Nous sommes allé à la rencontre du célébre Sidney Duteil, le créateur de H.I.P H.O.P, première émission au monde dédiée à la culture hip hop en 1984. Il nous a livré une analyse assez profonde et aboutie sur la naissance de la culture hip hop en France et son rayonnement au niveau international.
Bonjour Sidney, présente-toi en quelques mots ?
YO Je suis Sidney, 62 ans, S.I.D.N.E.Y de H.I.P H.O.P, hip hop. Je suis devenu célèbre en France et dans le monde pour avoir créer le premier programme télé dédié à la culture hip hop. Mon investissement dans le milieu du hip hop date de 1979. Mais j’ai d’autres cordes à mon arc, je suis également musicien, Dj, et je suis devenu malgré moi présentateur télé et animateur d’émissions radio. Voilà en somme une partie de mon histoire…
Hip hop a été une émission dont tu as été l’animateur et le présentateur et qui a fait exploser la culture hip hop au grand jour… Mais avant Hip Hop, qui était Sidney ? Explique nous ton parcours ?
Avant tout j’étais un musicien comme mon père, je jouais du saxophone de la batterie, de la basse pour pouvoir jouer dans différents groupes, ce qui me permettait de survivre grâce au petits cachets de musicien que je ramenais. Dans les années 70, j’écoutais et j’étais un très grand fan de la musique noire de l’époque (funk et jazz). Et pour mieux gagner ma croûte, le week-end on faisait appel à moi en tant que Dj, car depuis l’age de 11 ans je collectionne les vinyles. On me réclamait dans des clubs de musique black comme le Rocco club rue Custine dans le 18ième, qu’on a crée mais aussi d’autres lieux à Pigalle, ou l’Emeraude club qui était le temple de la musique funk à Paris dans les années 70. C’est grâce au monde de la nuit que j’ai décroché ma première émission à Radio France. Dans les années 80, j’ai aussi crée avec des potes un groupe de funk qui s’appelait « White Black And Co », on a fait deux albums sous le label Carrère. Voilà ce qu’était l’avant Sidney de HIP HOP.
Explique nous comment tu es passé de radio 7 en 1981 à l’émission Hip Hop en 1984 diffusée sur TF1 ?
Je dirais que j’étais là au moment où il le fallait. C’est Marie France Brière qui était directrice de Radio France qui cherchait un animateur noir qui est venu voir ma grande copine Clémentine Salarié qui travaillait aussi à Radio 7 qui lui a dit : va voir Sidney à l’Emeraude club, c’est lui qu’il te faut.. Dans un premier temps j’étais assez sceptique, mais j’accepté la proposition tout de même car on me laissait une plage horaire le jeudi soir où je pouvais passer de l’électro. Cela m’a peu à peu amené à découvrir le hip hop, notamment avec la musique d’Afrika Bambaataa, qui est même venu me saluer un soir lors d’une émission radio. Et de là nous sommes cotoyés, nous avions les mêmes valeurs et sensiblement le même parcours, il a fait de moi le premier Zulu de France en 1982 ; j’intègre à ce moment la Zulu Nation International. Par la suite j’ai fait venir le danseur Mister Freeze à la radio et il y a eu quasi une émeute, c’est là que je me suis rendu compte que le hip hop était une culture qui émergeait en France avec le graff, la danse et qu’un mouvement était entrain de se construire. A la même époque, TF1 qui voulait développer de nouvelles émissions télé me propose la case du dimanche après midi pour faire connaître le hip hop. J’étais vraiment emballé mais je n’avais aucune référence par rapport à une émission existante car c’était une première mondiale, alors j’appelle les américains, Africa Bambaataa, qui me disent vas-y fais-le… On a pas chez nous d’émissions qui traitent de la culture hip hop, tu seras le premier à le faire et à représenter la culture hip hop dans le monde… On a tout fait et appris sur le tard car on ne voulait pas se louper, je voulais vraiment donner le meilleur de moi même. Quelle chance, merci mon dieu…
Tu deviens en 1984 avec H.I.P H.O.P, la première personnalité médiatique française de la culture hip hop, de plus le premier présentateur noir à la télévision française, as-tu conscience d’initier un vrai virage dans le paf tant par l’émergence du rap et la représentativité des minorités dans les médias ?
