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Les Air Jordans en 23 anecdotes (partie 1/2)

Depuis leur lancement en 1984, les mythiques Air Jordan se sont construites une légende. Nous revenons sur chacune d’entre elles au travers d’anecdotes, de quoi tester votre culture générale sur cette légendaire paire de chaussure.

Aujourd’hui, coup de projecteur sur les 12 premiers modèles de la marque.

AIR JORDAN I : elles furent interdites par la NBA car elles ne respectaient pas le règlement en vigueur à l’époque obligeant à ce que les chaussures soient nécessairement aux couleurs de la franchise. Chaque match disputé avec cette paire de chaussure sanctionna Michael Jordan d’une amende de 5000$. Le buzz Air Jordan était né.

AIR JORDAN II : dessinées par Bruce Kilgore, elles sont tristement célèbres par ce que ce sont celles que MJ portaient lorsqu’ils se blessa grièvement, l’obligeant à manquer 64 matchs de saison régulière. Coup du sort ou pas, MJ les avaient également au pied lorsqu’il passa 63 points aux Celtics. Les matériaux choisis pour la AJ II étaient uniques pour le milieu des années 80 : cuireitalien et fausse peau de lézard sur le côté. Les acheteurs de l’époque ont souvent constatés que la semelle intérieur se craquelait. Difficile à accepter quand on sait que la paire était commercialisée 100$.

AIR JORDAN III : première paire de la série dessinée par Tinker Hatflied, ce sont les préférées de Michael Jordan. Le logo « Jumpman » vient remplacé pour la première fois le logo « Wings » que Peter Moore avait créé pour la AJ I. Les AJ III sont les premières à proposer une bulle d’air visibles sur le talon ainsi que « l’éléphant print » dont Brand Jordan fera l’une de ses marques de fabrique. Sa réédition de 1994 connue un succès plus important que le modèle original de 1988.

AIR JORDAN IV : fortement inspirée de la III, la IV est la toute première Air Jordan à être commercialisée en dehors des Etats Unis. Brand Jordan choisit la AJ IV pour tester son concept « retro » avec des couleurs différentes des modèles originaux. Elle fit une apparition remarquée dans le film de Spike Lee « Do The Right Thing ».

AIR JORDAN V : pour la première fois, des Air Jordan proposent des innovations dont le but premier n’est pas le confort du pied mais le plaisir des yeux. Semelle transparente, languette réfléchissante, fermoir pour les lacets. Pourtant superbement imaginées, les AJ V présentaient le défaut de jaunir au contact de l’eau, obligeant ses heureux propriétaires à devoir les ranger avec un petit sachet de silice. Elles font une apparition remarquée dans le générique du « Prince de Bel Air » et dans le premier épisode de cette même série. La légende dit que Tinker Hatflied aurait trouvé son inspiration dans les avions de combat de la seconde guerre mondiale.

AIR JORDAN VI : si la AJ V tire son inspiration des avions Mustang de la seconde guerre mondiale, la AJ VI s’inspire des Stealth Fighter F-117. Pour le reste, on retrouve les traits de caractère de son ainée : semelle transparente et fermoire à lacets. Le revers de la languette comportait l’inscription « tirer sur la languette » histoire de rappeler comment faciliter l’insertion du pied dans cette chaussure montante. La AJ VI est aussi connue pour être celle que portait MJ lors de son premier sacre face aux Lakers de Los Angeles. Tout comme sa grande soeur, les semelles de la AJ VII jaunissaient au contact de l’eau. Il faut croire que Brand Jordan n’avait pas encore trouvé la solution à son problème, sans quoi la marque n’aurait sans doute pas réédité deux fois la même erreur.

AIR JORDAN VII : modèle le plus controversé depuis la création des AJ en 1984, la AJ VII a encore du mal à convaincre aujourd’hui. Considérée comme une fusion entre la AJ VI et la Nike Huarache, certains éléments de la chaussure rappellent le design tribal africain très en vogue à l’époque. Sans douté échaudée par les problèmes de jaunissement des deux précédents modèles, Brand Jordan décide de l’équiper d’une semelle en néoprène.

AIR JORDAN VIII : sortie en 1992, on lui a associé des qualificatifs peu glorieux dont le très péjoratif « sabot ». Grosse et lourde, beaucoup ce sont par ailleurs interrogés sur la présence et l’efficacité du strap entourant la chaussure. La AJ VIII propose le logo « jumpman » dans une matière toute nouvelle. Jusqu’à présent collé ou imprimé, le Jumpman est dorénavant constitué d’une matière tactile puisqu’il s’agit de boucles de laine comme sur de la moquette. Le fond du logo rappelle les 3 couleurs principales de la chaussure. Certains y ont vu une déclinaison du logo « peace & love ».

AIR JORDAN IX : première paire de Jordan commercialisée depuis la retraite de His Airness, elle intègre un chausson intérieur et un « 23 » sur-dimensionné au-dessus du talon. Des mots dans différentes langues (traduction droite : dedicated, force, intense, freedom, graceful – traduction gauche : sport, independance, freedom, athletic, hope) sont termoformés sur la semelle comme pour rappeler que la vague Air Jordan touche dorénavant tous les pays du monde. Omri et Julie Rotblatt-Amrany – les créateurs de la célèbre statue de MJ à l’entrée du United Center – ont choisi de lui faire porter des Air Jordan IX puisque ce sont les seules qu’il n’avait jamais véritablement portées sur un terrain de basket.

AIR JORDAN X : combinaison de plusieurs précédents modèles, elle n’a jamais été véritablement approuvée par MJ, sans doute parce que Tinker Hatflied l’a conçu sans véritable feed-back de MJ trop préoccupé par sa nouvelle carrière dans le baseball. La AJ X propose un système de laçage rapide et reprend sur sa semelle quelques unes des récompenses que MJ a décrochées jusque là. La légende dit que les couleurs criardes de la chaussure font écho aux périodes difficiles que MJ traversa à ce moment là de sa carrière. Scottie Pippen la porta lors de la saison 1994-95.

AIR JORDAN XI : synonyme de come-back, elle rappelle celui de MJ en NBA, le retour de Tinker Hatffield comme designer vedette et le retour des semelles transparentes qui ont tendance à jaunir. Indéniablement la plus populaire, elle est la première chaussure de sport à intégrer une pièce en carbone. La couronne vernie noire qui l’entoure est pour beaucoup dans le succès de cette chaussure dont beaucoup reconnaissent le côté élégant. Réédité à l’automne 2000, elle a fait l’objet de quelques modifications : noir et blanc plus profonds, semelle plus rigide et moins plate. Pour la plupart des sneaker heads, la réédition est plus aboutie que le modèle original. MJ en porte une déclinaison noire et bleue dans le film Space Jam.

AIR JORDAN XII : disponible à partir de 1996, elle est la première paire de Jordan à ne faire aucune allusion à la marque aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. La XII est la toute première à s’approprier le concept « Zoom Air ». Inspiré du pavillon de la marine japonaise, c’est également le premier des 23 modèles de la gamme à avoir été porté simultanément par Michael Jordan et Scottie Pippen. La AJ XII appartient à Brand Jordan, filiale alors nouvellement crée. L’intégralité des précédentes créations avait été conçue sous la direction de Nike.

Découvrir la Partie II

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Quand Bugs Bunny se joint à Mike dans la partie !

« Pour être considéré comme un champion, il faut gagner le championnat » avait lâché Jerry West, figure emblématique des Lakers et accessoirement symbole du logo NBA… Après 7 années d’attente et de luttes sans merci, Michael Jordan a fait taire toutes critiques en gagnant son 1er titre NBA face au Lakers du grand Magic Johnson. Après leur 61 victoires en saison régulière 1990-91 et leur 15-2 exemplaires en playoffs, Les Bulls de Jordan et Pippen accèdent à un autre statut NBA à l’aube de cette saison 1991-92. Ils sont à la fois respectés et craints de tous dans la Ligue.

