me souviens pas de ma première paire mais je me souviens d’un modèle qui je pense nous a tous marqué : les Air Max 90 ! J’en étais raide ! J’ai eu trois modèles différents et je me souviens les customiser en fonction du style que j’avais à cette période. Mes préférées étaient les toutes noires avec le Swoosh vert. Je les aime encore plus maintenant pour leur histoire.

Qu’est-ce qu’une sneaker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?
Je dirais à la fois un objet utilitaire et un accessoire de mode. Objet utilitaire car on est jamais plus à l’aise que dans une paire de sneaker. Maintenant, plus qu’avant, c’est aussi un accessoire de mode. Les tendances streetstyle, casual, sport chic et sport wear ont développés un engouement général autour des kicks. Aujourd’hui on se retrouve non seulement avec de nouveaux matériaux, un développement de créativité dans les motifs mais aussi des matériaux qu’on avait jamais utilisés auparavant pour les sneakers. On se retrouve avec des paires encore plus uniques. Le choix s’est élargie et l’on peut d’avantage avoir nos touches personnelles sur nos kicks. Quoi de mieux que de compléter sa tenue avec une part de nous même ?

Que pense-tu de la mode des sneakers à semelles compensées?
Mdr… J’ai vu cette mode arrivée avec les Isabel Marant. Elle me laissait déjà un peu perplexe. Mais quand j’ai vu Nike, Adidas ou encore Reebook, toutes ces grandes maisons du sport développer leur basket compensée je me suis dit « Pourquoi ? ». D’un point de vue personnel je les trouve sans intérêt. Les sneakers compensées pour moi ne mettent en valeur ni la beauté que peut avoir une paire de sneakers ni la beauté et la féminité que peut dégager une femme en talons.

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneakers pour femmes, les marques font elles assez d’effort pour séduire la gente féminime ?
Je trouve que les marques essayent d’en faire trop. Du coup elles nous sortent des sneakers compensées ou avec des couleurs très girly. C’est dommage car je ne crois pas que ce soit ce que l’on recherche. On peut avoir des sneakers très féminine dans les coupes et non dans les couleurs. On en trouve pas beaucoup. Alors en attendant, je choisis les miennes au rayon homme.

Le mot de la fin ???
Un « je t’aime » n’est jamais de trop pour les personnes qui le méritent…

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Band of Brothers Part 56

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette cinquante sixième interview express,  Julie a des choses à vous dire…

Bonjour Julie, présente toi en quelques mots.
Bonjour, je m’appelle Julie, je suis sur mes 23 ans. Je suis en master de Marketing et Communication du Luxe, j’habite à Paris mais suis originaire de l’Ile de la Réunion, un vrai petit paradis où j’ai commencé à développer ma passion pour la sneaker. Je fais du 36,5 , et beaucoup me connaisse comme amatrice de baskets et cocaholic !

Quel a été le facteur déclenchant de la passion pour la kicks?
Pour moi ça a été le sport, j’ai commencé à faire du tennis à l’âge de 8 ans, et je me souviens que ma mère m’avait offert une paire de Stan Smith pour l’occasion, c’est la que j’ai commencé à m’intéresser à la basket. Mais c’est au collège que j’ai commencé à vraiment développer cette passion, surtout pour les running. A chaque rentrée tous les garçons sortaient leurs paires de Air Max 90, de bw, de TN ou encore de Stan Smith, et la j’ai vu une paire de AM1 qui tout de suite m’a plu. A l’époque je l’avais cherché longtemps mais vu mes petits pieds, j’ai eu beaucoup de mal à trouver mon bonheur, car sur l’île mis à part les bw, Stan Smith et Superstar, j’avais du mal à trouver des baskets à mon goût et à ma taille. Et c’est lors d’un voyage en Allemagne en 2006 que j’ai vraiment pu trouver mon bonheur pour la première fois : Air Max 1, Cortez, et pour la première fois je voyais une paire de Jordan, une jordan IV Black Cat, que j’ai rocké sans pitié et qui n’a pas fait long feu !

