Dans la rubrique Band of Brothers nous donnons la parole à des amateurs de sneakers, pour cette vingt-quatrième interview express, Julie a des choses à vous dire…
Bonjour Julie, présente toi en quelques mots ?
Bonjour Sneakers Culture, je m’appelle Julie, j’ai 21 ans et je suis étudiante en 4 ème année de préparation au métier de Chef de Produit en Mode et Habillement à Mod’ Spé Paris. J’aime rire et les discussions animées avec mes amis. J’aime la Mode et aller à des expositions. Mais ce que j’aime par dessus tout, c’est voyager et échanger avec de nouvelles personnes quels que soient leurs horizons.
Par quel biais es-tu venu à la sneaker (le sport, la curiosité du moment…) ?
Je me suis intéressée à la sneaker très tardivement suite à tout l’engouement qu’il y a eu autour et aux phénomènes de mode. Et puis je suis toute jeune et fille unique alors je n’ai pas vraiment été influencée par le courant Hip-Hop à ses débuts. Mes parents m’achetaient des chaussures pour faire du sport et je n’étais pas vraiment difficile. Je n’étais pas du tout initiée en matière de sneakers alors j’acceptais sans broncher. Le plus loin que je me souvienne, c’est d’une paire de Reebok blanche, noire et bleue à scratch (je ne me souviens pas du nom du modèle, je ne suis pas du genre à retenir les noms de mes paires de chaussures, jusqu’à maintenant d’ailleurs) *j’ai cherché sur internet c’est le modèle TripleChase que j’utilisais pour les séances de sport à l’école primaire. Elles étaient hyper confortables et pratiques. Ensuite, j’en ai vu défiler des paires des sneakers grâce au sport parce que j’étais très sportive. J’ai pratiqué le volley-ball pendant 12 ans et je me souviens avoir eu des Asics neuves à chaque nouvelle saison. J’inventais une excuse bidon mais efficace pour en avoir des nouvelles. Je recherchais plutôt la performance de la chaussure, l’amortie, la flexibilité et que sais-je encore. Je ressentais un certain plaisir d’avoir une nouvelle paire et c’était comme un challenge pour réussir la saison. Mais je ne vous apprend rien lorsque je vous dis que le choix en matière de chaussures de sport pour le volley-ball était très limite comparé au basket. A l’époque je n’avais pas pensé à aller faire un tour dans le rayon et c’est dernièrement qu’un ami volleyeur m’a dit qu’il n’achetait que des chaussures de basket pour jouer au volley-ball parce que les paires sont plus colorées et la qualité est la même voire meilleure.
Maintenant, du haut de mes 21 ans, je m’intéresse à la sneaker par rapport aux différents courants de mode, aux différentes collaborations qui se font entre marques ou avec des artistes. Je ne suis pas de site web en particulier mais je regarde surtout les post Instagram de ColetteStore ou HighSnobiety pour rester à la « pointe » de l’actualité. Je me dois de l’être.
Te souviens-tu de ta première paire?
Disons que ma première paire de sneaker « sérieuse », si je puis dire, était un modèle d’Adidas Original Superstar noire à rayures blanches. Je les ai eu quand j’étais en 3 ème pendant mon année de sport-étude. Il y avait un uniforme au collège et je voulais un modèle sobre et passe-partout. C’était parfait. Il me semble que je les ai toujours d’ailleurs mais elles prennent la poussière.
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Trouves-tu l’offre suffisante en matière de sneaker pour femmes, les marques font-elles assez d’effort pour séduire la gente féminine ?
Je ne dirais pas « suffisante » puisque l’être humain n’est jamais satisfait mais je trouve que les marques font de plus en plus d’efforts pour répondre à une demande qui est déjà bien présente et impatiente. Même les marques de luxe s’y mettent pour citer ne serait-ce que Zanotti. Après, je n’ai pas vraiment de soucis car je chausse du 40 et je n’hésite pas à aller dans le rayon des hommes.
Pourquoi as-tu choisi de porter cette paire de Nike ?
J’ai choisi cette paire de Nike parce qu’elle me rappelle ma journée passée à New-York lors d’un voyage linguistique. Lorsque je suis rentrée dans le Nike Store, j’ai tout de suite flashé dessus. J’ai aimé les couleurs orange et rose, cette touche argent, mais aussi la transparence. Il me les fallait. A ce moment la je n’ai pas pensé le budget, je les ai essayé et le tour était joué.
J’ai du les mettre au grand maximum trois fois dans ma vie. J’ai jamais vraiment trouvé un vêtement à la hauteur de leur beauté, je ne sais pas si je me fais comprendre
Je compte encore les garder longtemps parce que je suis persuadée qu’on a encore un petit bout de chemin à faire ensemble.
Es-tu une novice ou une passionnée de sneakers ?
Je ne me considère pas passionnée mais initiée. Initiée dans le sens ou je me renseigne sur les tendances et les dernières sorties, je suis attentive aux sneakers portées par les gens dans la rue et sur les réseaux sociaux. Par contre, j’ai un réel problème de mémoire quand il s’agit de retenir le nom d’un modèle ou de sortir tout son pédigrée au premier coup d’oeil.
Arrives-tu à comprendre l’engouement autour de la sneaker de nos jours et notamment la mode des baskets à semelles compensées ?
J’arrive parfaitement à comprendre cet engouement pour la sneaker. Je suis moi même abasourdie lorsque je vois tous ces modèles débordants d’originalité et de créativité, ça donne vraiment envie de tous les avoir. Je salue tout de même le travail de marketing qu’il y a eu autour.
En ce qui concerne les baskets à semelles compensées, je n’en ai jamais essayées. Je ne suis pas encore tombé sur le modèle coup de coeur. Je ne tomberais peut-être jamais dessus qui sait ? Mais j’arrive à comprendre ce phénomène de mode. Comme toutes les modes, il va s’essouffler et reviendra en force quelques années plus tard, C’est cyclique.
Qu’est ce que une sneaker pour toi ? Un objet utilitaire, du design populaire ou un accessoire de mode qui te confère un style ?
C’est vraiment une question subjective et on pourrait débattre sur ça pendant des heures. Une sneaker pour moi c’est quelque chose que je m’approprie avant tout. Je m’imagine la porter dans telle ou telle situation, je la choisis parce que je l’aime et non pas parce que c’est à la mode. Il faut que je me sente à l’aise dedans et que le design me plaise. C’est un ensemble de critères auxquels elle doit répondre. Je pense à mes dernières Vans X Kenzo qui sont juste parfaites, ultra-confortables, au design propre. Elles servent à mettre un touche d’originalité à des tenues plutôt sobres grâce à l’imprimé façon tigre.
Le mot de la fin ?
C’est l’Homme qui fait la sneaker, et non la sneaker qui fait l’Homme. Restez vous-même dans la limite de vos moyens.
Longue vie à Band of Brothers!
Crédit photos: Babylon
S.A