Au delà des frontières américaines, la finale de 91 est 1ère finale NBA diffusée en France, chez nos confrères de Canal+ et ça l’est également dans de nombreux à travers le monde. Dans la foulée de cette exposition médiatique croissante, Nike envoie des piliers de son écurie en Europe, tel que Charles Barkley / Scottie Pippen / David Robinson pour des tournées promotionnelles. La NBA et la FIBA se sont associés pour créer un événement ou pourront se rencontrer le meilleur des deux mondes : un tournoi appelé l’Open Mc Donald. Nous ne sommes plus qu’à quelques marches de l’explosion du basket mondial que la future Dream Team de 92 va enclencher…

Et s’il y en a bien 2 qui ont compris que les rouages de la mondialisation étaient en route, c’est bien Michael Jordan et Tinker Hatflied. C’est lors d’une réunion avec le staff marketing, qui dévoile l’idée de ne plus faire apparaitre le logo de Nike ou bien l’appellation « Nike Air » au dos des Air Jordan. Les personnes présentes ont rit aux éclats en apprenant cette annonce mais ils ont très vite déchantés en voyant le sérieux des deux protagonistes. Après une lutte acharnée, Mike et Tinker on eu le dernier mot !

Voilà pourquoi sur la Air Jordan 7 est un modèle très sombre comparé aux précédentes éditions (voir trop ?). Une simple inscription « Air Jordan » sur la languette, un petit Jumpman sur le côté et un petit 23 au dos. D’ailleurs, Tinker en a eu marre de critiques sur le jaunissement des bulles d’aire ou de la midsole des très célèbres et appréciées Jordan 5 et 6. Plus de rien de visible ou de flashy sur la Jordan 7 hormis la languette et encore c’est selon le modèle (Bordeaux ou Hare). Si le modèle est en apparence plus simple que les précédents, cette année Tinker Hatfield va tout de même le fameux chausson ou plutôt système Huarache que l’on retrouvera à la fois sur les Flight de Pippen ou des modèles de cross trainer pour ne citer qu’eux.

Après les avions ou les chaussures de ski, voir les voitures, Tinker va tirer inspirations de l’art tribal africain. En effet, c’est en se baladant dans la rue en rentrant chez lui, qu’il s’arrête devant un petit magasin de musique ou il tombe nez à nez avec un poster afro pop, ou l’on voit un homme jouer de la guitare. De là, il se remémore une conversation avec Michael qui lui disait qu’il voulait des baskets qui soient à la fois jeunes et tendances tout en restant très sophistiquées au niveau des matériaux. Tinker rentre dans la boutique dans l’espoir d’acheter le poster mais le propriétaire refuse en étant donné qu’il avait organisé un show radio lié à cet afro pop musique. Tinker sort alors le grand jeu et dit au proprio qu’il travail pour Michael Jordan à la conception de sa prochaine paire et que ce poster était pour lui une grande source d’inspiration. C’est alors que le proprio lui proposa de lui vendre 15 dollars.

L’année 92 marque aussi le virage de la stratégie commerciale de Nike qui passera du côté urbain de Mike avec un petit clip rap, à un côté plus familial en faisant apparaitre Bugs Bunny pour la 1ère fois. Un esprit qui sera plus développé avec la Jordan VIIIAvant de venir à la rescousse de Bugs et ses amis de Looney Toons dans Space Jam, Michael va d’abord retrouver son ami aux grandes oreilles mangeur de carottes, lors d’une publicité, ou il va lui filer un coup de main en battant une équipe de rigolos aux gros bras. A cette occasion, Bug Bunny enfile aussi une paire de Jordan mais pas n’importe laquelle : la Hare Jordan (littéralement la Jordan du Lièvre). Evidemment, la forme est quelque peu différente de celle des communs des mortels… Siglé « BB » au dos, elle reste un modèle prisé par les collectionneurs.

Je ne sais pas pour vous mais moi j’aimerais bien avoir ce modèle de Bugs Bunny !

A.L

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Et si Michael Jordan avait signé chez Adidas…

Imaginez que Michael Jordan ait signé avec la marque aux trois bandes? Les choses ne se seraient certainement pas déroulées de la même façon n’est ce pas?
Nous n’aurions pas connu les chaussures Jordan dès le milieu des années 80.

Nous n’aurions pas eu la chance de porter les Air Jordan I, d’admirer les Air Jordan XI, d’attendre avec une impatience insoupçonnée la sortie du nouveau modèle de Jordan.

Le buzz du sneaker addict n’aurait probablement pas existé ou dans une moindre mesure. Avouons-le : le marché de la chaussure de basket aurait été tout autre !

Aussi, merci à Nike d’avoir réussi à enrôler le jeune Michael Jordan car saviez-vous que ce n’était pas du tout ce que souhaitait le jeune rookie de Chicago au départ. Interviewé par Darren Rovell de CNBC, His Airness expliquait n’avoir jamais porté de chaussures Nike jusqu’à ce qu’il en vienne à s’engager avec la marque au swoosh.

Nike était à deux doigts de passer à côté du phénomène planétaire du 20ème siècle. Loyal et convaincu qu’il aurait tout intérêt à trouver un accord avec Adidas, MJ s’était permis de présenter la proposition de contrat de Nike aux dirigeants d’Adidas en espérant que ces derniers s’aligneraient sur leurs concurrents.

« This is the Nike contract, if you guys come anywhere close – i’ll sign with you guys (adidas) » – Michael Jordan
Pour des raisons qu’on peut imaginer, la marque européenne ne s’est pas alignée. On connait la suite.

N.B

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Band of Brothers Part 58

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette cinquante huitième interview express, Brasco a des choses à vous dire…

Bonjour Brasco, présente-toi en quelques mots.
Donc je m’appelle Brasco et j’habite Anvers en Belgique. Je bosse dans les réseaux sociaux. En gros je gère les différentes pages facebook et twitter de l’entreprise ou je travaille. En dehors des sneakers, ma drogue c’est l’encre et les snapback vintages.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…)
Comme beaucoup je crois que c’est par le sport que je suis rentre dans le monde des sneakers. J’ai vu des images de Jordan quand j’avais 9 ans et j’ai trop aimé les chaussures qu’il avait aux pieds. La Jordan 3 fût la première paire que j’ai vu et elle m’as trop fait flipper. Après il y avait les grands du quartier qui avait aux pieds des air Max 1 et autres et voila quoi, on a vu, on est tombé amoureux. Après ça j’ai toujours aimé les sneakers que ce soit baskets ou running ou autres. Au début c’était pas facile pour un gamin de 12 ans d’avoir des paires mais quand on veut, on trouve moyen de se faire plaisir.

Tu sembles brandir comme un trophée une Converse All Star Chuck Taylor As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
Entre moi et la Chuck Taylor c’est une histoire d’amour sans fin. Cette paire c’est toute une culture que ce soit sportif ou autre. En tant que Latino la Chuck Taylor c’est la paire par excellence suivi de la Nike Cortez. On dira que c’est mon côté Cali qui fait que cette paire j’en ai toujours au moins 2 ou 3 chez moi. De plus cette paire la c’est la Base de tout. Beaucoup disent que la AF1 et la running sont la base mais faut pas oublier que pendant les années 50 et 60 et 70 en NBA, ça jouait en All Star. Beaucoup de sports aux Etats-Unis se pratiquaient en All Star à cette époque. C’est une paire qui est faite pour tout les styles de vie. De plus elle est comfortable et facile à porter et passe avec un short, chino et jeans.

