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La folie de la Yeezy 2 sous le pinceau de Jordan Samper

Bonjour Jordan Samper, presente-toi en quelques mots ?
Je suis Jordan Samper, j’ai 34 ans je suis peintre. Je réalise des portraits depuis 10 ans et depuis peu j’ai souhaité ouvrir mon art à ma passion pour la basket qui perdure depuis mon adolescence

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Interviews

Cris Prolific le flow de Paris à Bruxelles

Bonjour Cris, présente toi en quelques mots ?
Bonjour je suis Cris Prolific, Français d’origine afro-antillaise et cap verdiènne, producteur musical, remixeur et rappeur. je vis à Bruxelles après avoir longtemps vécu à Paris. j’ai notamment participé et collaboré

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 23

Band of brothers, c’est l’histoire d’une bande de potes qui partage la même passion, qui la vive parfois différemment mais qui surtout vous la font partager. Pour sa 23ème édition, Sneakers Culture se devait de vous délivrer un numéro

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 90

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quatre vingtième dixième interview express, Jonathan a des choses à vous dire…

Bonjour Jonathan, présente-toi en quelques mots.
Bonjour, je m’appelle Jonathan aka Tcho Colat, j’ai 28ans, originaire du Havre ayant fait le tour de la France depuis je vis à présent sur Bordeaux et je suis serveur saisonnier. Fan de culture HipHop, j’ai grandi dans ce milieu entouré de rappeurs, beatmakers, danseurs, graffeurs… Pour ma part j’ai trouvé refuge dans la danse, plus précisément le break-dance et j’en ai fait ma passion depuis l’époque des Tribal Jam.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Je ne dirais pas tout à fait que c’est par rapport au sport que j’en suis arrivé là, ni même par effet de mode si c’est là où vous voulez en venir. C’est surtout que j’ai toujours recherché un confort particulier dans chacune des paires de baskets que j’enfile, je n’ai toujours pas trouvé cette « perfection » d’ailleurs. J’apprécie une paire bien travaillé avec de beaux matériaux de qualités, une belle forme et des couleurs qui puisse mettre en valeur tout ce travail, à mes yeux c’est de l’art. Un exemple, lorsque j’ai commencé la danse je faisais beaucoup de mouvements techniques, j’avais donc besoin d’une paire léger et souple qui ne risquait pas de me lâcher le pied en plein moves, j’ai donc trouvé mon bonheur dans les Huaraches, lorsque que j’ai décidé de me perfectionner dans mon break, je faisais donc beaucoup plus de « style » (footworks & top rock) j’avais donc besoin d’une paire un peu plus rigide pour être plus précis dans mes pas, je m’y suis très bien adapté avec une paire de gazelle, par contre pour porter tous les jours le must pour moi est une B.ball.

Tu portes aux pieds une paire de Total Max Uptempo. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Tout simplement parce que c’est toute mon enfance, la première que j’ai acheté c’était une Total Max Uptempo noir swoosh, bulle d’air et oustole jaune fluo, achetée en Espagne la première fois que mes parents nous emmenez en vacance, la première fois que je sortais de la France et aussi la première fois que je découvrais un Foot Locker. C’est la paire qui m’a réellement fait aimer les Basket-ball de par leur confort, ce j’aimai surtout c’était cette bulle d’air imposante souvent colorée qui la faisait encore plus ressortir, ses grosses formes mais sans vraiment vous faire un gros pied, ce double swoosh dont la doublure est souvent d’une couleur différente qu’on remarque à des kilomètres, parce que t’étais petit, t’aimais qu’on voit que tu portes des Nike, pour moi Uptempo peu importe le modèle c’était tout ça.

Te souviens-tu de ta première paire?
Probablement une Cortez, mais vu l’usure avancé que j’en faisais celle qui m’a le plus marqué était une Puma Trinomic R698 (j’ai passé la journée sur internet pour retrouver le nom de cette paire) n’étant pas très riche mes parents avait un budget très limité pour nous habiller et comme j’ai toujours eu des gouts de luxe il fallait que celle-ci soit plus chère… Chez nous c’était une paire tous les 6mois et encore parfois c’était une par an, je les ai donc supplié pour les avoir et que ça serait les seules, au final cette paire m’a tenu 2ans et j’essayai encore de la porter même quand elle était devenu trop petite.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je suis un passionné qui collectionne les souvenirs, malgré mon jeune âge par rapport à d’autres « vrais collectionneurs », je m’intéresse beaucoup aux vieilleries, j’aime voir et encore mieux porter une paire qui à traversée toutes ces années et quand je ne connais pas son histoire je me renseigne et je prend plaisir à en apprendre aux autres, comme on me l’a dit récemment je suis un jeune vieux. Mes plus belles paires resteront à jamais celles avec lesquelles j’ai eu une histoire particulière, vous avez beau me proposer n’importe quel prix pour ces paires je ne les vendrais pour rien au monde. Nos souvenirs ne devrait pas avoir de valeur monétaire, ils sont propres à chacun.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Avoir patienté 20ans pour avoir ma Concord OG lol, non, la plus marquante, je devais avoir une quinzaine d’année j’allai voir ma soeur enceinte qui vivait à Rouen (1h de train) mais avant d’aller chez elle je suis passé à Foot Locker, le seul qui vendait des Jordan dans la région à cette époque et la je tombe sur cette IX Low c’était le coup de foudre j’aimai trop le patent à cause des XI, j’ai pas osé demander à ma soeur de me prêter de l’argent, alors quand je suis rentré j’ai bossé comme un fou après les cours dans le restaurant que mes parents tenaient pour ramasser des pourboires. Il m’a fallut deux semaines pour atteindre la somme qu’il me fallait pour me payer le billet de train aller-retour et la paire en question. Arrivé là-bas, par chance il restait deux paires une grande taille et une un peu trop grande pour moi mais il me la fallait quand même, alors j’ai craqué, j’ai donc cette paire qui est plus vieille que mon neveu à qui elle reviendra peut être un jour mais encore aujourd’hui je prend toujours plaisir à la porter. (oui, mes pieds on pas beaucoup grandi depuis…)

