Karim le H est un graffeur, passionné de basket qui graffe à la bombe des sneakers géantes, et réalise des fresques murales dans les parcs franciliens. En effet, attiré par le dessin depuis son plus jeune age, Karim le H
Le Saviez-vous… Karim le H

Karim le H est un graffeur, passionné de basket qui graffe à la bombe des sneakers géantes, et réalise des fresques murales dans les parcs franciliens. En effet, attiré par le dessin depuis son plus jeune age, Karim le H
La technologie Flywire a été développée afin d’améliorer le maintien du pied, un meilleur transfert de l’énergie, une réduction des frottements lors de la pratique sportive à partir d’un matériau innovant et, ultra-légère dans la chaussure de sport.
Nike Flywire Concept
Le Flywire Concept est la combinaison de deux idées pertinentes.
– L’utilisation du Vectran, un fil thermoplastique haute performance filé à partir d’un polymére de cristaux liquides. Ce matériau a deux propriétés principales, une charge de rupture élevée et une faible allongement à la rupture.
– L’utilisation du système de câblage d’un pont suspendu.
Nike Flywire a l’avantage de pouvoir obtenir un très bon maintien à partir d’un empeigne léger. Il est possible de faire un assemblage sans coutures (thermocollage) et, même d’une seule pièce. Mais il a surtout l’avantage d’avoir une empeigne plus proche du pied, peut être disposé à des zones de maintien choisies fonction du produit et peut être combiné à d’autres système de maintien.
Nike Flywire bonifie tous les systèmes développés par la marque pour dynamiser ses « midsole » (application du carbone, zoom air, lunar…)
Nike Flywire Dynamic
Le Flywire Dynamic reprend le même principe que le Flywire mais, les câbles dynamiques améliorent l’ajustement du maintien et le confort.
S.A
La liste de joueurs victime du numéro 23 est longue et les protagonistes tels que Craig Ehlo, John Starks ou Byron Russell (pour ne citer qu’eux) que tout le monde connait. Mais laissez moi vous compter cette anecdote beaucoup moins rependue…
Le Basketball Camp créé par Fred Whitfield à North Carolina a été réputé comme le « Greatest Pick-up Game » de l’inter-saison durant des décennies, ou de jeunes universitaires se mélangent a une quinzaines de joueurs professionnels. La première édition coincide bizarrement avec l’arrivée d’un certain MJ dans la ligue…
Et lorsque Fred raconte cette histoire en 2005, soit 20 ans plus tard, le petit bonhomme de Wilmington a répondu présent 18 fois ! Les deux épisodes manqués correspondent à la préparation de MJ durant son épopée Wizards.
Joueur universitaire, Lance Blanks est venu quatre fois au camp ou il a pu se confronter a MJ et avec le temps, les deux sont devenus amis. Mais tout va basculer quand Lance se fait drafter au 1er tour par les Pistons de Détroit.
Quelques mois plus tard, les Bulls réalisent l’exploit impensable en sweepant le double champion en titre et rivaux de toujours, les Pistons. À quelques secondes de la fin du match, Les joueurs de Michigan emmenés par leur capitaine Isiah Thomas décident de quitter le terrain sans serrer la main à leurs adversaires. Ouuiille !!! Dilemme pour le petit rookie… Doit-il suivre les ordres du Captain Bad Boy ou doit-il saluer son ami ? Malheureusement, Lance choisit la première option.
Quelques semaines après le sacre du premier titre de l’histoire des Bulls de Chicago, le fameux camp à lieu comme à son habitude. MJ est déjà dans les vestiaires lorsque Lance débarque. Il le regarde de haut en bas et lui dit « Je pensais que nous étions amis. Nous sommes venus au camp de Fred des années, on s’est amusé et tu quittes le terrain sans rien dire ? Je pensais que tu valais mieux que ça ! Je suis prêt à y aller maintenant et te botter le cul devant tout le monde. Je vais t’humilier aujourd’hui ! ». Et quand on connait la bête, on ose à peine imaginer ce qui va advenir de sa proie…
MJ aborde le match comme s’il disputait le 7ème match décisif d’une finale NBA et plante 45 pts au jeune effronté ! Il l’a littéralement ridiculisé. Et pendant dix ans, Lance n’est jamais réapparu !
Ce qui nous amène donc en 2001, lors d’un pré draft camp. MJ revoit son « ami » Lance qui vient tout juste de se faire virer de San Antonio. Lance s’approche de Michael et lui présente (enfin) ses excuses. Lance avait trainé cette humiliation durant dix ans sur ses épaules.
MJ lui répond « Pas de problème . C’est du passé maintenant. Mais je veux que tu saches mec, que dans ce sport, les gens sont amenés à gagner et a perdre et si tu as de l’amitié pour quelqu’un, tu dois la respecter ! »
A.L
La sneaker ou la basket est apparue dans la première moitié du XX siècle aux Etats Unis, elle est resté cantonnée au milieu du sport pendant presque 50 ans.Créée en…. 1979 avec la collaboration des « 10 meilleurs » joueurs de la NBA de l’époque, la Top Ten d’Adidas, modèle de basketball, s’est imposée comme un classique dans le monde du Hip-Hop.
Rééditée en 2009, pour ce trentième anniversaire, elle arborait de nouveau ses couleurs de base, à savoir bleu marine et rouge, sur un fond blanc qui domine amplement la paire. Nouveautés notables, une forme quelque peu élargie, une languette en cuir affichant le logo original du modèle, et pour marquer de l’événement une étiquette-lacet estampillée « 30 Years ».
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E.C
Nous sommes allé à la rencontre du célébre Sidney Duteil, le créateur de H.I.P H.O.P, première émission au monde dédiée à la culture hip hop en 1984. Il nous a livré une analyse assez profonde et aboutie sur la naissance de la culture hip hop en France et son rayonnement au niveau international.
