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LE SAVIEZ-VOUS… La Yeezy 1

Lors de sa release en 2009 la Yeezy 1 designée par l’artiste Kanye West himself avait battu des record de popularité. Contestée, encensée, du jamais vu pour une signature shoes portée par un non sportif chez la marque au Swoosh.

Cette paire allait sans le vouloir amorcer un nouveau point de départ dans le monde des basket dites urbaines à dominance luxe.

La Yeezy est une « basket » qui puise son ADN dans l’histoire de la marque Nike.

En effet plusieurs détails de la chaussure font référence à certains modèles phares de la marque : la semelle extérieure et la semelle intermédiaire pour la Nike Air Jordan 3 et l’empeigne pour la Nike Air Assault 1987 qui semble être une évolution directe de ce modèle.

Les nombreux empiècements rétro présents sur le modèle sont un clin d’œil fait à l’héritage de la marque. Les empiècements hydrides quant à eux font également de cette paire un modèle avant-gardiste…

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LE SAVIEZ-VOUS… La Nike Waffle Racer

C’est en regardant sa femme faire des gaufres au petit déjeuner que Bill Bowerman le cofondateur de Nike eu l’idée de créer une semelle pouvant absorber les chocs sur tout types de terrains et révolutionner la vie de plusieurs millions de coureurs.

Il utilisa le gaufrier familial pour concevoir une semelle adaptée à la course. C’est en 1974 que le modèle vit le jour sous l’appellation Nike Waffle Racer…

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LE SAVIEZ-VOUS… Kareem Abdul-Jabbar et la Superstar

En 1973, le légendaire pivot des Lakers, Kareem Abdul-Jabbar, comme 85% des joueurs de la ligue américaine de basket-ball portaient aux pieds des Adidas Superstar produites en France à tel point que le modèle n’était quasiment pas disponible dans les shops français.

Il fallut attendre le milieu des années 80 pour qu’il en soit autrement. Les passionnés de la première heure devaient se résoudre à les acheter sur les bases américaines en Allemagne, au Royaume uni, ou à New York dans la Mecque du basket-ball…

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LE SAVIEZ-VOUS… Les premières chaussures de sport ont vu le jour en 1868

En 1868, les premières chaussures de sport voient le jour, faisant appel, époque oblige, à une technologie rudimentaire :

Elles sont en toile et dotées d’une semelle en caoutchouc élaborée à partir du procédé de vulcanisation mis au point par Charles Goodyear, célèbre fabricant de pneus.

Elles seront commercialisées en 1898 par la société CANDDE Manufacturing de New Heaven. Même si d’autres tentatives plus rudimentaires et artisanales avaient eu lieu avant cette date, nous pouvons considérer qu’avec l’adaptation de ce procédé de vulcanisation la première sneaker était née !

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Sneakstory

UNE AUTRE HISTOIRE DE LA AJ XI

Date de sortie officielle : Fin 1995, pour le lancement de la saison NBA de 1995-96 

Première apparition : On court aux pieds de Michael Jordan lors des Playoffs 1994-95 Vs Orlando Magic 

Designer : Tinker Hatfield

Histoire :

Modèle designé par le célèbre Tinker Hatfield, la Jordan XI est à sa sortie, et comme souvent, un petit bijou de technologie, d’innovation et d’esthétique. Les sketchs et briefs originaux datent de 1993. Ils partent d’un concept de base d’une chaussette/chaussure, à la fois respirante et légère, mais qui soit également capable de maintenir le pied parfaitement et d’incorporer les nouvelles technologies du moment, à savoir la plaque centrale de la semelle intermédiaire en « fibre carbone » et le « Zoom Air ».

Michael Jordan, toujours soucieux de son allure sur le terrain comme en dehors, indique pour sa part qu’il souhaite une chaussure à l’esthétique inspirée des souliers Italiens.

Tinker Hatfield lui propose alors de partir des modèles bicolores portés notamment par les mafieux Italiens aux USA pendant la prohibition, car il trouve leur esthétique singulière pour des chaussures de ville et leur coté rétro et un peu « Bad Boy » intéressants. De ce mix original naîtra la Jordan XI.

Le premier coloris proposé est la « Concord ». Elle sort lors des Playoffs 1994-95 et deviendra le coloris officiel de la saison suivante. 

Suivront ensuite les coloris columbia (porté au All Star Game de San Antonio en février 1996), la bred pour les playoffs et la SpaceJam.

Une version « Estivale » de la Jordan XI sortira également en 1996. Plus basse, car destinée à un profil de joueur type meneur de jeu et esthétiquement très différente au niveau de la tige comparé à la classique, cette version participe au processus de diversification de gamme qu’entame Jordan Brand en cette année 1996.  Ce modèle sortira en 3 couleurs : Black/Red, Cool Grey et Black/Yellow.