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
C’est juste une mode dont ceux qui la suivent ne se rendent pas compte de l’ampleur que ça a pris, les gens s’inventent des cotes, une paire qui double de sa valeur le jour de sa sortie ou même 3 fois plus pour les paires rares, je préfère ne rien prendre que de payer à ces prix la… c’est comme d’accepter le resell et les prix de fous que les gens affichent, où est le plaisir dedans? En ce qui concernent les marques, elles ont de très bonnes techniques de marketing qui ciblent des personnes particulièrement influençables, surtout pour leurs histoires de paires limitées, surement pour vider leurs stock à coup sûr… C’est d’ailleurs pour ça que je m’intéresse beaucoup moins aux sorties, je préfère limiter la quantité et viser la qualité.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
J’ai eu une période où j’achetais sur des coups de tête mais acheter pour ne pas porter, on en prend plus aucun plaisir et j’en vois pas l’utilité. Non je me considère pas comme un sneaker addict car pour moi c’est une personne qui ne peut tout simplement pas s’empêcher de prendre tout ce qui lui tombe sous le nez, juste pour faire grossir sa collection. Comme toute les modes elle finira par disparaitre.

Le mot de la fin ?
Pour finir je citerai Martin Luther King qui dit qu’une société qui produit de jour en jour des hommes stupides achète à crédit sa mort spirituelle. A bon entendeur.

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 77

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante dix septième interview express, Julie à des choses à vous dire…

Bonjour, Julie présente toi en quelques mots ?
Bonjour à tous, je m’appelle Julie aka Chantal Goyave sur les réseaux sociaux. J’ai 26 ans et j’habite à Bordeaux. Je suis libraire pour un gros site de e-commerce et je cherche actuellement du travail dans le web marketing à Paris. J’adore le sport et en particulier la boxe que je pratique depuis plus de 2 ans et demi. J’écris aussi pour Jolie Foulée, un blog sur la course à pied. Avec mes 4 compères on essaye de sortir un peu des sentiers battus et dépoussiérer l’image du running. On ne cherche pas à dispenser des énièmes plans d’entraînements ou des conseils pour atteindre tes objectifs et être plus performant. On cherche simplement à partager notre passion pour la course à pied dans une ambiance joviale et à la cool et avec beaucoup de second degré.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…) ?
Quand j’étais au collège, je ne portais que des baskets. Je n’en avais que deux paires par saison parce que c’était mes parents qui finançaient mais je ne me voyais pas porter autre chose. Après le lycée, j’ai viré de bord et j’ai délaissé mes paires de Air Max. Puis il y a un peu plus de deux ans, je me suis remise sérieusement au sport, j’ai commencé la course à pied et j’ai rencontré mon mec… et sa collection de kicks. Lui aussi est passionné de course à pied et de rétro-running. Ça a été le début de la catastrophe… 1 paire, 2 paires… 18 paires… pour courir au début. Ça c’était au début. A force de voir mon mec et ses potes zoner sur les sites de sneakers et les forums, j’ai commencé à m’y intéresser de plus près. Depuis j’ai soigneusement rangé mes bottines et commencé à empiler les boites de kicks dans mon salon.

Te souviens-tu de ta première paire? Es-tu une collectionneuse ou une passionnée ?
Je m’en souviens très bien. C’était une Air Max 1 bleu marine. Cette paire je l’ai ridée. Même si à l’époque, je tannais ma mère pour avoir une paire de « Requins ». Une de mes copines les avait eu et j’étais morte de jalousie. Ma mère n’a jamais cédé. D’ailleurs j’en cherche toujours une paire, ce qui rend mon mec fou. Ahah. Je ne me considère ni comme une collectionneuse, ni comme une passionnée. Même si j’adore les baskets et que j’en ai beaucoup comparé à mes copines ou mes collègues par exemple, on ne peut pas parler de collection à mon sens. Et pas tant seulement à cause du nombre. Je n’ai pas honte de dire que j’achète simplement des paires qui me plaisent, pour lesquelles j’ai des coups de cœur. Pour le moment, je ne cherche pas de paires rares ou qui ont une histoire particulière, même si j’adore écouter ces histoires et les anecdotes liées à certaines paires.