Bonjour Sidney, présente-toi en quelques mots ?
YO Je suis Sidney, 62 ans, S.I.D.N.E.Y de H.I.P H.O.P, hip hop. Je suis devenu célèbre en France et dans le monde pour avoir créer le premier programme télé dédié à la culture hip hop. Mon investissement dans le milieu du hip hop date de 1979. Mais j’ai d’autres cordes à mon arc, je suis également musicien, Dj, et je suis devenu malgré moi présentateur télé et animateur d’émissions radio. Voilà en somme une partie de mon histoire…
Hip hop a été une émission dont tu as été l’animateur et le présentateur et qui a fait exploser la culture hip hop au grand jour… Mais avant Hip Hop, qui était Sidney ? Explique nous ton parcours ?
Avant tout j’étais un musicien comme mon père, je jouais du saxophone de la batterie, de la basse pour pouvoir jouer dans différents groupes, ce qui me permettait de survivre grâce au petits cachets de musicien que je ramenais. Dans les années 70, j’écoutais et j’étais un très grand fan de la musique noire de l’époque (funk et jazz). Et pour mieux gagner ma croûte, le week-end on faisait appel à moi en tant que Dj, car depuis l’age de 11 ans je collectionne les vinyles. On me réclamait dans des clubs de musique black comme le Rocco club rue Custine dans le 18ième, qu’on a crée mais aussi d’autres lieux à Pigalle, ou l’Emeraude club qui était le temple de la musique funk à Paris dans les années 70. C’est grâce au monde de la nuit que j’ai décroché ma première émission à Radio France. Dans les années 80, j’ai aussi crée avec des potes un groupe de funk qui s’appelait « White Black And Co », on a fait deux albums sous le label Carrère. Voilà ce qu’était l’avant Sidney de HIP HOP.
Explique nous comment tu es passé de radio 7 en 1981 à l’émission Hip Hop en 1984 diffusée sur TF1 ?
Je dirais que j’étais là au moment où il le fallait. C’est Marie France Brière qui était directrice de Radio France qui cherchait un animateur noir qui est venu voir ma grande copine Clémentine Salarié qui travaillait aussi à Radio 7 qui lui a dit : va voir Sidney à l’Emeraude club, c’est lui qu’il te faut.. Dans un premier temps j’étais assez sceptique, mais j’accepté la proposition tout de même car on me laissait une plage horaire le jeudi soir où je pouvais passer de l’électro. Cela m’a peu à peu amené à découvrir le hip hop, notamment avec la musique d’Afrika Bambaataa, qui est même venu me saluer un soir lors d’une émission radio. Et de là nous sommes cotoyés, nous avions les mêmes valeurs et sensiblement le même parcours, il a fait de moi le premier Zulu de France en 1982 ; j’intègre à ce moment la Zulu Nation International. Par la suite j’ai fait venir le danseur Mister Freeze à la radio et il y a eu quasi une émeute, c’est là que je me suis rendu compte que le hip hop était une culture qui émergeait en France avec le graff, la danse et qu’un mouvement était entrain de se construire. A la même époque, TF1 qui voulait développer de nouvelles émissions télé me propose la case du dimanche après midi pour faire connaître le hip hop. J’étais vraiment emballé mais je n’avais aucune référence par rapport à une émission existante car c’était une première mondiale, alors j’appelle les américains, Africa Bambaataa, qui me disent vas-y fais-le… On a pas chez nous d’émissions qui traitent de la culture hip hop, tu seras le premier à le faire et à représenter la culture hip hop dans le monde… On a tout fait et appris sur le tard car on ne voulait pas se louper, je voulais vraiment donner le meilleur de moi même. Quelle chance, merci mon dieu…
Tu deviens en 1984 avec H.I.P H.O.P, la première personnalité médiatique française de la culture hip hop, de plus le premier présentateur noir à la télévision française, as-tu conscience d’initier un vrai virage dans le paf tant par l’émergence du rap et la représentativité des minorités dans les médias ?
A ce moment la, je ne pense qu’a la culture hip hop, j’ai pas le temps de penser à autre chose car tout va très vite. Je dois créer tous les dimanches une émission de 14 minutes qui met à l’honneur la culture hip hop, avec de la danse, du graffiti, des artistes et l’envie de voir cette mode devenir un mouvement culturel de très grande ampleur. Et pour imposer tout ça je n’ avais pas le temps d’être égocentré sur moi-même, ni de savoir ce que je représentais. Je faisais avant tout mon boulot et je prenais très au sérieux le fait que je contribuais à propager une culture émergente dans le monde entier. Il a fallu se concentrer sur la puissance, l’énergie et la connaissance de cette culture, car au moment où je la faisais connaître, je la découvrais dans le même temps…La connaissance personnelle pour moi, et le coté ludique pour la télé. Quand à la représentativité des minorités, tout ça est venu longtemps plus tard, 20, 30 ans après, quand on m’a rappelé que j’avais mis en vedette des Toufik, des Mohammed qui étaient considérés comme la tierse classe sociale des banlieues et que j’avais donné un sens à la vie de milliers de jeunes en France. Je m’en suis rendu compte à la manière dont j’étais accueilli partout en France, presque comme le messie par les maires des communes, par les jeunes de cité et les habitants qui avaient toujours un mot gentil en me racontant comment j’avais aidé les jeunes du quartier avec mon émission. Et pour revenir au premier présentateur noir à la télé en France, ce n’étais pas moi mais bel et bien le regretté Henry Salvador avec les Salves d’Or, qui passait à la télé un samedi par an…
Malgré une seule et unique saison l’émission Hip Hop est resté gravé dans les mémoires de toute une génération jusqu’à aujourd’hui et a eu un très grosse influence sur la médiatisation du hip hop en France, comment expliques-tu cela ?