Te souviens-tu de ta première paire?
Pas exactement. Ca devait être une Cons en fin des années 80 quand j’ai commencé à jouer aux basket. Mais quel modèle exactement je serais plus trop. Par contre je me souviens de la première paire que j’ai acheté moi même. La Air Force Max en 92. Je me sentais trop fort cette saison la sur le terrain. J’avais vu la paire en vacances au Portugal et me souvenez de les avoir vu au pieds de Charles Barkley et je la voulais vraiment. J’ai directement dépensé les seules sous que j’avais. Mais les souvenirs que j’ai de cette paire me font encore rêver.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Un mélange des deux. On ne sait pas être collectionneur si il n’y a pas de passion pour ce qu’on collectionne. Je voudrais dire que cette passion c’est calmé mais un collectionneur se ment au moins une fois par semaine en se disant qu’il stop les sneakers. J’ai réussi à tourner le dos aux sneakers pendant 4 ans mais l’appel était trop fort pour que je reste loin d’elles. Mais bon à chaque fois que je regardé ma collection, ca me donné envie de m’y remettre. Quand on a une affinité avec n’importe quoi il est toujours difficile de prendre ses distances. Quand après tu te remets à relire l’histoire de certaines paires et qu’on te parle des paires de l’époque et que tu te souviens d’avoir vu jouer tels ou tels joueur avec à un moment tu craques et t’y retourne comme à la guerre. Pour citer ma série préférée: « Une guerre ne se termine jamais. » La passion des sneakers ne se terminera jamais. Elle diminuera surement à un moment ou un autre mais je crois que certains d’entre nous achèteront encore des paires quand on aura 65 ans.

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Je crois pas que j’ai fait quoi ce soit qui puisse être qualifié de fou.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet quelquefois de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? ou le considères- tu comme néfaste ?
Le resell est un sujet assez difficile je trouve. Y a resell et y a resell. Dès fois cela permet en effet de mettre la main sur des paires plus difficile à avoir. Beaucoup de gens critiquent le resell mais c’est un hustle comme un autre. Je suis peut-être pas le plus grand fan du resell mais je respect le hustle. Bon maintenant y a des reselleurs sympas qui abusent pas avec les prix et avec qui y a moyen de négocier. Mais y a aussi les reselleurs à la mode qui croient qu’ils ont gagné Euro millions en vendant des paires general release à des prix de ouf. Et après t’as ceux qui de temps en temps vendent des modèles limités pour pouvoir s’offrir leur paire. Et ça je peux comprendre. Vu la vitesse à laquelle les releases se succèdent dès fois c’est la solution à fin de pouvoir s’offrir les paires qu’on veut. Considérer le resell en tant que néfaste c’est se mentir à soi même. Le resell est une nécessité je crois de nos jours. Beaucoup ont réussi à avoir leur paire grace au resell. faut pas oublier que pas tout le monde a l’occasion de camper ou d’être présent lors d’une release et à ce moment le resell est la pour t’aider. C’est juste à l’acheteur de trouver le meilleur prix. C’est pour ça que je dis que c’est un hustle. Sauf qu’un reselleur n’est pas sur un coin de rue à vendre ses paires mais derrière son ordinateur ou sa table.

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la sneaker ?
Je me pose cette question aussi des fois. Quand je vois des gars de ma génération ou un peu plus jeune qui de nulle part s’affiche en tant que collectionneur ou sneaker addict tandis qu’ils n’ont que des releases de 2012 à maintenant ça me fait rire des fois. Les jeunes c’est une autre histoire. Beaucoup critiquent les jeunes mais pas tous le font parce que c’est devenu la mode de collectionner des sneakers. Certains d’entre eux sont comme nous l’étions y a 20 ans. On a tous commencé avec une paire suivi d’une deuxième et ainsi de suite. Donc critiquer un petit jeune qui n’a que 10 paires sans s’afficher et qui reste humble c’est juste hypocrite. Maintenant le gars qui n’as que 10 paires et qui s’affiche comme le Rick Ross du game il faut pas qu’il vienne pleurer après c’est faire mettre à sa place. Et après il y a ceux qui changent d’avis comme on change de chaussettes. Qui un mois ne veulent que des Jordans, le mois d’après revendent leur Jordans parce que tout à coup ca veut des AM1 et ainsi de suite. Mais je me dis que les stars de la musique et films y sont aussi pour quelque chose.

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ?
Moi de nos jours une paire il faut qu’elle me fasse un effet de dingue quand je la vois. Si il n’y a pas cet effet la je prend plus. Avant c’était différent, j’acheté tout ce que j’aimé bien mais maintenant je réussi à m’abstenir des fois. Le terme sneaker addict de toute façon j’aime pas trop. Je préfère parler de collectionneur et non d’addict. Le mot addict à une connotation assez négative je trouve. Un addict dans le sens propre du mot passe par une mauvaise période si il n’a pas sa dose tandis que nous si on rate une paire on en souffre pas comme un addict qui essaie d’arrêter la drogue. Et bon un addict est le genre de personne qui vendrait tout pour avoir sa dose. Un passionné de la sneaker n’irait jamais aussi loin qu’a revendre sa télévision ou à dévaliser la maison de ses parents pour avoir de quoi se payer sa dose de sneakers. Pas encore en tout cas. Le terme est effectivement à la mode, une mode qui dure depuis trop longtemps à mon goût. Le terme est utilisé trop facilement. Tout le monde est un addict à en croire les réseaux sociaux. A croire qu’ils ne savent pas ce qu’un addict est. Je me considère pas un addict mais ça faudrait peut-être mieux demander à mon entourage parce que vu certains trucs que j’ai fait pour cacher des paires. Ou me faire livrer des paires en plus des excuses que j’ai balancé aux parents ou à mes ex copines quand je rentrais avec une nouvelle paire on pourrait dire que je suis addict. Mais non je suis pas addict.

Le mot de la fin ?
Il y a trop de cochons dans le sneakergame. (Ceux qui doivent comprendre, comprendront)

Crédit photos: Babylon

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 53

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette cinquante troisième interview express, Yoan a des choses à vous dire…

Bonjour Yoan, présente-toi en quelques mots.
Salut à tous, je m’appelle Yoan, j’ai 35ans, sneaker addict, life addict, fan de basketball, de mangas, de graffitti, de bonnes bouffes et accésoirement de mode!

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment ?
C’est en grande partie le sport qui m’a amené à la sneaker dès mon plus jeune âge. Petit ce sont les baskets de mon père, fan de sport et notamment d’athlétisme, qui m’ont attiré vers la sneaker! J’ai du coup véritablement commencé par la Running pour faire comme le paternel et pour le design et le confort que ce type de sneaker pouvait représenter! A l’adolescence ça a été la découverte du Basketball et de la Nba qui ont accentué mon addiction pour la basket. Micheal Jordan et ces baskets non moins célèbres, m’a du coup « traumatisé » comme beaucoup de ma génération. Et c’est donc tout naturellement et dans la continuité que je me suis intéressé aux chaussures d’autres joueurs tels que Barkley, Pippen, Hardaway, Shaquille, Webber, Jason kidd. Toute nouvelle sortie était véritablement un évenement à cette époque et le sujet de prédilection des conversations sur le playground, hormis les scores et les performances des match du moment!

Tu sembles brandir comme un trophée une Air jordan 1. As-tu une histoire particulière avec cette paire ? Pourquoi ce choix? Qu’apprécies-tu dans ce modèle ?
La Air jordan 1 White/black/red de 1985 ou communément appellé « Bulls »! L’histoire particulière avec cette paire réside dans le faite, simplement que c’est l’un des tous premiers coloris de Air jordan 1, que la Air jordan 1 soit la première de l’histoire de ces paires et qu’elle soit de 1985! Je l’ai choisi pour son coté emblématique à la fois dans l’histoire de la sneaker et du Basketball et pour son look particulièrement singulier! Coté Histoire de la sneaker, elle a autant bouleversé le monde de la sneaker, dans les années 90 notamment (dans ce que je considère comme l’âge d’or de la sneaker), que dans le monde du Basketball (et je parle du modèle et pas forcement du coloris). En effet pour la petite histoire, (et je vais pas mentir et me la raconter, je me suis documenté car même si je suis né en 1978, j’étais encore trop jeune pour me souvenir des scores et de la date exacte) Avril 1986, les Chicago Bulls rencontre en Playoffs Les Boston Celtics de Larry Bird, qui ont remporté 67 matchs dont 40 à domicile, et Sa Majesté qui revenait de Blessure, portera cette AJ1 et marquera 61 points sans battre les dit Celtics mais égalant le records Nba de points marqués en Playoffs détenu par Elgin Baylor en 1962! Coté Look, simple et efficace, qui se porte aisément avec tout et tous les styles vestimentaires tant au niveau de la forme que du coloris! Pour moi un « must have »!