Pourquoi as-tu avoir de porter cette paire de Jordan Future. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Aaaaaaah la Jordan Future ! Lorsque j’ai vu les premières photos de cette paire, j’étais folle. Je la voulais ABSOLUMENT… jusqu’à ce que je me rends compte qu’elle n’existait pas dans ma taille. A chaque sortie d’un nouveau coloris je checkais, si par hasard, sur un malentendu, il n’y aurait pas ma pointure. Jusqu’à ce que le modèle sorte enfin en GS. Je me suis pas fait prier, j’ai commandé direct ! J’aime tout dans cette paire, je ne saurais pas trop dire pourquoi d’ailleurs. C’est un de mes coups de cœur 2014 sans hésiter !

Quel a été le facteur déclenchant de ta passion pour la kicks ?
Comme je te le disais, j’ai porté pas mal de baskets quand j’étais ado. Clairement il y a avait déjà un terrain propice. Après je dirais que ce sont les rencontres. Au début j’avais quelques paires, comme ça. Puis petit à petit, j’ai commencé à suivre des comptes instagram de kicks, j’ai rencontré des filles et des gars, des passionné(e)s, des collectionneurs(euses). J’écoutais leurs histoires, leurs dernières acquisitions… On dit qu’une passion ça se transmet, je confirme !

Qu’est-ce qu’une sneaker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?
Pour moi la sneaker c’est un peu tout ça à la fois. C’est un peu plus qu’un accessoire de « mode », c’est devenu mon style. Je ne porte plus autre chose et je me sens vachement bien dans mes baskets (ok je sors ahah). Un objet utilitaire forcément parce que c’est quand même mieux d’être chaussé et surtout confortablement. Je suis partie en voyage il n’y a pas longtemps et je peux te dire que j’étais contente d’avoir des baskets de running au pied pour crapahuter 24h/24 ! Après la basket pour moi c’est aussi une « technologie ». Il n’y a qu’à regarder toutes les nouvelles technos qui sortent chaque année sur les chaussures de running qui vont révolutionner (ou te laisser croire ça) la course à pied ! Et parmi ces paires certaines peuvent facilement être détournée pour aller au boulot ou pour chiller.

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneaker pour femmes, les marques font-elles assez d’effort pour séduire la gente feminine ?
D’une manière générale il y a quand même pas mal de choix, on ne peut pas dire le contraire. Je pense que quand tu ne portes pas que ça 7j/7, c’est largement suffisant. Après tous les modèles hommes ne sont pas déclinés en taille GS ou femme et c’est dommage, parce qu’il y a quand même de sacrées pépites parfois ! Ce que je regrette en revanche, c’est que trop souvent les marques pensent que filles = rose ou violet. Et c’est encore plus valable pour les pompes de running. Alors le rose c’est cool, mais les nanas aussi aiment le gris, le noir, le bleu etc etc. Sur ce point c’est en train de changer il me semble. Adidas notamment a sorti pas mal de release à la fin de l’année avec des coloris très sympas et des tailles femme (la EQT Guidance 93’ HAL, la Solebox ou la ZX 420 Quotoole par exemple). Et ça c’est cool !

Le mot de la fin ?
Je ne vais pas être très originale, mais porte ce qui te fait kiffer ! Peu importe que ce cette paire soit « hype » ou pas, qu’elle ait une histoire particulière, un cout exorbitant ou qu’elle soit rare etc… Je trouve ça dommage parfois l’espèce de pression sur les réseaux sociaux, le fait de ne pas se sentir « légitime » à partager telle ou telle paire sur tel ou tel groupe facebook ou instagram parce que tu sais que ça ne va pas plaire ou que certains vont se permettre des commentaires désagréables. Ce n’est pas le nombre de likes que tu récolteras sur les réseaux sociaux qui compte, ce qui est important c’est qu’elle te plaise à toi !

S.A

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Band of Brothers

Band Of Brothers Part 5

Dans la rubrique band of brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette cinquième interview express Jordan Samper a des choses à vous dire…

Bonjour Jordan, présente toi en quelques mots ?
Bonjour à tous et à toutes. Je m’appelle Jordan Samper. J’ai 35 ans.
Je suis artiste peintre et réalise des peintures depuis plus de dix ans. Dernièrement, je me suis lancé dans la peinture de sneakers que je collectionne depuis mon adolescence.

Par quel bias es-tu venu à la sneakers ?
Je suis venu à la sneaker par le biais du cinéma, des séries télévisées, de la publicité et par les clips sur MTV.