A l’époque, il n’y avait pas d’internet ni de réseaux sociaux, mais juste trois chaînes de télé, TF1, Antenne 2, FR3. Donc on était regardé par des millions de gens qui ne zappaient pas… Forcement ça avait un impact le dimanche à une heure de grand écoute, c’était une chance inouie que de voir des jeunes, des Noirs, des Blancs, des Arabes, qui dansaient sur des musiques incroyables. Ca a fonctionné car c’était une émission de jeunes qui parlait aux jeunes et qui les mettait en valeur. C’était très télévisuel et spectaculaire Mais je n’oublie pas qu’on avait en face Jacques Martin qui présentait « l’école des fans » tout de même, c’était quitte ou double, et ça a fonctionné…. Même après l’arrêt de l’émission la danse, le hip hop ont continué d’exister de manière souterraine aux Halles, au Trocadero, et sur les terrains vagues. Je suis parti en tournée dans toute la France pendant deux ans à la rencontre de mon public car il avait l’impression que je l’avais laissé tomber, mais surtout je voulais faire connaître le hip hop au-delà des frontières parisiennes, m’ouvrir de nouveaux horizons… et encore une fois ça a très bien fonctionné… Et en1986, je suis redevenu animateur à Radio France tout en continuant mon métier de DJ, de musicien, d’animateur télé et de présentateur de battle de danse et d’ambassadeur du hip hop à travers la France.
Aurais-tu imaginé être le concepteur de la première émission télévisuelle au monde entièrement dédiée à la culture hip hop, même les Etats Unis, pourtant patrie originelle du hip hop ne l’ont pas fait ?
Franchement, je ne pouvais pas le savoir, c’était impossible je n’avais aucun recul par rapport à ça. Mais c’est arrivé… Après, on vivait l’instant présent, quand par exemple Afrika Bambaataa est venu à l’émission, j’ai déroulé le tapis rouge pour sa venue il a pris son rôle très au sérieux et la il m’a dit, Sidney tu l’as fait… tu es le premier à faire un truc pareil dans le monde pour la culture hip hop… Et la j’ai pris conscience de ma contribution au mouvement. Un autre moment m’a aussi beaucoup marqué à la même époque, les Etats Unis, la patrie originelle du hip hop m’ont honoré dans le New York Times avec une demie page sur moi. Avant moi le seul autre noir qui avait eu le privilège d’avoir un article dans le New Yok Times, c’était Michael Jackson… J’ai donc été le second, et ce parmi toutes les stars noires du moment… Un moment juste incroyable. A mon arrivée à New York, la communauté noire m’a célébré comme si j’étais Michael Jackson, et là je rencontre Meli Mel, et tous les activistes de la culture hip hop au Roxy à NYC qui me disent « Sidney, tu es quelqu’un de respectable car il n’y a pas de noirs ici qui ont un article dans le New York Times et ce que tu fais pour la culture hip hop en France est précieux pour nous ». J’ai eu l’impression d’être dans un rêve américain, celui d’un français qui arrive à New York, et dont les américains font une vedette, c’était vraiment le monde à l’envers… C’est la plus belle chose qui ait pu m’arriver, en dehors de la naissance de mes enfants.
On a vu à l’époque des stars internationales comme Madonna, Herbie Hancock, Afrika Bambaataa, Sugarhill Gang chanter pour la première fois en France lors de tes émissions dominicales, Comment as-tu réussi le tour de force d’accueillir de telles stars sur ton plateau ?
En fait, c’est plus simple qu’on le pense. Pour Madonna, c’est un concours de circonstances, elle était la petite amie d’un DJ français connu de tous, et de plus elle trainait avec des gens que je connaissais, notamment comme Dee Nasty. Lors de sa tournée de promo en France à cause de son look particulier, elle portait des crucifix, elle dansait en soutien gorge, elle a été boudé par l’ensemble des émissions musicales de l’époque, elle est venue vers nous et nous l’avons accueilli comme une sœur à Hip Hop, où elle a chanté le tube « Holiday ».On aimait bien ce qu’elle faisait, on la trouvait marrante, elle était en décalage avec tout ce qui se passait, et donc totalement connectée à l’esprit hip hop. Je savais à cette époque qu’elle allait devenir une star internationale. Mais Madonna n’a pas été la seule star à passer en avant première à mon émission ou en dehors que j’ai pu faire connaitre, j’ai découvert David Guetta dans une boite de funk en écoutant sa programmation, et là je suis resté scotché par sa connaissance de cette musique, c’était comme si c’était moi qui mixait… je l’ai pris sous mon aile en tant que DJ et par la suite et on a même fait une tournée ensemble. Il a fait son premier disque avec moi. Hip Hop, a reçu des légendes comme James Ingram, Kurtis Blow, the breaks, the Tribe, the Art of Noise, et Herbie Hancork avec son tube « Rock It » considéré comme l’hymne national du hip hop. Ils nous ont fait l’honneur de venir à notre émission. A ce moment-là l’émission marchait bien et on en profitait pour inviter tout nos potes comme Futura 2000, les Paris city Breakers…
As-tu une anecdote à nous livrer par rapport à ton émission Hip Hop ? une belle rencontre par exemple ?