Te souviens-tu de ta première paire?
Ouuu lala! Pas de la toute première parce que ça commence à dater, mais l’une des toutes premières que j’ai pu avoir, ou en tous cas digne de ce nom, car comme beaucoup de ma génération on a pas eu que des Hits étant petit (Atemi ou meme Mika pr ceux qui connaissent), c’est la Tubulaire de chez Adidas qui m’a particulièrement marqué et qui fut l’une de mes premières! Paire pour l’époque, futuriste, tant au niveau du design que de la technologie qui la caractérisait. En effet c’étais l’une de rares adidas de running exclusivement qui utilisait un système de gonflage à travers une valve au niveau du talon de la shoes et vendue du coup avec une petite pompe et une capsule d’air! A coté de ça j’ai eu la chance de porter, entre autres de la Pégasus, de l’Icarus, de la Huarache, de la Cortez de l’époque!

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je suis à la fois les deux! Collectionneur dans le sens ou j’ai pas mal de paires, plus qu’une personne lambda, et surtout beaucoup de modèles différents de style différents, d’univers différents. Ce qui fait de moi d’ailleurs un addict particulier car j’aime presqu’autant les running que les Bball! Un espèce de Boulimique! Du coup Passionné aussi dans le sens où ça fait partie intégrante de moi et de mon quotidien. J’aime ça depuis toujours, j’en suis même à mater les shoes que peuvent porter les acteurs, artistes ou autres animateurs télé, je me documente, je m’intéresse à l’histoire de la basket, de la sneaker, de ce qui la caractérise et c’est surtout un Véritable Kiffe de tous les instants!

Qu’as tu fais de plus fou pour avoir une paire ?
Rien de vraiment ouf si ce n’est au niveau de la somme que j’ai pu mettre sur une paire! C’est assez paradoxale et anecdotique en l’occurrence! Pour la petite histoire il s’agit de la Foamposite « Galaxy » que j’ai payé très au dessus du retail, mais que je ne regrette absolument pas! Quand je dis paradoxale et anecdotique c’est parce qu’a l’origine les Foam comme on les appelle communément, ne me parlais absolument pas et je m’étais juré de jamais en acheter mais c’était sans compter sur la « Galaxy » qui m’a ensorcelé et rendu dingue! C’est néanmoins la seule Foam que je possède et je ne pense pas franchir le pas une seconde fois, mais on sait jamais…

Pourquoi un tel engouement autour de la Sneaker aujourd’hui ? Comment vois-tu le marché actuel de la speaker ?
Essentiellement un phénomène de mode qui est directement lié à la mode et au matraquage des médias, aux surenchères des marques et à une certaine recherche d’identité chez beaucoup! Après perso, je pense que c’est lié au faite aussi que la mode est cyclique et que ce phénomène n’est vraiment pas nouveau et viens directement des années90 qui sont l’inspiration directe de la mode ou des modes de maintenant! Dans les années80-90 c’était, comme précédemment je l’ai dit, l’âge d’or de la sneaker ou en tous cas pour moi et pour beaucoup ce qui se faisait de mieux en matière de design et de matériaux! A l’époque c’étais déjà à la mode de porter de la basket mais c’était juste les mentalités qui étaient différentes de celles de maintenant. C’est pas comparable parce que les générations ne sont pas les mêmes! A cette époque il y avait certes beaucoup plus de vrais passionnés et y’en avait un peu moins qui le faisait pour le fun ou pour ce donner un genre. A l’époque nous aussi on faisait les beaux sauf qu’on avait un peu plus de respect et de valeurs que beaucoup de jeunes de maintenant. Les moeurs n’étaient pas les mêmes, l’économie n’était pas la même, le climat social n’étais pas le même! On est pas obliger de suivre ou de subir, l’essentiel est d’être soi même et fidèle à ces convictions et à ces gouts! Chaque homme chaque esprit!

Le marché de la sneaker quand à lui, c’est simple, c’est le reflet de notre société de consommation! Tout est fait pour qu’on consomme et c’est de pire en pire. Maintenant déplorer ou se lamenter sur ce qu’il se passe ne changera pas grand chose, par contre en être conscient devrais suffire à nous permettre de faire les bons choix et de nous situer ou de savoir ce que l’on veut et où on veut aller! Je le redis et surtout dans ce domaine on a le choix et faut juste l’assumer! Chacun est libre de consommer comme il l’entend, il faut juste se rappeler que la liberté des uns s’arrête là ou commence celles des autres!

Es-tu plus sélectif qu’avant ou achètes-tu sur des coups de tête ou des coups de coeur ? Te considères-tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Plus sélectif je le suis devenu, on va dire par la maturité que je pense avoir, les années et on peut même dire par la force des choses! J’achete toujours sur des coups de coeur mais beaucoup moins sur des coup de tête! Budget oblige, car tu ne peux pas tout acheter, mais aussi par rapport au rendu même si on ne peut plus trop parler de qualité, tant que ça reste propre j’achète! Je sélectionne et je m’intéresse beaucoup plus aux « collabs » qu’avant, car on est pas toujours mais généralement pas dessus déçu du rendu, des matières et des matériaux employés! Et surtout il faut que je puisse et que j’ai les occasions de porter. Je n’achète presque essentiellement plus des sneakers que je ne pourrais porter dans la vie de tous les jours. Si être dingue, fan, inconditionnel de shoes quelqu’elles soient est être un sneaker addict alors j’en suis un! Le terme est à la mode, parce que comme je l’ai dit aussi précédemment, c’est un phénomène de mode! Pour beaucoup actuellement c’est le cas, parce qu’on voit de plus en plus des gens qui collectionne ou achète de la basket alors que jusqu’à lors ça ne les intéressait pas ou pour certains cas ils n’osaient pas. C’est d’ailleurs plébiscitée et accentuée par les médias, c’est devenue un phénomène de société, qui profite à toute une industrie et qui permet même à beaucoup d’exister socialement! Tous le monde s’y retrouve d’une manière ou d’une autre, les vrais addicts un peu moins mais l’intérêt du plus grand nombre passe avant celui de quelques uns mais que voulez vous! Comme j’ai dit l’essentiel c’est de savoir qui on est!

Le mot de la fin ?
Le mot de la fin: Enjoy, on a qu’une vie, ne pas la laisser nous consumer et la consumer autant que possible, serait l’idéale, kiffez ce que vous voulez mais ne pas oublier que comme l’a dit un personnage publique que je ne nommerais pas « Plaire à tous le monde c’est plaire à n’importe qui »! PEACE UP and ONE LOVE!

Crédit photos: Babylon

S.A

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 50

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette cinquantième interview express, Myke a des choses à vous dire…

Bonjour myke, présente toi en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Mickaël mais on me surnomme Myke depuis toujours. J’ai 28 ans, et je bosse sur Paris depuis une dizaine d’années maintenant. Je suis consultant en immobilier de commerce. Depuis maintenant deux bonnes années. Je m’intéresse de près au monde de la sneakers, mais c’est une passion très récente comparée à beaucoup de « Sneakerhead ». Mon pied élastique accueille des paires allant du 6.5 au 7.5US.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…) ?
La Sneakers pour moi, c’est avant tout un rapport à l’enfance. Le parcours du combattant pour convaincre ma mère de me prendre la paire de mes rêves. Bon soyons honnête j’ai toujours du faire des concessions et je n’ai que très rarement eu la paire que je souhaitais vraiment. J’y suis revenu après mes 25 ans dans ma période « Nostalgie ». Envie Brutale de ranger les costards au placard, et de retrouver un style plus classique. Quand j’étais minot j’adorais les baskets blanches, mais comme je jouais au foot toute la journée, ma mère n’a jamais voulu m’en acheter. Trop salissant… Mon coup de cœur ça avait été les Air Max 1 Full White de 99. J’avais 14 ans à l’époque, et j’en rêvais vraiment. Je les voyais aux pieds des grands, et je les enviais beaucoup. Du coup aujourd’hui, Je les entasse. J’en ai 4 paires, sans compter les rééditions. Je pense que c’est cette frustration de gamin qui m’a poussé aujourd’hui à accumuler les paires de sneakers. Le choix matinal, bien que très compliqué est devenu un vrai plaisir quotidien.