Te souviens-tu de ta première paire ?
Ma première paire emblématique était une Jordan VII Hare. Mes parents me l’avaient offert pour mon anniversaire. C’était une paire achetée en soldes. C’est encore tout frais dans ma mémoire. Première fois que j’avais une paire de cette trempe aux pieds. Dans ma chambre, je regardais le film ‘Back To The Future II’ en jetant un œil amoureux à ma Jordan aux pieds de mon lit. J’ai porté cette paire jusqu’à ce quelle rende l’âme d’usure.

En tant qu’artiste Peintre trouves-tu des similitudes entre le processus de création du design d’une sneaker et celui d’un tableau ?
Derrière la création d’une sneaker ou d’un tableau il y a un artiste, une vision. Un designer s’efforce de répondre à des attentes de confort, de performance, de logique par rapport à une fonction précise. Les traits sont pensés en prévision d’un but, d’une action, d’un usage. L’artiste lui aussi peut voir les choses comme cela s’il souhaite faire intervenir le spectateur dans son travail. Cependant, un tableau est avant tout un accouchement d’une idée qui obsède. C’est pouvoir mettre sur une surface ce que l’on ne peut plus garder en soi. A ce moment là, l’artiste ermite en pleine réalisation ne pense pas encore au spectateur.

Te considères-tu comme un sneaker addict ?

Ce terme est à la mode, qu’en penses tu ?

Je ne pense pas être un « addict » de la sneaker. Je reste réfléchis dans ce que je fais. Je n’irais pas me mettre en danger financièrement pour une paire. Je ne suis pas dans la compulsion. Je peux attendre plusieurs semaines, mois, années pour trouver la paire qu’il faut. Ça ne m’empêche pas d’être excité à la réception d’une paire. On a tendance à oublier que la dépendance se cache derrière l’addiction.

Le rétro est à l’honneur chez les marques depuis plus de 10 ans. Que penses-tu de la qualité de ces produits ? Les matériaux ayant évolué, est-ce que les rééditions sont forcément de meilleure qualité que les modèles OG ?
Je m’oriente sur des retro quand je ne peux pas faire autrement. Certains modèles ne peuvent plus être portés car trop sensibles au temps qui passe. Souvent les retro sont un peu différentes des OG. Parfois, la forme générale de la chaussure change. D’autres fois, ce sont les coloris qui sont sensiblement différents. D’autres fois encore, on y ajoute un élément qui n’était pas là à l’origine. Je privilégie les modèles OG quitte à attendre indéfiniment. Les OG sont les témoins d’une période dans le temps que ce soit pour les matériaux choisis, la technologie utilisée (quand il y’ en a une) ou même la qualité d’assemblage. Ces paires ont été pensées et réalisées à un moment bien précis. Autrefois, les cuirs étaient véritables, épais. Les standards d’il y a vingt ou trente ans sont nos versions premium d’aujourd’hui.
Tout cela reflète une époque et l’état d’esprit des marques qui voulaient nous donner le meilleur.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je suis collectionneur, chineur. J’aime passer du temps à faire des recherches sur un modèle. Connaitre leur histoire, de savoir qui les a dessiné, porté. Tout autant d’informations qui seront susceptibles d’être partagées par la suite avec d’autres, vu tout le temps que je peux consacrer aux kicks je pense être clairement passionné par le sujet.

Certaines sneakers de part leur histoire, leur design sont devenues de veritables oeuvres d’art, as-tu un avis la dessus ?
Certaines paires sont devenues emblématiques. Elles ont marqué leur temps. Elles sont sources d’émotions comme pourrait l’être des œuvres d’art dans lesquelles on se projette. Le parallèle entre les deux me semble naturel.

Tu es l’un des rares en France à posséder une air MAG pourquoi avoir acquis un tel modèle ? quelle fut ta motivation?
La Nike Mag a toujours été mon GRAAL ! Depuis 1989, c’était ma paire de référence. Ce fut un électrochoc quand j’ai vu la scène de « laçage automatique » dans le film ‘Back To The Future II’. Et ce logo ‘Nike’ luminescent et bleu me retournait la tête à chaque fois ! Cette projection dans le futur était tellement réussie et bien pensée que cela ne pouvait que m’impressionner à l’age de 10 ans. Je pense que cette paire fut l’élément moteur principal qui déclencha ma passion.
Durant des années, j’ai cherché dans les paires vendues sur le marché des détails qui pouvait me rappeler ce modèle si particulier. Parfois c’était un design général, parfois c’était une couleur ou un matériau utilisé qui pouvait me décider dans un achat. Il me tarde d’être en 2015.