Technologie :

Crédit photo : Ludovic Hoarau

Coté technologie donc, la Jordan XI est dotée du nec plus ultra en 1996 à savoir :

Pour la Tige: Avec la jordan XI, la marque renoue avec une tige haute déjà vu sur la Jordan II.Le modèle bénéficie d’un laçage rapide autobloquant pour une meilleure tenue, un tissu à la fois léger et résistant, le Nylon Cordura (également utilisé en alpinisme) ; ET SURTOUT, le fameux cuir Vernis ou « patent leather », épais et qui procure un bon maintient, et surtout esthétiquement très novateur pour l’époque.

Pour la semelle intermédiaire: Elle est en phylon matériau réputé pour sa légèreté, la Jordan XI intègre le tout nouveau Zoom Air intégrale est plus léger, fin et nerveux que le Air Sole classique (un amorti idéal pour Jordan, réputé pour être un joueur tonique, rapide et aux appuis très marqués). Une plaque en carbone est située dans la semelle intermédiaire au niveau du creux du pied, apporte stabilité et nervosité à la chaussure. Il s’agit d’une première sur la gamme Air Jordan, car le carbone étant jusqu’alors principalement utilisé dans l’industrie automobile et aérospatiale.

Pour la semelle extérieure : Encore une nouveauté esthétique de l’année 1995, la semelle full « Icey » est entièrement transparente, mais qui a eu malheureusement la fâcheuse tendance de jaunir avec le temps.

Au final, la Jordan XI est un modèle à la fois léger, nerveux et robuste, à l’esthétique très novatrice, et qui n’a pas à pâlir face aux modèles actuels de Nike dont les matériaux et technologies n’ont pas énormément progressé depuis sur ce type de produits Basketball.

Marketing :

La Jordan XI reste à ce jour LE modèle le plus vendu de l’histoire de la série Air Jordan, aussi bien lors de sa première sortie en 1995 que depuis.

Ceci s’explique par son esthétique, sa technologie très avant-gardiste mais aussi et surtout par les formidables résultats sportifs et médiatiques de Michael Jordan cette année-là :

  • Meilleur Marqueur NBA avec 30,4 points de moyenne
  • MVP de la saison régulière
  • MVP du All Star Game
  • Record de victoire pour les Chicago Bulls son club NBA (72 victoires/ 10 défaites en saison régulière !)
  • 4ème Titre de Champion NBA

Bref …  Une saison JORDANESQUE !

Insolite :

Crédit photo : Ludovic Hoarau

Fait marquant, Jordan a porté la Jordan XI lors d’un match de playoffs NBA de nombreux mois avant sa sortie officielle. La question peut se poser, pourquoi donc Jordan a porté la coloris Concord de la XI avant sa sortie officielle?

Réponse : Officiellement Michael Jordan veut tester les premiers prototypes que Nike lui fournis en match pour peaufiner les derniers réglages du modèle. Officieusement, il n’apprécie pas l’esthétique et le confort de la Jordan X (qui est quand même un ton en dessous des performances et du look de la XI soyons honnête), mais aussi pour faire un peu de « teasing » produit avant la sortie officielle du modèle (sortie prévue comme toujours pour l’entame de la saison régulière) .

Malheureusement, ce nouveau modèle ne suffira pas à Jordan pour passer l’équipe des Magic d’Orlando lors des Playoffs 95-96.

Autre particularité du modèle, Il existe une couleur dite « Space Jam », très proche du coloris Playoff, du nom du film dans lequel Jordan a joué et dont le tournage s’est déroulé à l’été 1995 pendant la préparation de MJ en vue de la reconquête son titre de meilleur joueur du Monde et sa 4eme bague de Champion NBA. Un joli coup Marketing pour la toute nouvelle division Jordan Brand crée par Nike et voulue par le Staff du joueur afin de mieux promouvoir les produits siglés du célèbre Jumpman et inscrire dans le temps la Marque Jordan.

Enfin, il faut aussi remarquer la présence dans les couleurs officielles et pour la première fois, d’un coloris spécial All Star Game (Columbia),et d’autres coloris comme le cool grey considéré comme le haut de gamme de la marque, car entièrement en cuir vernis et nubuck.

Rééditions :

Avant de vous lancer dans un comparatif détaillé des différences entre les modèles originaux (OG) et les nombreuses rééditions qui ont suivies, il est bon d’indiquer ceci :

Avant l’engouement des amateurs de sneakers pour les modèles rétros, il faut savoir que rares étaient les marques qui conservaient l’intégralité des fiches techniques et moules permettant de fabriquer les semelles et autres composants des modèles. Nike comme d’autres marques ne le faisaient pas. Quand émergence du rétro est apparue vers la fin des années 90, début 2000, il a donc fallu repartir de quasi zéro pour littéralement recréer entièrement des modèles comme la Jordan XI. Ceci explique donc en partie les raisons pour lesquelles il existe des différences parfois très importantes entre une paire de OG et ses différentes rééditions.