 Tu sembles brandir comme un trophée la AJ IV DB ainsi qu’une Air Max . As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ce choix ? qu’ apprécies-tu dans ces modèles ?
Alors oui, impossible de ne choisir qu’une paire, j’en ai donc pris deux pour deux raisons totalement différentes. La première, la Jordan 4 Doernbecher, c’est la première paire vraiment onéreuse sur laquelle j’ai craqué. J’ai été touché par le Programme de l’institut Doernbecher, et je trouvais cette paire vraiment particulière. J’ai profité d’un voyage de mes Parents à L.A pour les envoyer Chez Flight Club. Je vois encore la tête de mon père quand je lui ai donné 1000$ pour une paire de kicks. C’est à ce moment la que la « folie Sneakers » a commencé. A l’époque je ne portais que des Jordans, je les ai toutes revendu pour des Max 1, mais je n’ai jamais pu me séparer de celle la. La seconde paire c’est une Air Max 1 « Jewel ». C’est clairement ma paire préférée, j’ai totalement flashé sur ce modèle et son petit swoosh. Ca me permet également de parler du but que je me suis fixé il y a maintenant un an. L’idée est de réunir l’intégralité des différents modèles de Jewels. Il ne m’en manque plus que 5 à l’heure où j’écris. Mais elles ont une quinzaine d’année et c’est devenu très compliqué à trouver dans ma petite size.

Te souviens-tu de ta première paire?
J’ai le souvenir d’une paire qui a marqué mon enfance. C’était une Air Max Bw « Caméléon ». Elle était violette avec des reflets verts. J’étais complètement fan de ce modèle. J’adorerai la retrouver, même dans un état pitoyable, c’est vraiment LA paire qui à marqué mon enfance. S’ils la rééditent un jour, j’en prend au moins 4-5 paires, histoire qu’elle me suive pour mes vieux jours.

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Je dirais un peu des deux. Je suis avant tout passionné, je m’intéresse à l’histoire de la Sneakers et pour moi, ce n’est pas uniquement une question de possession. C’est aussi l’occasion d’échanger sur plein de sujets différents avec d’autres passionnés. La possibilité de rencontrer des personnes de tout horizons. S’il y a bien une chose qui nous rassemble tous, peu importe la religion, la couleur de peau, le milieu social ou professionnel, c’est bien notre paire de Basket ! Concernant le coté collectionneur, je pense que c’est ce qui me correspond le mieux. Je ne suis pas un simple consommateur. J’aime mes baskets, et tant qu’elles ne sont pas bousillées, ou remplacées par la même paire neuve, il est hors de question de m’en séparer. J’avoue que c’est un vrai bonheur d’avoir autant de choix le matin.

Pourquoi existe t-il un tel engouement pour la basket de nos jours ?
Je pense qu’encore une fois c’est quelque chose qui est lié à notre enfance. C’est extrêmement important chez les jeunes ce que l’on peut porter à nos pieds, et c’est vraiment l’accessoire qui nous défini le plus. Du coup très tot, les jeunes s’intéressent sans le savoir à la Sneakers. Une fois que l’on gagne nos premiers sous, on a tendance à se lâcher en se faisant vraiment plaisir. Il y a aussi 2 raisons à priori opposées mais qui poussent les gens à acheter telle ou telle paire : La mode d’un coté, et la volonté de se démarquer de l’autre.. Les uns veulent la paire du moment, les autres, une paire qu’ils ne croiseront pas aux pieds de tout le monde. Je me situe plutôt dans la seconde catégorie.

Et si on parlait de resell… Penses-tu qu’il permet quelquefois de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? ou le consideres- tu comme néfaste ?
Haha, le resell, débat récurant chez les Sneakers Addicts. Je ne vais clairement pas faire de langue de bois, d’autant que ça m’arrive de plus en plus. Ca permet effectivement de finir par chopper une paire qu’on veut vraiment et qu’on à raté pour une raison X ou Y. Pour être honnête il n’y a que très peu de releases actuelles qui m’intéresse, le resell est donc pour moi un moyen de profiter de l’engouement autour de certaines paires pour faire des échanges intéressants voir un peu d’argent, dans le but de diminuer la factures des paires que j’achète. Perso, je paye souvent le prix fort, le prix de la rareté, qui est lié tout simplement à la loi de l’offre et de la demande. On a toujours tendance à jeter la pierre sur les reselleurs, mais il ne faut pas oublier, que c’est nous, acheteurs, qui fixe ces prix, si l’on était pas prêt à mettre des fortunes sur certaines paires par pure folie, alors le resell n’existerait pas, ou du moins, pas dans ces proportions. Je ne pense pas que ce soit si néfaste que ça, il fait parti du jeu, et je pense que ce phénomène se calmera rapidement de lui même. Ce n’est pas si simple de revendre des kicks, et beaucoup se retrouvent bêtement avec des paires sur les bras. Ceux la vont vite comprendre que ce n’est pas fait pour eux.

Te considéres- tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Cette expression est vraiment utilisée à toutes les sauces. Il me semble que dans mon cas personnel, le terme d’addict parait me correspondre assez bien. J’ai tendance à être très compulsif sur mes achats, mais j’ai appris à être plus sélectif. Je me suis fixé quelques priorités, sur lesquelles je saute si le prix n’est pas complètement absurde. Pour le reste je suis devenu plus raisonnable. Mais je pense que pour beaucoup de gens, c’est juste une manière de se donner un genre alors qu’ils n’ont que 8 paires à la maison. Etre un sneakers Addict à mes yeux, c’est « a way of life », tu y penses quotidiennement, à la recherche de la petite perle, ou en attente du prochain colis.

Le mot de la fin ?
L’engouement autour de la basket fait bouger les choses très rapidement en France. Nous avons désormais des évents autours de la sneakers, des vendeurs reconnus, de la customisation de haut niveau « made in France », de plus en plus de personnes s’intéressant de près ou de loin à cette culture. Alors oui le marché change, mais est ce si néfaste que ça ? Pour notre santé financière, sans aucun doute, mais voir notre communauté grandir et se développer me paraît être une très bonne chose pour tout le monde.

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Band of Brothers

Band of Brothers Part 37

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette trente septième interview express, Jon a des choses à vous dire…

Bonjour Jon, présente toi en quelques mots ?
Bonjour! Je suis Jon AlonePRDZ. Ça se prononce « Alone Prodz ». Ce n’est pas mon vrai nom, c’est un pseudo qui me caractérise bien. Quelqu’un d’un peu solitaire, qui mène ses affaires et ses projets généralement seul. Pour autant, je suis très sociable, j’aime échanger et rencontrer du monde. J’ai la quarantaine, je suis marié et père de famille. Je suis originaire de Nice, mais j’ai vécu un peu partout : Banlieue de Lyon, de Saint Etienne, Annecy, Marseille, Le Mans, Paris 18eme. Aujourd’hui je suis installé dans l’Est de la France. C’est une région qui ouvre des espaces intéressants du fait de sa proximité avec l’Allemagne, la Belgique ou le Luxembourg.

Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…) ?
J’ai grandi dans les années 80, dans ces quartiers dit « populaires ». Ce n’est pas le sport, Jordan, la NBA, la mode ou le minitel qui m’ont fait aimé les « sneakers ». Terme d’ailleurs totalement inconnu à cette époque où l’on mangeait des Treets et des Raiders! Pour nous c’était des baskets et basta. Ni « sneakers », ni « kicks » ou « heat ». Juste des baskets! Les « grands » autour de moi portaient du Ellesse, du Lacoste, du Tacchini, du Fila. Et pour ce qui est des baskets, Adidas menait la danse. N’oublions pas qu’en France, du début jusqu’au milieu de cette décennie, c’est Adidas le numéro 1. Tobacco, Rod Laver, Stan Smith, Nastase, Abdul Jabbar, Top Ten, Americana, Forum, Decade et toute leur gamme running sont les modèles que tu croisais le plus. Cela cassait totalement les codes vestimentaires alors en vigueur. Les « vieux » ne mettaient jamais de «tennis», comme il disaient. Pour la jeunesse de l’époque, c’était le début du « streetwear » version française : Polo ou pull de marque, veste ou bas de survet’, doudoune, aviateur, Bombardier, K-Way, bonnet roulé, Levi’s, Loïs, velours et paire de baskets. On commençait à mélanger des pièces « classiques » et des pièces sport. Ça peut paraitre cliché mais c’était vraiment ça! Plus tard viendront les Lendl, les Edberg, les ZX et le système Torsion décliné sur le running ou le BBall. À cette période, Nike était encore très loin d’être « LA » marque qu’il fallait porter. Le Coq Sportif, Ligne 7, Noël ou TBS étaient aussi des marques que tu voyais un peu. Les 80’s c’était aussi toute une époque où le culte du corps commençait à prendre de l’ampleur. C’était le développement massif des salles de musculation, du fitness et du running. Il y avait un côté « sport » qui rentrait dans la société française. C’est donc par ce biais que je suis venu aux baskets. C’était la culture de mon quartier, de mon époque. Je ne suis que le produit de mon environnement. J’étais un gosse qui faisait du BMX en bas de chez lui avec ses potes et qui rêvait de porter ce que les grands avaient aux pieds. C’était un pur truc de mecs! Tu ne voyais pas les filles en baskets , sauf lors des séances de sport à l’école. Et encore. Alors qu’aujourd’hui il est devenu chose courant de croiser tout un tas de nanas dans les boutiques spécialisées, sur les forums, les pages, les groupes ou bien encore sur des events. Ça aussi c’est un truc qui a changé et les marques l’ont très bien compris. L’année 1983 allait aussi beaucoup amener. Le dimanche après midi, il y avait l’émission de Sidney, « Hip-Hop » sur TF1.

On ne savait pas vraiment encore ce que c’était, ni tout ce qui allait en découler, mais on a accroché direct. Ça nous parlait. Ça nous changeait de Champs Elysées, de Guy Lux, Dalida, Sardou et Hallyday! Tout mon quartier regardait. L’émission terminée, on se rejoignait en bas pour se « rouler par terre ». Les mecs que l’on voyait à l’écran nous ressemblaient et portaient majoritairement des baskets. On y voyait de la Clyde, de la Cortez, de la Superstar. À l’époque tu voyais un peu des baskets dans « Starsky & Hutch » ou dans « Arnold et Willy ». Il n’y avait ni internet ni magazines spécialisés. La culture hip-hop à fait beaucoup pour la culture « sneakers » en France. C’est indéniable. Sans le Hip-Hop, pas mal de shops ou de marques ne se seraient pas développés de la sorte. Surtout les shops sneakers tels que nous les connaissons aujourd’hui. Car je n’oublie pas, qu’à cette époque, en dehors d’ Intersport / La Hutte, Athlete’s Foot et le magasin du coin de ta rue, celui qui vendait des Mephisto à ton prof d’EMT: ben y’avait rien du tout! Pas de Foot Locker, de Size?, de Nike et Adidas Store ou la multitude d’indépendants que l’on connait tous. Que les releases ne se bousculaient pas toutes les semaines dans les vitrines. T’avais des nouveaux modèles 2,3 fois par an. Pas tous les 7 jours comme aujourd’hui. Dans les 90’s, les Jordan c’était une par an aussi. Déclinée sur 2 ou 3 coloris. Sans plus. Les mômes de 2013 sont grassement servi à ce niveau. Tant mieux pour eux. Tant mieux pour nous aussi.

Tu sembles brandir comme un trophée la Air Max 1 OG « Dark Obsidian » et une Asics Gel lyte 3, As-tu une histoire particulière avec ces paires ? Pourquoi ce choix ? qu’ apprécies-tu dans ces modèles ?
En fait je suis venu avec deux paires. Deux running parce que c’est vraiment ma came. Une GR, la retro 2013 Air Max 1 OG « Dark Obsidian » et une Asics Gel Lyte 3 dans son coloris OG « Purple / Orange / White » sortie chez Kith. Concernant l’AM1, ce coloris fût mon premier sur ce shape, ma première paire d’Air Max 87. Tout simplement. Mon père me les avait offerte pour mes 14 ans. J’ai donc eu l’OG. J’ai adoré cette paire. J’avais l’impression d’avoir un trésor aux pieds. J’avais eu ma première Nike Air avec la Windrunner 86. Modèle dont j’attends désespérément qu’il soit « rétro ». Mais la 87, c’était un truc de fou avec cette bulle d’air apparente. Elle était magique pour moi. Je regardais à travers la bulle, j’appuyais dessus, j’essayais de comprendre comment ils avaient pu enfermer de l’air à l’intérieur. Quand je la mettais, en plus de la kiffer, elle me faisait penser à mon père que je ne voyais pas tout le temps, mes parents étant divorcés. C’était vraiment particulier. Mon père est mort cette année dans des conditions difficiles. Cette paire est ressorti au même moment. Comme ça! Certains trouveront peut être ça stupide, mais mes convictions font que je ne crois pas au hasard. Je crois aux signes. Alors je l’ai triplée! J’en porte une et j’en conserve deux autres précieusement.

Certes, on a tous le même avis sur ce shape version 2013, mais je m’en fous royalement. Elles sont bien plus qu’une simple paire de pompes pour moi. Pour l’Asics, c’est plus pour un petit « coup de gueule ». Mais un truc gentil, pas un truc de hater. Parce que c’est un shape que j’adore. Mais, c’est un shape qui devient de plus en plus à la mode. Longtemps décrié ou moqué à cause de son système de languette, il attire aujourd’hui pas mal de monde. C’est même un phénomène qui me dépasse de plus en plus tellement il me parait soudain. J’en possède 25 paires, 25 coloris différents. J’ai quelques heats et des GR. Ce n’est donc pas le genre de « collection » que l’on fait en 3 semaines. La Gel Lyte 3 est sortie pour la première fois en 1991 avant d’être « rétro » par Asics à partir de 2006. Longtemps, j’ai pu acheter ce chausson sans jamais me soucier de savoir comment j’allais me procurer une paire fraichement sortie. Sans avoir à courir en Allemagne 1 mois avant la sortie pour mettre de coté une paire à ma taille. Je dis chausson car le confort est incroyable et c’est le meilleur « true to size » que je connaisse. Mais depuis quelques temps, c’est devenu une mission cette pompe! Surtout les collabs entre Asics et Ronnie Fieg. C’est vrai que les modèles de Fieg chez Asics sont toujours une réussite. Tant au niveau du choix des coloris, que des matières. Mais je crois que la hype et le groupe Facebook « Asics Gel Lyte 3 » ont poussé le bouchon trop loin. Il suffit de se rendre sur le site de Kith un jour de release pour s’en rendre compte. La paire que j’ai dans les mains est probablement la dernière paire que j’ai réussi à coper chez eux sans prise de tête. Pour tout te dire, je l’ai même doublée. En ligne et au calme. Incroyable. Mais depuis, c’est, je crois, devenu impossible. Ronnie Fieg est le seul homme capable de changer la face du monde avec un « rope lace »! Ahahahahahah! C’est une très belle réussite. C’est très très fort. D’ailleurs je pense qu’il y a un marché à prendre sur le « rope lace ».

Te souviens-tu de ta première paire?
Ah oui! Très très bien! Elle était Bleu marine et bleu ciel. En nylon et nubuck. C’était une running Arthis! C’était la marque de Carrefour! Mais j’étais content! J’avais une running que je trouvais belle. Et la running c’est la base non?! Plus sérieusement, ma première pompe de marque c’est une Stan Smith. La vraie. Celle avec la languette fine en cuir et la tête de Smith dessus. Probablement très influencé par ce que je voyais autour de moi. C’était un samedi après midi. Je chaussais du 36 mais la dernière paire en magasin était du 35. J’ai pris la tête à ma mère, qui logiquement refusait d’acheter une chaussure trop petite, en lui disant que: « Non, ça va! C’est ma taille j’te jure ». Et le vendeur qui disait: « C’est un modèle qui bouge beaucoup madame. Vous verrez! » Ahahahahah!!! La force de vente du mec! Magnifique! Un grand moment. J’ai finalement eu la paire, pas mal d’ampoules, mais j’étais vraiment heureux. J’étais comme les grands de mon quartier. J’avais une Stan Smith!