Découvrez les oeuvres de Jordan Samper sur son site web: http://jordan.samper.free.fr/

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 82

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quatre vingtième deuxième interview express, Julian à des choses à vous dire…

Bonjour Julz la Buche, présente-toi en quelques mots
Salut, Julian, 32 ans, breton vivant en Suisse depuis bientôt 13 ans. Je bosse dans le domaine finance/assurance. Je suis aussi un passionné de snowboard/surf/skate et des montres Panerai.Membre/admin du groupe FB Swisssneaks et organisateur du Swisssneaks Event à Lausanne dont la seconde édition se déroulera le 28 février 2015 : Dj’s, free raclette, free entry, collecte de sneakers pour le Cameroun, bières… Un event très amical.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Par le sport, comme beaucoup de ma génération. J’ai fait de nombreuses années de basket-ball en club durant ma jeunesse et j’ai vécu l’explosion du phénomène Jordan, la DreamTeam en 92 aux JO de Barcelone, le 1er 3peat des Bulls, c’était une belle période pour un kids comme moi. Je collectionnais les cartes Upper Deck, j’avais les posters grandeur nature des joueurs dans ma chambre, on s’échangeait les VHS enregistrées sur Canal+ avec déjà la voix de Georges Eddy, j’étais à fond.Donc forcément, j’ai été attiré par les Air Jordan et les paires portées par les joueurs NBA. Mais même avant ça, j’en ai reparlé récemment avec mes parents, j’ai toujours aimé les belles « baskets ».

Tu sembles brandir une paire de Nike Air Max 1 et une Jordan IV 1. As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ces choix? Qu’apprécies-tu dans ces modèles ?
J’ai pas pu en choisir une seule, ces 2 paires représentent vraiment ma passion.Toutes les 2 désignées par Monsieur Tinker Hatfield, je les trouve parfaites. La Air Max 1, LA running emblématique :  comfort, simplicité, shape, paire reconnaissable entre toutes dans son cw OG red ( HOA 2005). La Air Jordan IV (BRED 2008 du Countdown Pack) est ma favorite de la gamme Jordan : tige Mid, les grilles sur le côté, les sangles pour les lacets, l’air unit apparente, Mars Blackmon, The Shot,… Elle a vraiment un côté « street » qui me plait beaucoup( comme la III et la V d’ailleurs).

Te souviens-tu de ta première paire?
Je devais avoir 9 ans donc en 1991, j’avais enfin réussi à convaincre ma mère qu’une paire de marque, ça durait plus longtemps que les daubes de la Halle aux Chaussures, elle m’avait dit Ok mais tu participes un peu, j’avais donc pris mon argent de poche,on est allé dans un Sport 2000 et j’ai eu ma première Nike, une Air Cross Trainer Low et voilà c’était parti. Après j’ai enchaîné avec une BK Dymacel, une Huarache « Resin »,une Air Flight Lite Mid, une AirMax93, une CONS Kevin Johnson « Run’N Slam » jusqu’à enfin le Graal, ma première Jordan en 1994 grâce à un excellent bulletin de note: la Jordan 9 « Bulls » achetée sur La Redoute avec la veste assortie. Grosse fierté en arrivant dans la cour du collège, j’étais le premier à les avoir,  je faisais super attention car elle me servait aussi pour les entraînements/matchs de Bball.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère plutôt comme un passionné, je me tiens informé, j’essaye d’en apprendre tous les jours, je suis les prochaines releases de près, j’entretiens mon ptit réseau… Pas collectionneur à mon sens car j’ai pas d’exposition de mes paires à la maison dans des vitrines au salon ou dans une pièce au sous-sol, je porte quasi tout ce que j’achète, j’ai d’ailleurs revendu tout ce qui trainait DS dans des boites ces derniers mois et que j’allais de toute facon pas mettre. ça reste des chaussures pour moi, c’est fait pour être porté/usé, c’est du consommable. Mais c’est très bien qu’il y ait des collectionneurs qui doublent/triplent les paires, ça permet de garder une trace.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Rien de spécial, 2-3 camps car j’étais libre mais je deviens pas fou si je loupe une paire, y’a des choses plus importantes.


Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
C’est vraiment rentré dans les moeurs, dans toutes les catégories sociales, il y a le « Casual Friday » dans certaines grosses entreprises ou tu peux peux venir en tenue décontracté/sneakers le vendredi, tu peux rentrer en boîte avec dorénavant, etc… Et avec l’émergence d’internet et des réseaux sociaux, ça a pris une grosse envergure, les jeunes voient tel chanteur avec une paire, tel acteur avec une autre, ils s’identifient et veulent porter de suite la même chose. A la différence que nous, on s’identifiait beaucoup plus aux sportifs avant et qu’on devait surtout attendre.Je pense pas c’est pas un effet de mode sur la sneakers en elle-même, la mode est sur un modèle ou une marque à un moment donné, c’est vraiment installé et parti pour durer. Le marché est croissant, les marques innovent sur les uppers (le flyknit chez Nike par exemple) comme sur les soles (lunar chez Nike ou boost chez Adidas), de superbes collab’ voient le jour et les rétros sortent en permanence. Mais d’un autre côté, il y a trop de releases chaque semaine, ça se cannibalise et il y a parfois un gros manque de la qualité. Jordan Brand veut repartir sur de la qualité avec leur programme Remastered, j’attend impatiemment la Oreo.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet quelquefois de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? ou le consideres- tu comme néfaste ?
Tout le monde resell à son niveau, ça fait partie du jeu maintenant, tu peux retrouver ça dans beaucoup d’autres passions, c’est pas intrinsèquement lié aux milieu « sneakeristique ». Le resell permet de mettre la main sur des releases précédentes que tu as loupé/passé et regretté à un moment ou dans l’autre sens, en faire, permet de se payer un bon gros heat. A leur décharge, les mecs se bougent quand même le cul, font des kms, dorment dehors/dans la voiture devant le shop, ça a un prix sinon faut se démerder tout seul. Après, plus que le resell, c’est certains comportements qui m’exaspèrent un peu quand je les vois : la prolifération des bots/service add to cart, ceux qui postent direct un printscreen de leur commande sur les groupes de vente avec la mention « faire offre en mp », les jeunes qui demandent combien la paire va se revendre avant même de l’acheter,… A mon avis. le resell doit pas être une finalité mais un moyen après chacun est libre de vendre ou acheter comme il l’entend : l’offre et la demande, comme partout. Il y aura toujours des pigeons pour acheter au prix fort, c’est leur libre arbitre, pour ma part, je suis devenu patient pour trouver les paires au prix que je considère juste et je suis aussi plutôt un gros pratiquant du hook up : je te rends service, tu me rends service. Pour faire simple, Il y le bon et le mauvais reseller, le bon c’est celui qui me fait des prix! hahaha

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Beaucoup plus selectif, y’a trop de release. Je n’achète plus en me disant « je prends au cas ou », la paire doit vraiment beaucoup me plaire et j’ai pas mal diversifier mes achats ces 3-4 dernières années en achetant des Asics/New Balance/Puma ainsi que les nouvelles technologies/nouveaux designs qui sortent ( la Roshe LD-1000 dernièrement). J’essaye de rester ouvert même si j’ai vraiment du mal avec ces pseudos sneakers des marques de luxe ou les dégueulasseries de Jeremy Scott. A contrario je trouve très réussi ce que fait Yohji Yamamoto chez Adidas via sa ligne Y-3, c’est innovant.J’aime pas trop ce terme de sneakers addict, c’est un peu galvaudé maintenant. Je préfère le terme de « sneakers enthusiast », c’est plus positif ou alors « membre de l’amicale des amateurs de chaussures de sport »;-)

Le mot de la fin ?
Tout d’abord merci à mon pote El Zapatillaz Tio pour les photos qui illustrent cette itw. Je passe le bonjour à tous les amis que je me suis fait grâce à cette passion, aux gens que j’ai rencontré sur les divers events. Ne prenez pas ce jeu trop au sérieux, cultivez votre second degré car on est pas mieux que des collectionneurs de timbres et portez ce que vous aimez.

Page de l’event: https://www.facebook.com/events/889417671102487/?ref=4

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 79

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette soixante dix neuvième interview express, Fakrel à des choses à vous dire…

Bonjour Fakrel, présente-toi en quelques mots
Bonjour, je me présente Fakrel (Baron pour les intimes), j’ai 33 ans je viens du département Hauts de Seine ( 92 ). Je suis gérant d’une société de transport de personnes depuis plus de 10 ans.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Depuis tout petit j’ai cette attirance pour la sneaker, au quartier, on suivait de près ce que les plus grands mettaient à leurs pieds (très running pour la plupart du temps). C’était un petit peu nos blogs vivants. Puis, mon attirance sneakeristique a viré vers le B-ball en intégrant mon premier club de basketball à l’âge de 16 ans. A ce moment a réellement commencé cette passion qui s’est développé au fil du temps.

Tu portes aux pieds une paire de Jordan IX Bin. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Pour moi, la ligne Bin Premio est ce qui s’est fait de mieux chez Jordan Brand, un mariage parfait entre le B-ball et le monde du luxe. La photo représente la Jordan 9 , mais ça aurait très bien pu être une Jordan 2 ou 5 Bin, qui sont les 3 modèles de la collection que je possède. La noblesse des matériaux, les finitions, la présentation de la paire avec ses embauchoirs, les sacs de rangements et bien entendu le fait qu’elles soient limitées et surtout numérotées  (Dieu sait qu’on aime ça!!!) , font que ce modèle (ainsi que toutes les autres Bin) soit pour moi un Graal !

Te souviens-tu de ta première paire?
Je me souviens de la première paire de B-ball que mon père m’a offert, ce fut les Nike Air Max Sensation Chris Webber, j’étais comme un dingue avec ça aux pieds, je trouvais ça ouf d’avoir des bulles d’aires à l’avant. J’y connaissais pas grand chose en sneakers mais je trouvais ça révolutionnaire et futuriste!!

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère plus comme un passionné, je suis de très près tout ce qui sort et les nouveautés qui nous sont présentées chaque semaine pratiquement. In fine, je suis plus consommateur que collectionneur!

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Avoir un bon bulletin au collège pour avoir une nouvelle paire ! Pour ça, j’étais prêt à me surpasser haha!! sinon quand  on y pense camper pour des pompes, c’est quand même fou de nos jours! On l’a tous fait et on continue à le faire!