Je crois que la plus belle des anecdotes, c’est celle de ma venue au Roxy club en 1984 à New York dans le cadre d’un reportage spécial hip hop NYC et comme dit précédemment, je vivais un rêve éveillé… Je rencontre Grand Master Flash, DJ Grand Master D qui me célèbre en annonçant au micro, Sidney, le premier mec qui a amené la culture hip hop à la télé dans le monde, je reçois une standing ovation de la part de l’assistance, c était un truc de fou… C’est le genre d’anecdote qui t’empêche pas de dormir mais qui te travaille quand même. J’ai aussi eu aussi la chance de rencontrer des artistes venus d’autres horizons comme Stevie Wonder qui a demandé à jouer avec nous sur un titre avec mon groupe Black Whites and Co. Un très grand moment pour moi. Mais pour moi l’instant qui restera graver à tout jamais, c’est ma rencontre avec le légendaire James Brown que je considérais comme un demi dieu… ce fut l’extase. Mon métier m’a amené à rencontrer de nombreuses personnalités mais Stevie Wonder et James Brown m’ont vraiment marqué par leur charisme naturel et leur accomplissement.
Avec le recul, penses-tu que le hip hop a joué un rôle social dans la France des années 80. Etait-ce que c’était l’émergence d’une culture ou juste un business rentable ? Quel regard portes-tu sur ce mouvement qui a fêté ces 30 ans en 2013 ? Penses-tu comme beaucoup de gens que le hip hop c’était mieux avant ?
Honnêtement, je répondrais à certains rappeurs que le hip hop c’était mieux avant vu ce qu’ils font actuellement. Ils feraient mieux de réécouter ce qu’on faisait avant pour en prendre de la bonne graine, ça c’est une chose. Cependant il faut pas rester nostalgique, il faut vivre avec son temps, avec ce qui se passe, et le hip hop a encore de très belles années à venir devant lui. Ce qui s’est passé avant, c’était avant, c’était super bien car on était des novices. C’était nouveau. On l’a vécu dans l’instant, les jeunes qui écoutent du hip hop aujourd’hui vont pas le vivre comme on l’a vécu, car avant il n’y avait rien… Dès qu’un mec prenait le micro et se mettait à rapper, les gens étaient fous, la même chose quand un mec se mettait à breaker au sol, on se demandait s’il était humain… Alors vu sous cet angle le hip hop c’était mieux avant, car vraiment à l’époque on nous prenait pour des extraterrestres tandis que maintenant c’est banal de voir les gens breaker ou rapper, c’est la technique et le talent qui font la différence.. En ce qui concerne le rôle du hip hop dans la France des années 80, c’était le début, on se demande si on allait pouvoir en vivre et le développer. Mais d’un point de vue social, le hip hop a fait émerger une certaine jeunesse qui avant travaillait dans l’ombre ou n’était pas connue, qui ne savait pas qu’un jour elle pourrait devenir activiste sur le plan culturel… Alors au lieu de jouer au foot ou de zoner en bas de leur immeuble, le hip hop a permis à beaucoup de jeunes de s’occuper sainement et de se projeter dans l’avenir. Combien de gamins sont venu me dire « Sidney sans le hip hop, je serais toujours en bas de mon immeuble à dealer ou sûrement en prison… Mais au lieu de rien faire, je dansais »… D’autres sont devenus DJ, producteurs, danseurs professionnels, managers, ceux des quartiers qui ont désiré vouloir vivre de la culture hip hop et qui l’ont prise très au sérieux ont fait à un moment donné carrière dans l’univers du hip hop. Avant ça il n’y avait pas vraiment d’avenir pour les gamins de cité, tout était glauque ; la culture hip hop a réellement donné de l’espoir et une énergie positive à la cité. La force de cette culture c’est qu’elle était accessible à tous, tu n’avais pas besoin d’argent, ou d’aller dans un centre culturel pour l’apprendre, tu l’apprenais par toi-même avec tes potes et tu pouvais devenir quelqu’un de notable, de reconnu et tout le monde souhaitait un jour atteindre ce niveau la d’excellence…
Aujourd’hui je ne dirais pas que tout va bien, il y a tellement de choses à faire mais le hip hop qui a soufflé ses 30 bougies en 2013 se développe notamment avec les professorats de danse qui fachent énormement de prof de danse. « Le hip hop se développe », ça a toujours été ma phrase même si il y a du positif et du négatif, tout comme il y en a dans l’industrie du rap et du disque. Aujourd’hui le hip hop emprunte des chemins, comme celui de la variété urbaine, que l’on aurait jamais imaginé à l’époque. C’est une évolution, certes, je ne le leur reproche pas, tout le monde a faim, il faut manger, mais les gars il ne faut pas nier d’où vous venez. Il faut pas négliger le talent au profit du commerce, il faut garder son intégrité et son authenticité, c’est la base de cette culture sinon elle se meurt, surtout si les leaders de cette culture ne donnent pas l’exemple…Je suis toujours en admiration devant des IAM, Oxmo Puccino, Hocus Pocus, NTM, des gens qui sont toujours sur ce même rail et qui ont pas dévié tout en étant eux même. Après, le hip hop d’aujourd’hui est hybride, avec le slam et les DJ qui deviennent musicien, on a aussi une évolution avec du matériel technique, la technologie qui nous permet de partager notre musique avec l’autre bout de la planète grâce à You tube et aux réseaux sociaux… Pour moi c’est ça le hip hop, le partage avant tout, même si ça entraîne quelques dérives, mais il faut toujours évoluer avec son temps, encore une fois, et aujourd’hui avec la crise du disque il y a un vrai retour à des notions culturelles fortes et aux vraies valeurs…
Dans ton public à l’époque tu avais en outre des gens comme Mc Solaar Stomy Bugsy, Joey Starr, Kool Shen qui se sont servi du Hip Hop faire éclater leur talent et qui ont fait une carrière depuis , est- ce l’exemple à suivre ?