Es-tu un collectionneur ou un passionné ?
Forcement un peu des deux! Comme tout le monde je pense. Mais je pencherai plus pour le côté passionné. Je me fiche de ce que pense les autres de tel ou tel shape, de telle ou telle release. J’achète ce qui me fait plaisir. Comme cette retro AM1 avec laquelle je suis venu. Quelque chose que je vais trouver à mon gout. GR ou pas. Je ne suis pas un chasseur de heat. Je m’en moque royalement. Si je veux vraiment un heat, j’ai aujourd’hui assez de réseau pour réussir à mettre la main dessus. Mais ce sera avant tout parce que je trouve le produit vraiment top. Ce qui est loin d’être, à mon avis, le cas de tout ce que l’on place ou vend sous cette appellation. Je n’achète des baskets que pour moi. Pas pour les autres, ni pour la communauté. Mon plaisir je le prends en appréciant tout ce qui se trouve dans mes boites. Pas en cherchant à être « quelqu’un » parce que je porte ceci ou cela. Passionné aussi parce que, grâce à ce délire, j’ai pu rencontrer plein de gens intéressants et passionnants qui m’ont tous enrichi de quelque chose à leur façon. La basket peut être un lien pour se connecter. Je trouve ça super. C’est même le plus intéressant dans tout ça. Surtout si cela permet de découvrir d’autres choses. Ne parler que de baskets autour d’une table pendant des heures ce n’est pas ce qui me fait le plus rêver. Surtout que 9 fois sur 10, on retombe rapidement sur tous les poncifs et les lieux communs de ce sujet. Ça devient très très vite chiant. Si en plus, t’en as un qui veut étaler sa « culture », alors là ça devient infernal! On a une passion en commun. Okay. On peut en parler. Mais pas que…

Pourquoi existe t-il un tel engouement pour la basket de nos jours ?
Selon moi, c’est parce que nous, je veux dire ma génération, sommes désormais les adultes et les décideurs de cette époque. Nous avons acquis un pouvoir d’achat et nous avons imposé notre mode de vie et de consommation. Nous portons des baskets. Nos petits frères, nos petites soeurs portent des baskets. Nos enfants, portent des baskets. Ils sont élevés de la sorte,avec ce genre de « chaussures » aux pieds. Mon fils qui à 11 ans connait déjà pas mal de choses sur le sujet. Des choses que je lui retransmets. Quand il me questionne dessus, je lui en parle mais je ne lui impose rien. Il n’y a rien de plus naze que ces parents qui forcent leurs enfants à aimer les mêmes choses qu’eux. Une fois adulte, il sera très probablement à son tour consommateur. Pour lui, avoir une paire de baskets aux pieds est quelque chose de normal. Pour ses potes aussi. Ça n’a absolument rien d’extraordinaire comme à mon époque. Quand j’étais enfant, mes parents ne portaient pas de Nike ou des Reebok pour aller au boulot ou à une soirée entre amis. C’était chaussure en cuir, point barre! Les personnalités de l’époque n’étaient pas sous contrat avec des marques. Les couturiers ne signaient pas des collabs. Tu n’avais pas autant de publicité sur le sujet! De nos jours, certains se marient même en baskets! J’imagine à l’époque l’image qu’aurait renvoyé le couple qui se serait marié de la sorte… Si on ajoute à ça l’explosion du net et de la sur-information, on arrive à quelque chose qui devient, vu a travers ce prisme, énorme. On voit de la basket partout. Dans les magazines féminins, dans les films, les séries, les emissions télé, les clips. C’est devenu incontournable. Ma génération est responsable de tout ce joyeux bordel! Pour autant il manque encore une étape pour qu’en France nous soyons définitivement plongé dans le « sneakers way of life »: Les petits vieux qui poussent leur Caddie en running! Comme ceux que tu peux croiser dans un supermarché aux États Unis. Je pense que nous serons les premiers!

Et si on parlait de recel… Penses-tu qu’il permet quelquefois de mettre la main sur des paires impossibles à avoir chez les distributeurs ou en boutiques ? ou le consideres- tu comme néfaste ?
C’est un vaste sujet qui fait encore couler pas mal d’encre. Tout d’abord, j’aimerais donner mon avis sur un truc que j’entends, ou lis très souvent à ce sujet. Le fameux: « De toute façon ça a toujours existé ». De quel « toujours » parle -t-on? À partir de quand, ceux qui parlent de la sorte ont commencé à acheter des baskets? Car non, en France ça n’a pas toujours existé. Tu n’achetais pas 2 fois son prix une paire, à un pote ou un inconnu, parce que cette paire ne se trouvait plus au magasin près de chez toi. C’est des conneries de raconter ça aux plus jeunes. Il ne faut pas oublier, qu’avant les QuickStrike, HyperStrike, Family and Friends, Limited, Ultra Limited, les collabs, il n’y avait que des GR! Rien d’autre. On n’appelait même pas ça GR. C’était juste ce qui sortait. Il n’y avait pas 50 solutions. Ou tu avais de l’argent ou tu n’en avais pas! Ou ton revendeur avait le modèle, ou il ne l’avait pas! Au mieux, t’avais un cousin qui pouvait l’acheter pour toi dans son bled et te l’envoyer par la Poste… Mais il ne te demandait certainement pas un billet pour ça! Oui, t’avais bien quelques mecs qui rachetaient des vieilles paires déjà défoncées à d’autres parce qu’il galéraient vraiment niveau thunes!

Mais pour moi, ça c’était de la brocante! Pas du resell. Qui doublait, triplait les paires à l’époque? 0, 2,5 ou 10 gars en France? Je n’en sais rien. Du moins je n’en ai jamais connu. Mais si cela se faisait, c’était soit des mecs plus vieux, avec un fort pouvoir d’achat, soit des mecs avec des parents aisés. Qui pouvait dépenser 3000 francs (500€) à 15 ans en 1990 pour acheter plusieurs Jordan V afin de les revendre plus cher??? Franchement j’vois pas. Alors, s’il vous plait , arrêtez avec ce « toujours »! Quand ce phénomène a commencé à se développer chez nous, je me suis dit « Pourquoi pas? ». Après tout, on en retrouve dans tous les domaines où il y a des collectionneurs. Dernièrement j’ai mis la main sur l’Asics Gel Lyte 3 « Knicks » du pack ECP. DS. Je l’avais loupée le jour de la release. Je l’ai financée en revendant des paires DS qui dormaient dans mes placards. Au prix retail ou bien avec 30€ de bénef par ici, 50€ de bénef par là. Et j’ai eu cette paire 8 mois plus tard grâce à un reseller. Le principe est sympa non? C’est comme un petit placement financier à plus ou moins long terme. Avec des potes on plaisante autour de ça en parlant de « bonne soupe », de « bicraving ». Est ce que cela fait de moi un horrible personnage? Je ne pense pas. Ce qui est devenu petit à petit plus pénible, c’est la multiplication à outrance des mecs qui font ça. Le coté automatique, systématique sur beaucoup trop de releases. Avec des prix absolument incroyables et une sur-évaluation de pas mal de modèles. Un grand nombre de pages ou de groupe sont dédiés à ce système sur le net. C’est, il est vrai, quelque chose que j’ai condamné. Mais bon, finalement, tout le monde semble y trouver son compte puisque tôt ou tard les paires se revendent malgré les cris et les plaintes. Ça gueule beaucoup sur les réseaux sociaux à ce sujet. Mais les même s’empressent d’aller chez Flight Club à peine le pied posé à New-York! Qu’est ce que Flight Club sinon un magasin de resell? Ils trouvent que ceux qui font ça chez nous sont la honte, l’infamie de ce game…Alors que Flight Club avec ses prix de dingos, ça passe!, C’est un endroit formidable! « Quoi???? T’as pas été chez Flight Cluuuuub???? »… Étonnant non?! J’aime bien Flight Club. Mais j’y vais comme on va au musée. Je n’y ai jamais rien acheté. Je crois que ceux qui resellent ne sont pas ceux qu’il faut blamer. Ceux qui hurlent au scandale devraient plutôt se poser les bonnes questions sur les magasins qui laissent 1 ou 2 personnes repartir avec un lot de 12 ou 24 paires au nez et à la barbe des autres. Je pense que c’est la « nouvelle » génération qui se sent le plus frustrée. Parce qu’elle est inondée d’informations mais se trouve totalement dépourvue au moment de la sortie. La mienne connaissait ce genre de pénurie et d’indisponibilité depuis le début. Quand de simples GR étaient rares par manque d’un bon et important réseau de magasins à travers la France. Alors, perso, je ne suis ni frustré ni aigri. Plus rien ne me dérange à ce sujet. Il fait désormais partie intégrante de la chose. Et puis il y a toujours moyen de discuter et de lowballer un prix, Toujours.