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la speaker ?
Aujourd’hui la sneaker s’est démocratisée, elle ne se limite plus au monde du sport, on job avec, on va en soirée avec (chose impossible il y a encore 10 ans). Les réseaux sociaux nous permettent de voir ce qui se développe et d’avoir un accès privilégié aux différentes modes et tendances. On a beau entendre que c’est un effet de mode etc… perso je pense que le marché va en grandissant et qu’il n’est pas prêt de s’essouffler, et c’est tant mieux pour les nouvelles créations et les avancées technologiques.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? Ou le considères-tu comme néfaste?
Personnellement ça m’arrive de pratiquer le resell aussi afin de mettre la main sur des paires que je veux! On a souvent tendance à tirer à boulets rouges sur les resellers, mais c’est vers eux qu’on se tourne pour mettre la main sur des modèles pointus et limités. Ils suivent de près ce qui sort et se lèvent tôt pour mettre la main sur des modèles qui vont être convoités! Pour ma part, les personnes que j’ai connues dans ce milieu sont des resellers avec qui j’ai des relations fraternelles aujourd’hui! Je fais une grosse différence entre le reseller professionnel, qui est aussi un passionné (une pensée pour Larry deadstock) et le reseller opportuniste qui n’y connais pas grand choses et qui ne voit que l’appât du gain. Mais je pense que si ce marché était aussi développé lors de notre adolescence, on aurait tous été reseller! C’est une manière saine et honnête de se faire de l’argent de poches!! D’où l’âge de plus en plus bas de certains.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Bien entendu avec le temps on s’assagit et on devient de plus en plus sélectif! Maintenant je fais plus attention à la qualité des produits avant d’acheter même si je trouve que j’achète encore trop haha! Je me considère pas comme addict même si un drogué ne reconnaitra jamais qu’il l’est haha. Je me considère plus comme un passionné et un amateur, ça serait le terme approprié pour ma part.

Le mot de la fin ?

La sneaker appartient à celui qui se lève tôt !!! Et n’oubliez pas qu’il faut #camperdéjà pour avoir vos paires !!! Salam, Shalom, Peace on You!!

S.A

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Band of Brothers Part 38

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette trente huitième interview express, Elie Costa a des choses à vous dire…

Bonjour Costa Elie, présente-toi en quelques mots
Je m’appelle Elie, 29 ans et vivant sur la région parisienne. J’achète des baskets depuis une dizaine d’années essentiellement les dunk low SB et n’oublions pas Air max 1 , Jordan , Lebron , Air max plus… Bref que du Nike.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Je suis venu à la sneaker tout simplement parce que j’aime cela et que je fonctionne énormément aux coups de cœur. Et oui ma foi, pas d’idoles sportives ou musicales me concernant. Ma passion pour les sneakers a été catalysée par un modèle en 2002 que j’ai découvert aux pieds d’un pote au lycée, la Air max plus I alias les rekins. Et depuis cette passion assez chronophage n’a cessé d’évoluer. Néanmoins, je reste concentré sur certains modèles sinon je m’en sors plus. J’essaie tant bien que mal de m’ouvrir à de nouveaux horizons mais je resterai PRO Nike je le crains !!!

Tu sembles brandir comme un trophée une dunk low SB Freddy Krueger et une d’air max plus I, As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ces choix? Qu’apprécies-tu dans ces deux modèles ?
La paire que je brandis est une dunk low SB Freddy Krueger. Elle symbolise à mes yeux une des dunk à avoir mais ca reste très subjectif c’est vrai notamment à cause du colorway. Cette paire a une saveur particulière car elle n’a jamais été vendue au public et que j’ai ramé pour l’avoir, certes avec un gros coup de bol aussi. Elle était exposée chez Wallkicks à l’époque au fond du magasin et au premier coup d’œil, je m’étais dit il me la fallait !!! Le prix était prohibitif, de souvenirs vers les 900€. Et un coup du destin arriva quand je l’ai vu en display chez WESC à Paris. Le vendeur m’a vendu son sample sans que je sache qu’il s’agissait de la même paire que Wallkicks mais achetée pour la moitié du prix. J’ai du le savoir 2 ans après lors d’une discussion avec un autre sneakerhead. La seconde paire est une paire d’air max plus I alias les rekins. Pour les fans du modèle (qui deviennent de plus en plus en rare), c’est la grise swoosh orange sortie en 2001 et qui fut un véritable carton. Vu aux pieds d’un pote au lycée, j’ai damné ma mère pour l’avoir et quelle fut ma déception au FL de Rivoli de voir que ce modèle était sold out. Cette paire est LA paire qui constitua la genèse de ma passion dévorante pour ce modèle et qui fera de moi un collectionneur passionné ensuite !!!