Je crois qu’il n’y a pas de plus bel exemple que celui de Mc Solaar, son premier album « qui seme le vent récolte le tempo » c’est une œuvre d’art, magnifiquement bien orchestrée dans les dialogues, les textes, le comportement et surtout l’individu qu’il était. Pour moi aujourd’hui Stromae, c’est le nouveau Mc soolar, il est à contre courant de ce qui se passe, c’est à la fois un slameur, un rappeur, un musicien, il a un look, pour moi c’est la définition de ce que devrait être un artiste. J’ai connu Stomy Bugsy dès le début de sa carrière au Ministère Amer, et Joey Starr depuis l’age de 12 ans, ce sont des personnalités. Déjà petits ils avaient cette graine de star en eux, soit ils devenaient quelqu’un de mauvais, soit quelqu’un de bien. C’est la cité qui rend comme ça. La rage, l’envie, mais aussi la volonté et le travail. On est bon ou on est mauvais, mais dans le mauvais il y a aussi le bon, et c’est cette dualité qui a permis la création du groupe NTM. Joey Starr et Kool Schen avaient leur propre personnalité et ils voulaient s’imposer, s’exprimer. C’est ça le hip hop c’est tout sortir de soi même pour devenir grand. Et s’ils sont reconnus encore aujourd’hui dans le monde du spectacle et du show business c’est grâce à leur charisme, qui font d’eux des stars malgré un parcours chaotique. Et pour moi s’ils font du cinéma aujourd’hui, c’est un bon cheminement, comme pour beaucoup de rappeurs américains, avec l’age et l’expérience c’est d’autres portes qui s’ouvrent. Et puis de toutes façons lors ce que l’on est chanteur, on est un peu acteur de ce qu’on vit. On est avant tout un artiste, des mecs comme Oxmo Puccino ou Mc Jean Gabin ont une tronche, une carrure, une vie, un passé aussi. Ce sont des artistes qui n’arrivent pas de la culture hip hop, ils arrivent du quartier, connaissent le phénomène des bandes, ils en sont sortis vivants, ils vivent une opportunité, et la saisissent tout en restant authentiques et c’est ce qui fait peur.. il n’y a donc qu’un pas à franchir vers le cinéma ou le théâtre, c’est un chemin presque tracé…
Comment pourrais-tu définir la culture hip hop ?
J’ai écris ça un jour dans un morceau « La culture hip hop, c’est la culture de la rue médiatiquement disparue, que la société traite de marginale parce que on parle au lieu de chanter et c’est pas normal. Il suffit de te fier à cette philosophie efficace qui fracasse c’est celle du hip hop ». Pour moi être hip hop c’est rester dans ton authenticité, croire en toi, développer ta personnalité, vivre dans le respect de tout un chacun, ce qui manque beaucoup aux jeunes d’aujourd’hui. Et pour vivre dans le respect et la non violence il faut déjà vivre dans le respect, c’est l’esprit hip hop, il est fort, il module, forme les jeunes d’aujourd’hui. On est hip hop ou on ne l’est pas, tout simplement…
Le mot de la fin ?
Le hip hop se développe, le hip hop c’est comme les baskets, tu manges avec, tu dors avec, tu vis avec, tu grandis avec… Hip hop, sneakers, hip hop never stops… Merci beaucoup.
Crédit photos: Babylon
S.A
Bonjour George Eddy, présente toi en quelques mots ?
Je suis Franco-américain de naissance, j’ai grandi aux Etats-Unis et j’ai surtout eu la chance de devenir basketteur professionnel et journaliste sportif en France depuis mon arrivée en 1977. A ce titre la France a été un grand pays d’opportunité pour moi.
Avant d’être journaliste sportif, tu as été basketteur pro, dis-nous comment tu as découvert ce sport qui a fait ta renommée ?
Au tout début, c’est en voyant les Harlem Globe Trotters à l’age de 6 ans et puis j’ai enchaîné en m’intéressant à la NBA à l’époque de Wilt Chamberlain et de Bill Russell au début des années 60. Je ne me suis pas focalisé que sur la NBA, mais aussi sur le basket universitaire, européen et naturellement le basket français, c’est vous dire comme j’aime ce sport.
Tu as fait rêver une génération de basketteurs sur en tant que consultant sur les matchs NBA, pourrais-tu nous expliquer ton parcours ?
Ma carrière de basketteur m’a amené à jouer au Racing Paris en 1984, au moment où Canal Plus faisait son apparition à l’antenne, je me suis abonné tout de suite et j’ai vu dans les programmes qu’il allait y avoir du basket américain. J’ai donc envoyé un CV à la chaîne pour proposer mes services car je pensais avoir les qualités requises, étant franco américain et fan absolu de NBA, voilà pour la petite histoire… La suite vous la connaissez !
Tu es dépositaire d’un très grand nombre d’expressions et d’onomatopées devenues mythiques comme, « dunkorama » , « jordanesque » ou « gruyère time ». Explique-nous si tout cela te vient naturellement ou as-tu travaillé ton style ?
C’est venu très naturellement, mais c’est surtout grâce à mes parents, ma mère était une personne assez communicative, et à son contact j ai acquis cette facilité de communication. Après j’ai façonné mon style de commentateur à travers les années en essayant de progresser à chaque match, en faisant une bonne préparation et en cherchant de bonnes anecdotes. J’étais conscient que j’étais une courroie de transmission de la culture du basket américain au public français qui ne connaissait pas la NBA et la manière de commenter les matchs, j’ai donc pris mon rôle très au sérieux.
En presque que 30 ans de consulting sportif, j’imagine que tu as rencontré des sportifs de renommée mondiale sur les plateaux de télévision. Est ce qu’il y a un sportif qui t’a plus marqué que les autres ?
Forcément Michael Jordan, car la montée en puissance du basket en général sur Canal Plus coïncide avec la génération Jordan des années 90. C’était l’époque glorieuse et porteuse pour le basket NBA, mais aussi pour le basket français et international avec la Dream Team à Barcelone en 1992, l’équipe de France finaliste aux JO de Sidney en 2000… Et il ne faut pas oublier le phénomène du basket playground auquel j’ai beaucoup participé. Tout ça pour dire que Michael Jordan que j’ai côtoyé de très près pendant des années est pour le plus grand athlète de tous les temps…
Est-il vrai que Michael Jordan t’a remercié pour avoir rendu le basket-ball populaire en France ? Qu’est-ce qui t’as marqué le plus chez lui ?