Selon ton experience, pourquoi existe t-il un clivage aussi marqué entre la nouvelle et l’ancienne génération de sneaker addict ou sneakerhead ?
Y’a pas vraiment de clivage au sens strict. Il y a plus des façons différentes de se comporter, de communiquer, de prendre les choses de telle ou telle façon. Parfois ma génération est choquée alors que cela parait anodin pour les plus jeunes. Je pense que chacun doit vivre sa passion telle qu’il l’entend. Sans avoir à subir le dictat des autres, les avis tranchés et les railleries. Personne n’est au dessus de la mêlée. Nous formons un ensemble hétéroclite. il ne faut pas s’enorgueillir de tout savoir lorsqu’on ne vit que par le 2.0 et ce à n’importe quel âge!

Te considéres- tu comme un sneaker addict ? Ce terme est à la mode, qu’en penses-tu ?
Je ne me considère comme rien du tout. Tout ce que je sais, c’est que j’’étais là avant que toutes ces expressions ne traversent l’Atlantique. Elles ne m’ont pas définies, elles ne m’ont pas fait. Je suis juste quelqu’un qui aime les baskets comme d’autres aiment les voitures ou la BD. Rien d’autre. Sans gloire ni prétention. Le mot « addict » je n’y arrive pas. Il me renvoie un truc négatif. Y’a des addicts au crack, au sexe, au jeu. Ça relève de la médecine et Dieu merci je ne suis pas malade. Après, c’est juste mon avis. Chacun s’appelle comme il veut ou se retrouve dans ce qu’il veut. À la limite, au milieu de toutes ces appellations sans aucun intérêt, je crois que « sneakers enthousiast » est celle qui me conviendrai le mieux. Parce que dans « enthousiast » , il y a du positif, de la joie, de l’entrain, du sourire. C’est festif!

Le mot de la fin ???
Quittez cette loupe déformante qu’est le 2.0! Soyez curieux! Enfilez une paire et sortez de chez vous! Partez à la découverte des gens, des choses qui vous intéressent. Faites vous votre propre avis. Affirmez vous et ne laissez personne vous dicter vos goûts ou vos choix. On a qu’une seule vie, mais on peut en vivre cent. Ne restez pas enfermé. Dans rien. Vivez en paix avec vous même. Vous vivrez en paix avec les autres. Souriez!

Crédit photos: Babylon

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Band of Brothers Part 35

Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette trente cinquième interview express, Mélanie a des choses à vous dire…

Bonjour Melanie, présente toi en quelques mots.
Salut!! Je suis donc Mélanie j’ai 27 ans ( euhh…bon ok 31, mais chuut!), je ne suis ni une addict, ni une collectionneuse, je porterai sans doute des baskets toute ma vie, simplement j’aime la basket.

Quel a été le facteur déclenchant de la passion pour la kicks?
Au lycée, avec un super pote de l’époque on adorait mater les clips hip hop et R&B sur MTV et MCM, quelque chose nous fascinait autour de la sape et de la basket, on pouvait passer des heures à parler de la paire de basket que portait machin chose chouette! Puis on filait dès qu’on pouvait à Châtelet faire le tour des boutiques pour essayer de repérer des paires ( et à cette époque il y avait évidemment pas tout ce qu’on voyait dans les clips et ne parlons pas des paires en ma taille!) et évidement on regardait plus qu’on achetait!

Te souviens-tu de ta première paire?
Ma première paire de basket devait être une paire du supermarché sans doute, mais ma toute première paire de marque était une Jordan ( impossible de me rappeler laquelle) que ma tante avait m’avait offerte pour car elle était devenu trop petite, je savais qui était Michael Jordan mais je n’avais aucune idée de ce que pouvait être ( ou ce que deviendrait ) cette paire surtout que la mode au collège était une paire de Fila. C’est un garçon de ma classe qui faisait du basket qui m’a fait  » whaou c’est une Jordan c’est cool! ». Mais par la suite je n’ai pas porté de basket jusqu’au lycée ( je préférais les dr Martens! )

Que pense-tu de la mode des sneakers à semelles compensées?
Disons que je me rappelle des No Name et des Buffalos, donc c’est juste un recommencement, après c’est une idée qui permet à certaines nanas qui ne portaient pas de baskets d’avoir un style moins stricts, ou à des nanas comme moi quasi- toujours en baskets d’être un peu moins garçon manqué. J’en ai porté une paire 2 ou 3 fois, mais finalement je préfère être à plat dans mes baskets!

Tu sembles brandir comme un trophé une paire de vans, as-tu une histoire particulière avec cette paire?
La vans c’est juste la paire la plus simple qui puisse exister, la paire qui peut être déclinée en 100000000 façons tant les imprimés et les coloris peuvent être combinés. La Vans est cool, elle sent le soleil, je me vois bien sur un beach cruiser longeant les côtes de Californie ( ahahahha RI-DI-CU-LE!!!). Pour ce qui est de la Hello Kitty, j’ai eu un coup de coeur en la voyant sur le net, malheureusement elle n’était plus disponible à ma taille je crois, et j’ai cherché en vain, une saison est passée et l’hiver aidant je l’avais oubliée, puis un jour en faisant mon shopping à Londres je suis tombée dessus « par hasard », surprise il y avait ma taille!!! L’imprimé est juste top, c’est mon côté petite fille je crois bien!

Qu’est-ce qu’une sneacker pour toi? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style?
La basket c’est un mode de vie, c’est aussi la mode, mais en même temps c’est indémodable. Je suis au courant des paires qui sortent grâce au réseaux sociaux, mais je ne cours pas ( ou très très rarement) après une paire quand elle sort, vraiment! Après je marche au coup de coeur, je peux ne pas être fan d’un modèle mais craquer pour un coloris par exemple. Ce n’est pas la basket qui donne un style, enfin je crois, disons que je ne me pose pas vraiment la question!! Tout le monde porte des baskets maintenant, ce n’est plus réservé à la pratique d’un sport, ou à une catégorie d’âge par exemple, c’est devenu une pièce commune à l’habillement au même titre que le jean!

Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneakers pour femmes, les marques font elles assez d’effort pour séduire la gente féminime?
Avant c’était difficile en effet, les paires qui me plaisaient ne commençaient pas avant le 38.5, alors on devait faire avec les modèles enfants pas toujours forcément très féminin. Depuis quelques années les marquent font des efforts assez important, que ce soit au niveau des coloris, des formes avec les compensées, ou des formes plus fines etc.. par contre sur certaines réeditions ou certaines collaborations très attendues ils oublient parfois les petits pieds ce qui est bien dommage, mais ça va je suis pas trop frustrée pour autant! Ah si parfois ils confondent petite fille et femme pour leur choix de coloris!

Le mot de la fin ?
Portez ce que vous aimez, aimez ce que vous portez! Et surtout ce n’est que de la basket, gardons les pieds sur terre!

Crédit photos: Babylon

S.A

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