Ceci dit, il faut savoir que les différents pays et usines de fabrication des modèles expliquent certaines différences. Il est par exemple bien connu des amateurs éclairés de produits Nike que les produits Made In Korea sont globalement de bien meilleure qualité que ceux fabriqués dans d’autres pays. Est-ce un problème de qualification de la main d’oeuvre, de qualité des machines, ou d’approvisionnement en matières premières susceptibles de varier selon les  lieux de fabrication, ou bien un cahier des charges différent fourni par les marques aux usines (où il est de plus en plus souvent question d’économies de coûts que de qualité des produits) ? Il s’agit en fait un peu tout cela …Une broderie de qualité peut ainsi s’expliquer par l’utilisation de machines à broder aux finitions premium.

En revanche, ce qui est beaucoup moins acceptable pour nous consommateurs c’est l’utilisation de matériaux moins qualitatifs, afin de réduire les coûts au détriment de la qualité, du confort et de la durabilité du produit réédité.

Et pour revenir à la Jordan XI, il est aussi bon de noter que la première réédition de 2001 avaient le très fâcheux défaut de voir les bulles de Air Zoom se crever très précocement, surtout si l’on faisait du sport avec… un comble ! Un défaut de fabrication heureusement gommé sur les rééditions suivantes.

Le Saviez Vous

 En 1996, tout les membres du groupe de RNB américain Boyz II Men arrive à la cérémonie des Grammy Awards chaussés de leur Jordan XI Concord. Leur geste attire l’attention des médias et amplifient l’engouement autour du modèle. Au même moment une multitude de personnes vont commencer à porter leur Jordan XI Concord comme chaussures de ville parfois même avec un costume à cause de leur look presque classique. Michael Jordan dont la paire préférée était la Jordan XI déclara qu’il la trouvait tellement parfaite qu’un jour il se serait pas surpris que les gens arrive à leur mariage en Jordan XI…

En résumé, la Air Jordan XI est surement l’un des best seller de la gamme Jordan Brand et la préférée de sa majesté Michael Jordan, c’est vous dire… Mais saviez vous que le modèle puise son inspiration d’une tondeuse à gazon et du monde de l’automobile et plus précisément d’un véhicule de type cabriolet. Autre fait marquant, si vous regarder de plus près la semelle de votre Air Jordan XI, vous vous rendrez compte que son design représente deux îles qui sont les principales zones de traction de la semelle. Déchaussez votre AJ XI et constatez-le par vous- même…. 

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LE SAVIEZ-VOUS… Reebok Pump Fury

La Reebok Insta Pump Fury traduit à elle seule l’audace stylistique de la marque Reebok dans les années 90.

Elle a été conçue par le designer Steven Smith en 1994 et intègre deux innovations techniques majeures de chez Reebok, le système pump et l’armorti hexalite.

Créée pour le marché japonais, aux inspirations tirées de la culture et de l’esthétique niponnes son design futuriste en fait l’un des modèles phares de la marque, même si elle n’en fut pas un des best sellers…..

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Le Saviez vous

LE SAVIEZ-VOUS… Jordan 1 Strap over Swoosh

En 1986 après son retour d’une blessure au pied lors de sa deuxième saison dans la NBA, Michael Jordan porte une version quelque peu modifiée de sa Jordan 1.

En effet Nike a amendé le modèle en y intégrant un strap en nylon ajustable à l’aide de deux boucles : une en aluminium sur la tige, et une autre en plastique sur le haut de la chaussure afin de bien maintenir le pied et assurer une bonne stabilité du pied.

Nike a appelé sa création « Strap over Swoosh » qui s’est avéré être la Air Jordan 1 la plus chère. Elle a été vendu lors d’une vente aux enchères à 55000 $…

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 64

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante quatrième interview express, Nicolas a des choses à vous dire…

Bonjour Nicolas, présente-toi en quelques mots.
Bonjour Max et bonjour à tous les lecteurs. Donc je m’appelle Nicolas, j’ai 33 ans, je chausse du 11/11.5 US voir du 12 US sur certaines paires, et je vis à Reims (51). Je suis passionné de voyages, de musique, et de basketball. Je suis également un très grand admirateur de Michael Jordan, et bien évidemment je suis dingue de sneakers !

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
C’est grâce au sport, la grande passion de ma mère que je suis tombé dedans ! Je suis le 3ème garçon d’une famille de 5 enfants et notre mère voulait absolument que l’on pratique une activité sportive, quelle qu’elle soit. Mes deux grands frères pratiquaient le football, le tennis et aussi la course à pied. Ma passion pour les sneakers à débutée vers mes 3 ans en voyant les paires qu’ils portaient, ce fût un véritable déclic ! Quant à moi j’ai commencé par faire un peu de football mais j’ai deux pieds gauches ! J’étais vraiment plus à l’aise avec les mains et tout naturellement je me suis orienté vers le basketball lorsque j’avais 6 ans.