La réponse est oui… La dernière fois que j’ai croisé MJ pour le Jordan Classic à Paris, il m’a en effet dit cela. J’ai forcément été très ému et touché par ce compliment venu de Michael Jordan. Ce qui m’a marqué le plus chez lui, c’est que c’était le seul joueur avec des dons hors du commun, une mentalité de bosseur et de gagneur, mais également avec un jeu aérien très spectaculaire. Généralement les joueurs doués sont moins travailleurs et les joueurs travailleurs sont moins doués, lui Jordan avait les deux et en plus il avait une rage de vaincre jamais vue jusque-là. C’est tout cela qui l’a rendu imbattable quand il a mûri et qu’il est devenu plus collectif dans son jeu. Pour moi, il est le Pelé du basket, voire même le Mohamed Ali de ce sport.
Pourrais-tu nous relater l’hystérie autour de la venue de Michael Jordan au gymnase Géo André à Paris en 1990 ?
Il était venu une première fois sur le plateau de Canal Plus en 1985, mais en dehors de ce plateau il était passé un peu inaperçu. Cela montre d’ailleurs que Canal Plus a toujours été précurseur quoiqu’on en dise. En 1990, Jordan est en train de devenir une immense super star mondiale, il n’a pas encore gagné de titre, chose qui allait arrivé rapidement… A vrai dire, Nike a sous estimé son impact lors de sa venue à Paris à l’été 1990. J’étais l’animateur et le traducteur de l’évènement, et le guide touristique pendant le séjour de Jordan, et je l’avais notamment interviewé pour le magazine Mondial Basket, qui reste à ce jour une interview de référence pour ma part. Pour revenir à cette journée si particulière, à la salle Géo André, il y avait 1500 places et 10000 personnes sont venues ! Le staff de Nike était complètement paniqué, Jordan aussi, son entourage également, au point que Jordan voulait annuler tout simplement sa venue, car il avait peur que la foule envahisse le terrain.
La salle était clairement trop petite et il y avait beaucoup trop de monde, j’ai réussi à convaincre Jordan dans les vestiaires avec l’aide des dirigeants de Nike de rester, qu’on allait le protéger et je suis allé faire une annonce au public disant que si on le touchait, l’évènement allait être annulé… Et c’est seulement à ce moment-là que Jordan m’a écouté et est sorti du vestiaire entouré par moi, ses avocats, ses gardes du corps et du staff de Nike. Avant ça, il a fallu aussi que je monte sur un bus à l’extérieur de la salle pour annoncer aux 8000 personnes dehors qu’on avait mal évalué la capacité de la salle et qu’il fallait qu’ils rentrent chez eux, un grand moment de solitude pour moi. Malgré tout on a réussi à remplir la salle à ras bord, il n’y avait d’espace que sur le terrain… Le public a compris le message et s’est bien comporté. Jordan a joué et il a même arbitré le concours de dunk, la journée à partir de ce moment-là s’est bien déroulée, on l’a interviewé pour la télé et la presse, on a fait des reportages avec lui. Certaines images de cette journée figurent dans un documentaire quand il y pris sa première retraite en 1993, c’est vous dire que cette journée est resté dans les annales, comme un des moments les plus incroyables du basket sur Canal Plus et pour ma carrière de journaliste sportif.
Il me semble que tu as eu une boutique basket-ball appelée Magic Basket à une certaine époque à Paris, comment t’es venu l’idée d’ouvrir ce shop ?
Magic Basket en référence à Magic Johnson bien sûr… En fait en 1987, j’avais des copains qui pensaient que c’était une bonne idée, on était un peu précurseurs avec cette bonne idée de vendre des produits dérivés du sport américain, NBA et NFL notamment. On a pas su en profiter pleinement car on était pas assez disponibles et professionnels dans ce métier là, et quand les grosses enseignes se sont intéressées à ce marché on ne pouvait plus suivre.
Est-tu un fan de sneakers ?
Oui je suis en fan de sneaker mais pas hyper connaisseur. A travers les années j’ai vu passer toutes sortes de baskets… Comme pour la télévision, j’ai vu l’évolution des modèles. Pour exemple en 1977 quand je jouais en pro, on avait le choix entre trois paires de basket pas plus. C’était surtout des Adidas et des Palladium, les Nike n’existaient pas encore, donc j’ai vu grandir ce marché surtout chez Nike qui m’a fourni pas mal de paires depuis un certain nombre d’années, paires que j’ai revendues mais j’en ai surtout donné à des gamins dans mon club de basket au Vésinet dans le 78. La culture sneaker et ses différents univers et son histoire m’ont toujours attiré et j’ai aimé observer comment le hip hop en a fait son étendard par exemple à un certain moment, puis la hype qui existe autour du produit de nos jours… Je vois la sneaker comme un produit technique très travaillé quand on veut jouer au basket, et décoratif si on veut frimer dans les soirées comme la dernière collection Adidas de Jeremy Scott qui fait beaucoup parler et dont je suis fan.
Je sais que tu as grandi dans le quartier de Winter Park pas loin d’Orlando et que ton père a œuvré au près de Martin Luther King. Ton père a notamment contribué à l’ouverture d’un complexe sportif dans un quartier noir en Floride, pourrais-tu nous raconter cette formidable histoire ?