Tu sembles brandir comme un trophée une paire de Cortez ? As-tu une histoire particulière avec cette paire?
Oui, c’est vraiment avec ce modèle la que j’ai commencé à collectionner les baskets. J’étais en 6ème et à l’époque j’étais un garçon manqué. Ma mère en avait marre que je veuille tout le temps des baskets qui faisaient trop garçon alors un jour lors d’un voyage elle a trouvé ce modèle, elle trouvait que ça faisait fille et quand elle me l’a offert pour mon anniversaire ce fut un vrai coup de foudre. Cette paire bien évidemment vu ma tendance à jouer au foot avec, n’a pas fait long feu mais en début d’année, je l’ai retrouvé grâce à Nibua Sneaks sur facebook ( grâce à qui nous les petits pieds on peut trouver pas mal de running OG ) . C’était le même CW, et depuis je ne la lâche plus ! Pour moi la Cortez c’est une paire passe partout, c’est une paire simple sans chichi, avec des cw sympa, qu’on peut porter à n’importe quelle occasion, c’est ce que j’aime dans ce modèle : sa simplicité.

Te souviens-tu de ta première paire?
Comme pour toutes les filles je pense que ça a été une paire de baskets barbie ( haha ), blague à part je me souviens pas si c’était ma première paire mais je me souviens d’une paire de fila toute blanche, avec laquelle je jouais au foot avec mes cousins. La première paire que je me suis offerte avec mon argent de poche ce fut une bw blanche avec le swoosh grenat. Cette paire je l’ai tellement aimé que je l’ai toujours aujourd’hui .

Qu’est-ce qu’une sneaker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?

Pour moi la basket c’est un objet de design et de technologie , chaque modèle a été crée dans un but précis, pour un sport particulier et à chaque nouvelle sortie il a toujours une petite révolution. Je me souviens d’un film qui m’a marqué, c’était un film allemand sur la coupe du monde de football de 1954, les allemands sponsorisés par Adidas avaient gagné la finale un jour de pluie, grâce à une technologie novatrice à cette époque, les crampons vissés d’Adi Dassler qui leurs ont permis d’avoir des appuis plus stable sur le terrain. Et puis c’est aussi un objet utilitaire, quoi de plus confortable que de porter des baskets surtout dans une ville comme Paris où les gens ne marchent pas mais courent dans tous les sens. J’ai depuis quelques temps un vrai coup de coeur pour les Flyknit et en particulier la Racer qui est d’un confort, et d’une légèreté incroyable !

Que penses-tu de la mode des sneakers à semelles compensées?
Ce n’est pas forcément ce que je préfère mais pour moi ce genre de modèles marque vraiment l’intérêt des marques pour les femmes. Cela nous permet d’avoir des modèles plus féminin ( et de nous faire gagner quelques centimètres ) et c’est aussi une alternative à la basket classique.

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneakers pour femmes, les marques font elles assez d’effort pour séduire la gente féminine?
Je trouve que les marques font de plus en plus d’efforts pour séduire la gente féminine, depuis quelques années, on a droit à plus de modèles ( comme la Thea, ou les baskets compensées ) ou à des cw exclusivement pour femme. Après je pense que c’est quelque fois trop  » girly  » pour nous les femmes sneakers addict, mais ça plait à un public plus large. Ce qu’il nous manque surtout ce sont des cw qui sortent pour homme mais à notre taille. Les marques ont fait beaucoup d’effort la dessus mais pas suffisamment en Europe à mon goût. Aux USA quasiment chaque release sort en taille homme mais aussi en GS, en Europe c’est au petit bonheur la chance, ce qui devient quelque fois difficile pour nous quand on veut vraiment un modèle ! Et puis je trouve que de plus en plus des marques comme Adidas ou Puma proposent des coloris féminin plutôt efficace et facile à porter et qui en plus plaisent aussi aux hommes . J’espère que ça va continuer ainsi !

Le mot de la fin ?
Avec l’émergence des réseaux sociaux, la sneaker a depuis quelques années plus de visibilité qu’avant, du coup c’est devenu un effet de mode. On voit de plus en plus la basket devenir un objet  » hype « , et on entend souvent  » ah mais les jeunes d’aujourd’hui pourrissent le game  » et pour moi même si pour certains de ces jeunes ce n’est qu’un effet de mode, pour d’autres c’est vraiment une passion naissante, je trouve ce clivage  » jeune/ancien  » un peu frustrant, on a tous commencé à aimer la basket plus ou moins jeune, on est tous passé par la, peu importe la façon dont ça a commencé. Alors vivez votre passion pour vous, partagez la avec les gens qui vous entourent mais le tout dans le respect, il n’y a que ça de vrai quand on partage une passion en communauté !

Crédit photos: Babylon
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