Tu sembles brandir comme un trophée une Adidas Stan Smith, as-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix ? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Bien plus qu’un trophée, cette Adidas Stan Smith est une paire vraiment symbolique pour moi. Comme je le disais précédemment mes 2 grands frères étaient férus de sport, et c’est en voyant la Stan Smith de l’un d’eux que le coup de cœur à eu lieu, c’était en 1983. La forme, le blanc immaculé de la paire et les perforations du cuir sur les côtés formant les 3 bandes m’ont tout de suite plu ! Trois ans plus tard, en 1986, ma mère m’en offrait une paire. On les avaient trouvées chez Intermarché (c’était la belle époque où les supermarchés vendaient de la kicks !!!) et elles avaient coûtées 150 francs !

Te souviens-tu de ta première paire?
Oui je m’en souviens encore très bien, c’était une petite paire toute blanche, sans marque, avec 2 velcros sur le dessus et deux bandes noires sur le côté. Je devais avoir environ 3 ans et pour moi c’était les baskets qui faisaient courir super vite ! (rires)

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Avant tout je suis un passionné mais par la force des choses, les paires s’accumulant, je suis devenu collectionneur. Je porte absolument toutes mes paires, je les bichonne, j’en prends vraiment soins. Je me suis d’ailleurs aménagé une pièce de 35 m² afin de pouvoir toutes les stocker… et les admirer !!! Ma collection est composée à 90% de paires Bball, les 10 % restant sont de la running et du lifestyle. Beaucoup de marques la compose : Jordan, Nike, Adidas, Reebok, Pony, New Balance, AND 1, Converse, etc… Mais mon modèle de prédilection est et restera la Air Jordan 1. J’en possède une bonne cinquantaine de paires, soit environ un tiers de ma collection !!! J’aime son côté vintage, son design, et le fait que je puisse la porter avec presque tout ! Sans oublier son histoire, c’est la première, celle par laquelle tout à commencé ! Je collectionne aussi toutes sortes d’objets concernant Michael Jordan comme des jerseys, des figurines, des magazines, des matchs, etc… J’ai grandi avec la carrière et les exploits de MJ, et je me sens vraiment privilégié et très fier d’avoir connu cette période ! Il est pour moi ma 2ème plus grande source d’inspiration après mes parents.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
En 1991 j’ai 11 ans et je fais mon entrée en 6ème. Mes parents m’avaient achetés pour l’occasion une paire sans marque qui était la copie parfaite de la Reebok Pump Omni Lite que portait Dee Brown lors du Slam Dunk Contest. Ma 1ère journée de cours se passe bien et en quittant je croise deux élèves de 4ème . L’un d’eux porte une paire de Jordan V « Fire Red » et l’autre la Reebok Pump de Dee Brown justement. D’un coup l’un d’eux me dit : -« T’as trop gonflé tes fausses Pump sale pauvre, elles vont exploser !!! » Je n’ai rien répondu et je suis rentré chez moi malgré les railleries, j’étais complétement dépité ! J’ai rangé ma fausse Pump au placard, ressorti et nettoyé une Puma running que mes parents m’avaient achetés en solde quelques mois plus tôt. Elles étaient encore en bon état et je me suis promis de ne plus porter de paires sans marque. Mais étant donné que mes parents n’avaient pas réellement les moyens de nous donner de l’argent de poche j’ai dû trouver une façon de pouvoir m’acheter moi-même mes paires. Et un jour un couple de retraités qui habitait mon quartier et qui connaissait bien mes parents me propose de me faire un peu d’argent de poche en échange de quelques petit travaux chez eux. Je tondais la pelouse, faisais de la peinture, de la pose de papier peint, etc… Ils étaient généreux, me payaient bien et très vite j’ai pu m’offrir ma première paire : la Air Jordan 6 Black/Infrared ! Je me souviendrais toujours de la tête du vendeur quand j’ai posé le sac plastique qui contenait les 899 francs que coûtait la paire, il était entièrement composé de pièces de 5, 10 et 20 francs !!! (rires) J’ai fait ça pendant 7 ans, pour pleins de personnes. J’ai pu m’offrir toutes les paires que je désirais, et ça m’à appris le goût de l’effort, du travail et la valeur de l’argent. C’est vraiment le truc le plus fou que j’ai pu faire car ça me prenait tout mon temps libre, au risque de ne pas bosser mes cours et rater mes études !