Mes deux parents avaient des handicaps physiques assez importants, ma mère aveugle et mon père partiellement paralysé, mes parents étaient très sensibles à toute forme d’injustice et de marginalisation de la société que cela soit économique, religieuse ou encore raciale. Mon père avait acheté pour toute la famille une carte de membre à vie au mouvement de Martin Luther King ou il y avait 95% de noirs et 5% de blancs (NAACP), dans les années 60. C’était très courageux de sa part de prendre position de cette manière-là, d’autant plus que le Ku Klux Klan qui était très actif pouvait agir en représailles contre les noirs et les supporters des droits civiques dont mon père faisait partie. L’anecdote veut que j’ai rencontré le pasteur Martin Luther King lors d’une manifestation où il était venu saluer mon père. J’ai vraiment été imprégné par les discours de Martin Luther King à la maison passés sur des 33 tours qui mettaient les larmes aux yeux de mon père, qui était d’une famille de missionnaires protestants, c’est pour ça que le coté religieux et le fait de se battre pour les droits civiques des noirs était un peu le combat de toute son existence. Il a oeuvré pour faire construire cette salle dans les années 60 dans le quartier pauvre de Winter Park, c’était du jamais vu à l’époque. Le plus ironique dans tout ça c’est que mon père n’était pas un grand fan de basket ! Nous jouions dans cette salle avec tous les meilleurs joueurs du coin. Chaque fois que j’ai l’occasion de parler de cet engagement de mon père, je le fais. C’est la fierté de la famille.
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Le mot de la fin ?
Pendant trente ans en tant que joueur, coach, dirigeant et journaliste sportif, j’ai toujours essayé de véhiculer ce que je considère comme de bonnes valeurs, comme par exemple la bonne façon de jouer au basket collectivement. Pour moi c’est toujours le groupe qui doit primer sur l’individu, et à ce titre Jordan en est le bon exemple, car qu’il a commencé à gagner des titres quand il a mis en valeur les autres, tout comme Magic Johnson l’avait fait au début de sa carrière. Les valeurs de partage, ça concerne le ballon et le sportif, mais ça concerne aussi la vie en général. Le basket est à l’image de la société, multi ethnique, composée de toutes les religions… Toutes les nationalités y sont représentées et peuvent se retrouver sur un terrain et dans une même équipe de basket, dans cet esprit de partage.
Crédit photos: Babylon
S.A
Nous sommes allé à la rencontre de Yacine de la boutique Oqium situé à Paris.
Bonjour Yacine, présente-toi en quelques mots…
Bonjour Max, je fais parti du groupe Oqium. Nous l’avons créé à trois en 2001, nous sommes toujours trois
Bonjour Tex présente toi en quelques mots ?
Je m’appelle Tex j’ai 48 ans, je travaille pour la marque Wrung au département marketing et communication. Je suis aussi DJ’s, j’organise des soirées et je suis un fan de basket et de la marque Raph Lauren.
Par quel biais es
Bonjour Romain, présente toi en quelques mots ?
Bonjour je m’appelle Romain, j’ai 30 ans, j’habite à Amiens, plombier chauffagiste dans la vie et avant tout amateur de sneaker depuis toujours.
Tu es habitué à réaliser des Sole swap, tu as notamment réalisé un sole swap lors du premier sneaker event à Paris en novembre 2013, pourrais-tu nous en dire un peu plus ?
En effet durant l’évent, j’ai réalisé un sole swap sur une SC red de 1997, elle était toute neuve, j’ai commencé à la porter durant l’évent juste pour la craquer ce qui fut le cas au bout de 5 minutes et partir de cette base, j’ai recrée un modèle coloris OG de 1992/1993 sur un modèle hybride avec une empeigne d’air Max One et une semelle de Air Max 90.
C’est pas la première que tu réalises un sole swap pour un custom, est-ce un hasard ou une vraie démarche de ta part ?
Il y a déjà quelques temps de cela, un soir ou j’étais d’astreinte au boulot, j’avais en tête ma paire d’SC 97 dont la semelle était jaunie ce qui équivalait à la fin de vie du modèle, c’est à ce moment la que je me suis décider à tenter un sole swap. De plus comme j’ai toujours été attiré par les modèles hybrides avec les semelles d’air Max 90 et l’empeigne de Max One. Je me suis lancé, j’ai commencé à démonter le centre de la chaussure sans rencontrer trop de difficulté. Par la suite, j’ai attendu d’avoir une semelle de Air Max 90 pour finaliser mon premier sole swap.
Pour revenir à ton sole swap effectué lors du Sneaker évent, éclaire nous sur les différentes étapes qui jalonnent la création du modèle.
La première étape est le démontage des deux modèles, pour décoller les paires ( séparer la semelle intermédiaire de l’empeigne), j’utilise plusieurs outils comme source de chaleur un décapeur thermique, un seche-cheveu, j’ai quelques fois recours à un four. Cette mise sous chaleur permet de se débarrasser du plastique et résidus tout en prenant soi de ne pas abîmer l’empeigne de la chaussure, pour cette étape je me munis d’instruments de haute précision utilisés en chirurgie opératoire comme les scalpels, des ciseaux pointus courbées ou des droits en autres.
C’est la que démarre la seconde étape une fois que les deux paires sont décollées, je nettoie également les deux chaussons après avoir nettoyé les deux empeignes nettoyage des deux empeignes. Viens ensuite la partie la plus difficile de mon travail qui consiste à adapter le chausson sur la nouvelle semelle notamment par collage. J’utilise de la colle U Vinyle pour coller la semelle au chausson et je m’assure que l’adaptation se fait de l’arrière du talon vers la pointe de la chaussure. Pour coller la pointe de la chaussure, j’utilise de la Super Glue Flex. Par la suite, je dispose des serre-joint autour de la paire avec des élastiques au niveau de la toe box ce qui a pour effet de maintenir une pression constante qui garantie un résultat uniforme au niveau du collage de la semelle. Sur certains sole swap quelques fois, il faut prendre une demi taille en dessous entre la semelle à coller et le chausson pour espérer obtenir un résultat probant. L’expérience m’a aussi montré par exemple que décoller une semelle de Max One est plus facile que d’ôter une semelle de Air Max90.