Te souviens-tu de ta première paire?
La première, clairement non. Je sais de souvenirs que mon père m’avait rapporté de New York une Reebok Pump quand j’étais gamin mais celle la ne m’avait pas marqué tout comme une LA gear. Mais une dont je me souviens comme si c’était hier, ce fut une paire de « Cortez » Tacchini. Elle était blanche avec le logo noir et a été achetée sur la rue d’Antibes à Cannes dans le shop Tacchini. J’étais extrêmement content de ce cadeau que m’avait fait ma mère. Bien que portée tous les jours, elle avait tenue longtemps mine de rien.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je me considère comme un mix des 2. En effet, collectionneur car au début de mon intérêt pour les sneakers, je ne portais que les doublons et avait en tête d’acheter tous les coloris d’un même modèle qu’est la air max plus I. Et au fur et à mesure grâce à un pote en particulier, j’ai commencé à acheter des Dunk low SB, Jordan et air Max one à partir de 2005. Ces modèles ont par conséquent pris le devant avec en majorité les dunk low SB. Ceci est d’autant plus accentué par le nombre assez conséquent de paires en ma possession. Enfin, mon coté passionné se manifeste par le temps et le vouloir de savoir tels ou tels choses sur des paires en particulier. Le coté chronophage y contribue énormément sans oublier les choses folles que j’ai pu faire pour certaines paires achetées.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Des choses folles j’en ai fait c’est sur. Entre camp out et dépenses démesurées, je pense que celle qui m’interpelle le plus reste lors de la release de la dunk low SB Levis bleu « hyperstrike » (appellation trompeuse). On est en été 2012 et un vendredi soir avec 3 potes, on est parti à Bruxelles récupérer nos paires étant donné que sur Paris, c’était sold out !!! Nous n’étions pas sûrs d’avoir nos paires au départ de Paris dans la nuit de vendredi à 2H30. Arrivés à 5H30 sur place, nous étions les premiers et ainsi j’ai pu réussir à prendre mes 2 paires. Avec du recul, c’étais complètement fou mais ca reste un bon souvenir.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
Je pense que cela réside essentiellement dans le fait que porter des sneakers de nos jours est considéré comme à la mode et est rentré dans nos mœurs. Il est vrai que cela n’était pas comme ça ne serait ce il y a à mes yeux 3 ans en arrière. Cet engouement reste assez récent mine de rien mais a gagné en vitesse grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Le fait de pouvoir acheter vite, sans se déplacer et pouvoir converser avec d’autres personnes a participé à l’essor du marché actuel. Mais ce marché est maintenant scindé en 2. D’un coté, les « puristes » ou anciens qui sont là depuis le début et dont leurs repères ont été chamboulés par un nouveau mode de consommation. On perd un peu le coté aller en boutique, se déplacer au détriment de consommer via internet, chose totalement dématérialisée qui perd sa saveur par rapport au premier mode d’achat. Je reste néanmoins un vieux de la vieille car je privilégie les achats en magasin et acheter français bien que je n’ai que 29 ans. Je pense que ce marché va commencer à s’essouffler dans les années à venir à cause de choix stratégiques mauvais notamment le développement de la rétro à outrance et que les marques ne pensent pas, bien que ce soit utopique, à rehausser le standard de qualité. Mais cela reste une autre histoire. Les gens vont passer à autre chose je pense à un moment donné.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Je suis clairement plus sélectif qu’avant et fait des achats plus réfléchis en axant essentiellement ces derniers vers des produits de qualité avec des prix parfois assez onéreux. Car au final, acheter 4 paires rétro dans un même mois, cela revient à un achat de qualité d’un « graal » en termes budgétaires. Je m’efforce à respecter cette ligne de conduite que je me sui fixé. Ces achats sont essentiellement des paires que j’ai loupées dans le passé car de nos jours, sans pour autant jouer le mec blasé, presque rien ne me fait bonne impression. Il reste néanmoins des exceptions rares. Le terme sneaker addict sonne pour moi comme une pathologie, quelque chose de néfaste. Je me considère plus comme un collectionneur passionné, comme stipulé avant. Je préfère le terme sneakerhead. Mais je te l’accorde ce terme tu l’entends à tous les coins des rues dès que tu es amené à dialoguer avec d’autres personnes. Et ces personnes qui se considèrent comme tels sont dans une course effrénée à vouloir ressembler à leurs idoles en achetant beaucoup sans raisons valables par moment, j’ai bien l’impression. J’ai cette image en tête d’un entonnoir où tout le monde converge vers un idéal qui n’est pas à mes yeux bon. Il faut juste savoir être raisonnable et ainsi ne pas être victime de cette addiction.

Le mot de la fin ?
On ne vit qu’une fois donc clickez clickez J. Non sérieusement, que chacun puisse vivre sa passion comme il entend. Bien entendu, merci à vous pour cette interview et aux lecteurs.

Crédit photos: Babylon
S.A

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Band of Brothers Part 15

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette quinzième interview express, Thierry alias Aaman Aahtchoom Queen a des choses à vous dire…

Bonjour Thierry, présente toi en quelques mots ?

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