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
L’engouement autour de la sneakers à toujours existé, je l’ai vécu moi-même dans les années 80/90 ! Tout le monde voulait sa paire de Pump, de Jordan ou même d’Ewing. Aujourd’hui avec l’explosion d’internet et des réseaux sociaux cette culture est exposée aux yeux de tout le monde ! Les clips musicaux et le buzz autour de personnalité comme Kanye West par exemple y sont aussi pour beaucoup. Les marques ont des stratégies bien rôdées pour nous pousser à la consommation, voir même la surconsommation !!! Quant aux modèles rétros qui ressortent je ne suis pas contre car cela permet de porter les modèles de notre enfance. Mais il en sort beaucoup trop, on frôle vraiment l’overdose, et forcément les gens ne peuvent plus suivre.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Je suis devenu bien plus sélectif avec le temps, question de maturité. J’achète des paires moins flashy que celles que je pouvais porter au collège ou au lycée par exemple. La qualité des modèles actuels influe aussi beaucoup sur mes choix. Par contre j’ai eu dernièrement un véritable coup de cœur pour la ZX Flux de chez Adidas. J’étais septique au début, je l’ai essayée et depuis je l’ai adoptée ! Quant au terme sneakers addict je le trouve un peu trop galvaudé, les gens l’utilisent à tort et à travers. Être un vrai sneakers addict pour moi ce n’est pas seulement clicker ses paires sur internet, attendre tranquillement d’être livré et ensuite les stocker dans sa chambre !!! Si on veut se définir comme tel il faut d’abord connaître l’histoire des marques, celle des modèles les plus emblématiques, il faut partager avec d’autres passionnés , s’informer , ne pas avoir peur de faire de centaines voir des milliers de kilomètres pour acquérir une paire que l’on convoite plus que tout, chiner, se rendre aux events, etc… Toutes ces choses font le charme de cette passion, et grâce à cette dernière j’ai rencontré des personnes extraordinaires, d’ailleurs ils se reconnaîtront !

Le mot de la fin ?
Tout d’abord je voulais te remercier Max de m’avoir donné cette chance de m’exprimer sur cette passion qui nous unis tous ! Un grand merci également à ton photographe Franck pour son professionnalisme et la qualité de ses clichés. Et pour tous ceux qui liront cette interview je leur dirais juste de n’écouter que vos envies, pas celles des autres. Comme je le dit souvent : « Faire comme tout le monde c’est faire comme n’importe qui ! » Bref la hype c’est naze !!!
Peace & Love et longue vie à Sneakers Culture !

Crédit photos: Babylon

S.A

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Sneakers in Culture

Peur sur San Francisco

Savez-vous quel est le point commun entre le célèbre film américain le cercle des poêtes disparus, le jambon beurre, le minitel, la ville de San Francisco en Californie et la Nike Air Jordan V ?

A première vue aucun ! Et pourtant… ils ont tous marqué de leur empreinte l’année 1990, laissez-moi vous raconter mon histoire…

Je ne sais pas combien d’entre vous ont eu l’occasion d’aller au Etats Unis dans les années 80 ou 90. Aujourd’hui rien de plus banal. On est connecté sur les réseaux sociaux. On a les chaines d’info en continu, Netflix, Disney channel… On suit les tweets du président Trump heure par heure. New York est la porte à coté même pour nos gosses. Français et Américains, nous faisons partie d’un grand tout de la société dite « occidentale ». Dans le cœur des français le burger a détrôné le jambon beurre au point que nos chefs cuisinier le mette à l‘honneur, histoire de le vulgariser encore plus. Mais quand même… On est aujourd’hui les plus gros consommateurs d’Europe, nous mangeons 38 burger par seconde.
Bref, nos codes de consommation sont les mêmes. Et on roule tous en SUV !

Jambon Beurre vs Burger

Replongez vous nous un peu dans un medley de 1990. Vous vous rappelez des stars de l’époque comme le chanteur à minettes canadien Roch Voisine avec le titre « Hélène »,le rappeur Belge Benny B « Vous êtes fous », l’ambianceur de l’époque « Mc Hammer Can’t touch this » ou encore Technotronic avec « Pump up the jam ». Vous vous sentez comment ? Ça vous semble pas si loin, et pourtant ça ne date pas d’hier… Aujourd’hui tout est dématérialisé, mais il y a 30 ans, tout est « matérialisé » justement, et avec un fil tant qu’à faire ! Alors on est d’accord… Oubliez vos smartphones et internet ! En 1990 vous avez cherché une séance de ciné sur votre minitel, et vous avez payé votre place plein tarif moins de 5 euros ( je suis sympa je vais le dire en euros pour les plus jeunes ) pour aller voir « le Cercle des poètes disparus » que vous reverrez à l’occasion sur votre magnétoscope ! En 1990 François Mitterand est président de la république, ça c’est pour la France,
Et pour en revenir aux Etats Unis, il y a 30 ans les Etats Unis c’est loin et c’est pas la France hexagonale mais certes quelques chanceux et privilégiés ont pu découvrir le pays de l’oncle Sam et sont revenus des idées pleins la tête.

Minitel vs Netflix

Maintenant laissez-moi vous guider dans le coté parfois excessif des Etats Unis en 1990. Imaginez… Tout y est dans la démesure. La consommation y est débridé et en mode triple XL. Les mégalopoles comme New York ou Las Vegas ne dorment jamais. Ça vit, ça bouillonne, ça consomme H24. Alors nous français on oscille entre fascination et dégoût. On voudrait un peu de ce qu’ils ont, mais surtout pas leur ressembler. On parle de « sous culture » américaine. On a peur des gangs, de leur violence. On a l’impression que tout ce qui est aux EU arrive en France avec 20 ans de retard… y compris les gangs et autre phénomène de mode.