Au final si tu devais définir ton travail sur ce modèle, tu dirais quoi ?
Je crée des modèles que je rêve voir un jour rééditées, c’est vrai pour le plaisir et la nostalgie. En France, on a pas mal d’artistes custom qui travaillent l’impression, la teinture et le changement de matière, par contre très peu d’adonnent au sole swap.
Le mot de la fin ?
Je tiens à remercier HuB’Air Son et Outta pour le soutien et les encouragements avant même que je ne réalise mon premier modèle hybride. Je remercie également Ben Coshi qui m’a mis en avant lors du premier Sneaker évent à paris, et aussi tout ceux qui sont venus à ma rencontre comme Hichem OG, Nothedrifter, Medhi etc… Nous partageons une passion commune même si nous n’avons pas tous les mêmes goûts mais il faut s’aider et se respecter. Et surtout merci à toi Max d’être venu également à ma rencontre, ainsi que l’équipe de sneakers-culture.
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Crédit photos: Babylon
S.A
Je ne suis pas un collectionneur comme les autres ! Je suis arrivé à la Sneakers car j’ai admiré, j’admire et j’admirerais Michael Jordan.
Je suis né en 1981 et plus jeune j’ai suivi ses exploits (à partir de la finale 93 gagnée face aux Suns de Barkley) et c’est à la suite de cela que je me suis mis au basket. Bref, j’aime Michael Jordan.
Et tout naturellement, je me suis vite intéressé à ses pompes ! Je rêvais de porter les mêmes que lui mais à l’époque les moyens financiers me faisaient défaut. En 2003 j’ai pu acheter ma première paire de Jordan neuve(air jordan XVIII low) et depuis je ne me suis pas arrêté.
Je me suis fixé un objectif, un défi perso comme une revanche sur cette adolescence inaboutie : avoir toutes les Jordan avec lesquelles Michael Jordan a joué ou aurait joué dans au moins un coloris.
A l’époque les rééditions étaient rares, chères et portaient essentiellement sur 6 ou 7 modèles.. qu’à cela ne tienne, de la patience, de la chance et l’argent m’ont permis d’y arriver.
En 2011 mission accomplie : je les ai toutes ! De la Jordan 1 à la Jordan 2011, les belles, les laides, les mythiques, les décriées, les rares, les introuvables…toutes.
A partir de cet instant, un plaisir avant chaque game : ouvrir mon closet et choisir avec laquelle je vais jouer, car oui, ma particularité c’est que je joue au moins une fois avec toutes mes paires et c’est ce qui m’amène aujourd’hui à vous proposer une tribune où je me propose de tester pour vous toutes les Air Jordan (de la AJ 1 à la 2012) du point de vue d’un joueur de basket (aussi nul soit-il ).
On commence par un game d’entraînement avec la Jordan 5 White and Royal réédition de 2006.
Le style : C’est la Jordan rétro que je porte le plus off-court ! Un bon jean et je la met avec à peu près tout. Délacée au max, languette apparente, c’est ma paire fétiche.
Première constatation, vaut mieux retirer le serre lacet en plastique propre à ce modèle pour s’assurer du meilleur maintien/laçage et porter des chaussettes haute pour compenser la rigidité de la tige.
Ensuite la lacer sur les deux trous supérieurs les plus proches de la languette (pas la peine de faire un laçage compliqué qui vous fera perdre du temps et vous vaudra 15 pompes supplémentaires de la part de votre coach)
Let’s start : Première course, tout va bien… l’amorti est basique, la paire un peu lourde, mais pas plus que ça. Moi qui me suis habitué à des paire très légères ou avec un laçage précis (Kobe IV et jordan pre game XT) pour l’entraînement, je suis agréablement surpris. Au bout de 5 tours de terrain, on sent quand même les progrès réalisées par Nike au fil des années et la paire se fait de plus en plus lourde.
Let’s play ! Phase de déplacement en dribble avec défenseur avec changement de direction (cross over quoi !). La paire répond bien. Idem pour les séquences de shoot, lay up. L’amorti est pas dégeu.
Let’s game : j’ai un style de jeu offensif basé sur le premier pas et le départ en dribble rapide (enfin rapide… tout est relatif hein…) pas l’idéal avec cette paire qui reste un peu lourde mais au final rien de grave. Le maintien résiste au prise de rebond et autre saut de cabri bref… c’est pas mal. Au bout d’une heure de game intense, le laçage me gêne un peu. La tige est vraiment rigide et ma cheville me demande de me calmer!
Résumé : Le premier Kiff c’est de débarquer avec une rétro aux pieds sous les regards admiratifs/jaloux/interrogateurs de ses petits camarades.Le laçage est bon et maintien bien la cheville, l’amorti est un peu dur mais reste correct mais la paire est quand même un peu lourde surtout après s’être habitué aux standards de ces cinq dernières années. La rigidité de la tige une fois la paire lacée peut poser de vrais problèmes à certains et semble plustôt correspondre aux joueurs de poste bas et/ou qui shoote dans le ciment, pour les autres, il y a mieux.
Notes :
• Design : 15/20
• Maintien : 13/20
• Amorti : 14/20
• Sensations : 14/20
• Globale : 14/20
L’histoire : c’est avec cette paire que Jordan subira pour la dernière fois les «Jordan Rules » des Detroit Pistons (champions cette année la) : règle visant à détruire physiquement le meilleur joueur de la league (33,6 pts, 6,9 rbds et 6,3 ast, 2,8 int…Kobe who ? bref!).
A bientôt pour un nouvel épisode de « Wanna be like Mike but… I’m not »
E.L