Je vous emmène à San Francisco en 1990. Alors je vous arrête, sortez tout de suite de votre tête la Maison bleue sur la colline de Maxime Le Forestier (je sais que c’est un réflexe quasi pavlovien pour toute une génération) ! Là on est dans une mégalopole avec ses quartiers coupe gorge. Les tensions sociales et raciales sont palpables, la violence des ghettos a beaucoup augmenté en quelques années, dans un pays où rappelons-le être armé est un droit constitutionnel !

C’est dans ce contexte « rassurant », qu’avec une bonne dose d’inconscience, et en quête d’adrénaline du haut de mes dix huit ans j’insiste auprès de mes parents pour partir en séjour linguistique aux EU.

Jordan 5 OG Descontruite Maquette en Carton

Nous voilà donc en Février 1990. Je suis un fervent basketteur, et forcément fan de Michael Jordan. Souvenez-vous de ces années, elles marquent le début d’un marketing sportif ultra agressif, où les sportifs poussés par leurs sponsors deviennent des stars globales sur et en dehors des terrains de sport. Michael Jordan est LE plus grand basketteur du moment. Il a sa propre ligne de paires de baskets. Les Air Jordan, ses chaussures, sont les sneakers les plus portées les plus adulée aux EU. Les Air Jordan sont légendaires, les kids de toutes conditions sociales se ruent sur ces baskets à la sortie de chaque nouveau modèle. Et moi je suis là, à San Francisco au moment même de la sortie de la Jordan V. Autant vous dire que je suis au cœur de l’événement et je vous avoue que l’idée de rentrer en France avec la dernière paire de Jordan que mes potes basketteurs n’aurons pas me surmotive !
En 2020 rien de plus simple que de se faire livrer en 48 h avec Amazon ! Mais il y a 30 ans…Vous vous imaginez rentrer en France avec cette paire aux pieds ?! Une véritable avant première ! Au MIEUX elle arriverait en France 6 mois plus tard sans la certitude de la trouver dans votre pointure !

Mais revenons à San Francisco. Je cherche ma paire, le nombre d’exemplaires disponibles à la vente est très limité, et tous les passionnés veulent leur paire. Autant dire qu’il n’y en aura pas pour tout le monde. L’atmosphère est tendue, l’ambiance est électrique.. Toutes les boutiques n’ont pas reçu le modèle. Du coup me voilà parti en mission, limite chasse au trésor. Plusieurs échecs en centre ville, me poussent à creuser de plus en plus loin en périphérie. Et plus je m’éloigne, plus le climat se dégrade. Devant les boutiques tous veulent la paire, mais beaucoup n’ont pas dans l’idée de la payer !!! La tension est vraiment palpable.

J’approche d’une petite boutique à Oakland, et là devant la boutique une bagarre éclate. Vous imaginez la scène ? Les gens se battent pour une paire de basket ! Mettez-vous à ma place, ça craint vraiment, mais vous la voulez plus que tout cette paire ! Vous auriez fait quoi ? OK je vous rassure, je ne suis pas prêt à me battre pour ça ! Mais je n’ai pas fait tout ça pour rien, et je ne lâche rien. J’entre. Et j’ai bien fait, ils ont la paire et à ma pointure…. 

Sport Illustrated - Your Sneakers or Your Life

Au moment de sortir de sa boutique, le vendeur me force à cacher la paire dans un sac neutre et opaque en me disant qu’il était dangereux pour un Frenchy de se balader en arborant le logo du shop et que je risquais me faire «dépouiller » une fois dehors.

Et il avait raison ! Croyez-moi sur parole, des gens se sont fait braquer leurs paires à peine sortis des magasins et même après ! Certains étaient même prêts à payer de leurs vies pour garder leur paire de Jordan V. Vous trouvez cela choquant ? Mourir pour un produit de consommation ? Seulement une partie de l’Amérique est à cran… La Jordan V n’est qu’un catalyseur. Tout cela s’inscrit dans un climat social, économique et racial dégradé depuis plusieurs années et sur fond de guerre du Golfe, qui aboutira aux violentes émeutes de Los Angeles en 92.

Au fait, Le très reconnu magazine américain Sport Illustrated titrait à propos de cette fameuse paire : « Your sneakers or your life ». Vos baskets ou votre vie.

Dans ce contexte, je n’ai pas pu porter ma paire avant mon retour en France. Elle est devenue ma paire fétiche, non pas parce que j’ai pu frimer devant mes potes qui ne l’avaient pas, mais pour tout ce qu’elle représente une facette de l’Amérique que je n’ignorais pas mais que j’ai découvert du haut de mes 18 ans.

Max Limol in Jordan 5

Au-delà de l’anecdote spectaculaire, chacun avec sa propre sensibilité, son vécu, son histoire, y aura vu différentes choses.
Selon vous Qu’est-ce que je viens de vous raconter ? Un fait divers ? Une chronique des Etats Unis dans les années 90, ou pour les marketeux est-ce que c’est l’image d’une marque qui explose et qui va littéralement inonder le marché du sport et révolutionner le marketing sportif ? Je vous laisse vous forger votre propre opinion, pour ma part j’ai fait mon choix….

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Interviews

Hybrid (Soleswap) Custom Jordan 4 / Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)

Bonjour Jérémie, présentes-toi en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Jérémie, bientôt 40ans, gérant et concepteur multimédia au sein de ma société ILL [communications] à Strasbourg, tombé dans les sneakers quand ma mère m’a acheté ma première paire d’Adidas (Stephan Edberg) quand j’avais 12ans. Je cherchais à enrichir mon activité, d’exprimer ma créativité sur un support que j’affectionne depuis toujours : La sneakers.
Je me suis donc professionnalisé en faisant du soleswap et de la customisation, en suivant modestement l’exemple de Dominic Ciambrone, entre autres.

On a récemment aperçu ton custom assez particulier d’ une base de Jordan 4 monté  avec une de Jordan 5 ? Peux-tu nous en dire plus ?
Je cherchais une paire de donneuse, une chaussure sur laquelle je pouvais récupérer une midsole (semelle intermédiaire) pour restaurer ma paire de Jordan 4 du Countdown Pack de 2008. J’ai réussi à trouver une Jordan 4 Pure Money de 2017 qui pouvait faire l’affaire.
Après avoir décollé les différents éléments de la paire, il me restait l’upper (chausson), en plus entièrement en blanc, le meilleur canevas possible pour créer une custom. Comme j’avais déjà fait plusieurs paires d’hybrides (paires ayant un semelle différente du modèle original) auparavant, j’ai décidé d’agrandir ma collection.
Pour ne pas trop dénaturer la paire, vue la forme générale des jordan 4, j’avais 2 options, soit mettre une semelle de Jordan 3, soit une de Jordan 5. La semelle de 3 étant déjà utilisée sur les modèles Toddlers et Gs (pour enfants) ce n’aurait pas été trop original. Donc j’ai opté pour une semelle de Jordan 5, l’élément que je préfère sur ce modèle.
Il ne me restait plus qu’à trouver une paire de Jordan 5 donneuse et quelques jours après, l’hybride Jordan 4/Jordan 5 était finalisé et prêt à être porté.

Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)

Ce n’est pas la première fois que tu utilises le sole swap pour  pour un custom ? Comment as-tu acquis cette expérience, cette compétence ?
Oui en effet c’est quelque chose qui m’a toujours intéressé. Déjà quand j’étais adolescent, avec mon frère on customisait nos vieilles paires et on leur faisait des réparations de fortunes avec les moyens du bord, pour pouvoir encore les porter…
Il y a une 10aine d’années, j’avais fait déjà quelques paires de customs mais sans vraiment approfondir. Par la suite j’ai toujours continué à faire de la restauration, essentiellement du repaint, ce qui est un peu obligatoire quand tu as pas mal de paires de Jordan 3 ou 4.
Ce qui m’a vraiment motivé pour passer au soleswap, est un peu ce qui a motivé la plupart des swappeurs, d’avoir récupéré une paire d’OG, de la porter la première fois et d’avoir le midsole qui part en morceau au bout de même pas 30min. C’est ce qui m’est arrivé il y a 2 ans quand j’ai mis la main sur une Nike Air Stab Premium OG de 2007 et j’étais vraiment dégoûté, le colorway me plaisait de trop… J’avais déjà regardé pas mal de vidéos sur le net et sur des forums sur le sujet. Mais de toute façon, comme dans tous les métiers artisanaux et/ou manuels, on a beau voir toutes les vidéos possibles, c’est par la pratique que l’on vient l’expérience. Une fois tout le matériel en ma possession, j’ai fait pas mal de tests, aussi bien au niveau des produits que des différentes techniques, et je me suis lancé.
Mon premier swap, celui de l’air stab, a un peu été une aventure car Nike a tout simplement changé la forme du midsole de la Stab entre 2007 et la réédition de 2014 qui m’a servi de donneuse. Une fois ce premier swap fini, j’avais le upper de l’Air Stab donneuse qui me restait sur les bras, et comme j’adore ce modèle, j’ai décidé de le swapper avec une semelle d’air max 1 et de créer mon premier hybride. Quand je décolle une paire j’essaie toujours de le faire proprement, contrairement aux méthodes de barbare de certaines vidéos à base d’acétone et de cutter, comme ça, ça me permet de laisser libre court à ma créativité et de créer des hybrides.
Actuellement, je suis en train de finaliser un autre un hybride, mais ce qui reste toujours le plus motivant c’est de redonner vie à des modèles OG, dont la qualité des matériaux utilisés à l’époque est largement supérieure à ceux utilisés dans toutes les rééditions de retro de ces dernières années.

Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)
Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)

Pour en revenir à cette Jordan 4, éclaire-nous sur les différentes étapes qui jalonnent la création de ce modèle si particulier ?
La première étape est de récupérer les 2 paires, de préférences en cuir pour le upper car, dans ce cas précis, l’outsole de la Jordan 4 remonte sur le côté. Pour coller un upper sur le midsole, la technique de base c’est de carner la matière (enlever son aspect lisse pour que la colle prenne mieux). Les colles utilisées sont très puissantes et attaquent un peu la matière, donc si le upper est en daim, il restera la trace de l’ancien outsole et ce sera irrattrapable. Si le modèle est en cuir, il est toujours possible de rattraper la matière en ponçant et en utilisant différents produits.
Après avoir démonté les 2 paires, il faut tester leur correspondance car ce n’est pas parce qu’elles ont la même taille sur l’étiquette qu’elles vont automatiquement s’emboîter.
Ensuite il faut enlever l’ancienne colle, mettre de la nouvelle sur les 2 éléments, presser le tout et refaire les coutures à la main si tu n’as pas une machine à coudre professionnelle.
Une fois ces étapes réalisées, il faut préparer le cuir pour la customisation.

Mon idée de base pour ce soleswap/custom était d’agrandir ma série de custom Black, Red et Elephant Print, mon colori préféré, mais en remplaçant le rouge par du turquoise dans le style des Air Max 1 Atmos.
Après avoir peint la quasi totalité du upper en noir, je me suis attaqué à la peinture de la grille, en commençant par le fond. De voir la chaussure entièrement en noir avec la grille blanche sur fond noir m’a fait repenser à un modèle de Jordan sorti en 2012 mais quasi introuvable les Jordan 4 Oregons Ducks. Après réflexion, je trouvais le colorway de mon hybride bien équilibré et j’ai décidé de le finaliser comme ça.
Le midsole est blanc avec les éléments caractéristiques de la semelle de la Jordan 5, c’est à dire les flammes, la bande supérieure et le triangle en turquoise. L’outsole est transparent comme sur le modèle original.
Les logo Jordan de la languette et du Tab au niveau du talon sont aussi en turquoise. L’avantage d’avoir pris ce modèle de Jordan 4 Pure White est que le Tab est en cuir et qu’il ne cassera pas au bout de quelques années contrairement aux autres colorways de cette paire.

Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)
Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)

Selon toi, pourquoi le custom est-il si répandu ? au point que certaines marques récupèrent cette tendance issue de la rue ?
A la base la customisation en général vient du milieu hip-hop. Comme en parlait Bobbito Garcia dans son film Rock Rubber 45, c’est pour se démarquer des autres que les danseurs, par exemple, ont commencé à customiser leurs vêtements et chaussures au début du mouvement hip-hop à la fin des années 70.
Aujourd’hui cette tendance se développe tout simplement à cause du marché. Toutes les semaines, il y a un nouveau colorway, une nouvelle collab qui sort. Avec le système de raffle mis en place par les marques et les distributeurs, beaucoup de sneakerheads restent sur le carreau car ils ne peuvent pas avoir leur paire au prix retail et doivent se tourner sur des marchés parallèles où les prix flambent et frisent le ridicule. Par exemple, si tu vas sur un des nombreux site de revente de paires neuves « deadstock », une paire de la 1ère réédition du modèle mythique des Jordan 1 Black Red de 2001 vaut pratiquement aussi cher qu’un modèle de Jordan 6 Travis Scott qui vient de sortir… Pour moi c’est une aberration, qu’un modèle récent limité à 40 000 exemplaires qui ne doit son succès qu’à la hype, vale aussi cher qu’un modèle mythique limité à 25 000 exemplaires .
Le but d’un sneakerhead est d’avoir un modèle que les autres n’ont pas. Un modèle unique qui leur ressemble. Avec la qualité des produits pour la customisation, la durée de vie d’une paire customisée est équivalente à la durée de vie d’une paire retail. Au final pour un prix compris entre le prix retail d’un modèle normal et celui d’une édition limitée, tu peux avoir un modèle unique alors pourquoi se priver ?

Hybrid Jordan 4/ Jordan 5 par Jérémie (ILLCLAWS)

Le mot de la fin …
Continuez à porter des modèles originaux. Ne suivez pas la hype. La seule hype que vous devez suivre c’est celle que vous créez.
Si vous voulez sortir du lot, faites vous faire une paire custom, par exemple.
Si vous avez un modèle que vous aimez et qui a du vécu, donnez lui une seconde vie en la faisant restaurer.
Dédicace à tous les swappeurs, customisateurs, créateurs de bespoke et autres, qui ont décidé de ne plus être que des simples consommateurs en faisant avancer le mouvement par leur créativité.
Des remerciements à tous ceux qui soutiennent mon travail, ma famille, Shiva, Sergent Records, Gorilla Glock, Odweeyne, la Consigne Store où j’expose des paires, Sneakers Empire qui m’a accordé ma première interview radio . . . et Max Limol accompagné de l’équipe de Sneakers Culture pour m’avoir laissé l’opportunité de m’exprimer sur ma passion !

Retrouvez les dernières réalisations de ILLCLAWS sur son compte instagram @illclaws et sur Facebook /illclaws.

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