A ce moment la, je ne pense qu’a la culture hip hop, j’ai pas le temps de penser à autre chose car tout va très vite. Je dois créer tous les dimanches une émission de 14 minutes qui met à l’honneur la culture hip hop, avec de la danse, du graffiti, des artistes et l’envie de voir cette mode devenir un mouvement culturel de très grande ampleur. Et pour imposer tout ça je n’ avais pas le temps d’être égocentré sur moi-même, ni de savoir ce que je représentais. Je faisais avant tout mon boulot et je prenais très au sérieux le fait que je contribuais à propager une culture émergente dans le monde entier. Il a fallu se concentrer sur la puissance, l’énergie et la connaissance de cette culture, car au moment où je la faisais connaître, je la découvrais dans le même temps…La connaissance personnelle pour moi, et le coté ludique pour la télé. Quand à la représentativité des minorités, tout ça est venu longtemps plus tard, 20, 30 ans après, quand on m’a rappelé que j’avais mis en vedette des Toufik, des Mohammed qui étaient considérés comme la tierse classe sociale des banlieues et que j’avais donné un sens à la vie de milliers de jeunes en France. Je m’en suis rendu compte à la manière dont j’étais accueilli partout en France, presque comme le messie par les maires des communes, par les jeunes de cité et les habitants qui avaient toujours un mot gentil en me racontant comment j’avais aidé les jeunes du quartier avec mon émission. Et pour revenir au premier présentateur noir à la télé en France, ce n’étais pas moi mais bel et bien le regretté Henry Salvador avec les Salves d’Or, qui passait à la télé un samedi par an…
Malgré une seule et unique saison l’émission Hip Hop est resté gravé dans les mémoires de toute une génération jusqu’à aujourd’hui et a eu un très grosse influence sur la médiatisation du hip hop en France, comment expliques-tu cela ?
A l’époque, il n’y avait pas d’internet ni de réseaux sociaux, mais juste trois chaînes de télé, TF1, Antenne 2, FR3. Donc on était regardé par des millions de gens qui ne zappaient pas… Forcement ça avait un impact le dimanche à une heure de grand écoute, c’était une chance inouie que de voir des jeunes, des Noirs, des Blancs, des Arabes, qui dansaient sur des musiques incroyables. Ca a fonctionné car c’était une émission de jeunes qui parlait aux jeunes et qui les mettait en valeur. C’était très télévisuel et spectaculaire Mais je n’oublie pas qu’on avait en face Jacques Martin qui présentait « l’école des fans » tout de même, c’était quitte ou double, et ça a fonctionné…. Même après l’arrêt de l’émission la danse, le hip hop ont continué d’exister de manière souterraine aux Halles, au Trocadero, et sur les terrains vagues. Je suis parti en tournée dans toute la France pendant deux ans à la rencontre de mon public car il avait l’impression que je l’avais laissé tomber, mais surtout je voulais faire connaître le hip hop au-delà des frontières parisiennes, m’ouvrir de nouveaux horizons… et encore une fois ça a très bien fonctionné… Et en1986, je suis redevenu animateur à Radio France tout en continuant mon métier de DJ, de musicien, d’animateur télé et de présentateur de battle de danse et d’ambassadeur du hip hop à travers la France.
Aurais-tu imaginé être le concepteur de la première émission télévisuelle au monde entièrement dédiée à la culture hip hop, même les Etats Unis, pourtant patrie originelle du hip hop ne l’ont pas fait ?
Franchement, je ne pouvais pas le savoir, c’était impossible je n’avais aucun recul par rapport à ça. Mais c’est arrivé… Après, on vivait l’instant présent, quand par exemple Afrika Bambaataa est venu à l’émission, j’ai déroulé le tapis rouge pour sa venue il a pris son rôle très au sérieux et la il m’a dit, Sidney tu l’as fait… tu es le premier à faire un truc pareil dans le monde pour la culture hip hop… Et la j’ai pris conscience de ma contribution au mouvement. Un autre moment m’a aussi beaucoup marqué à la même époque, les Etats Unis, la patrie originelle du hip hop m’ont honoré dans le New York Times avec une demie page sur moi. Avant moi le seul autre noir qui avait eu le privilège d’avoir un article dans le New Yok Times, c’était Michael Jackson… J’ai donc été le second, et ce parmi toutes les stars noires du moment… Un moment juste incroyable. A mon arrivée à New York, la communauté noire m’a célébré comme si j’étais Michael Jackson, et là je rencontre Meli Mel, et tous les activistes de la culture hip hop au Roxy à NYC qui me disent « Sidney, tu es quelqu’un de respectable car il n’y a pas de noirs ici qui ont un article dans le New York Times et ce que tu fais pour la culture hip hop en France est précieux pour nous ». J’ai eu l’impression d’être dans un rêve américain, celui d’un français qui arrive à New York, et dont les américains font une vedette, c’était vraiment le monde à l’envers… C’est la plus belle chose qui ait pu m’arriver, en dehors de la naissance de mes enfants.
On a vu à l’époque des stars internationales comme Madonna, Herbie Hancock, Afrika Bambaataa, Sugarhill Gang chanter pour la première fois en France lors de tes émissions dominicales, Comment as-tu réussi le tour de force d’accueillir de telles stars sur ton plateau ?
En fait, c’est plus simple qu’on le pense. Pour Madonna, c’est un concours de circonstances, elle était la petite amie d’un DJ français connu de tous, et de plus elle trainait avec des gens que je connaissais, notamment comme Dee Nasty. Lors de sa tournée de promo en France à cause de son look particulier, elle portait des crucifix, elle dansait en soutien gorge, elle a été boudé par l’ensemble des émissions musicales de l’époque, elle est venue vers nous et nous l’avons accueilli comme une sœur à Hip Hop, où elle a chanté le tube « Holiday ».On aimait bien ce qu’elle faisait, on la trouvait marrante, elle était en décalage avec tout ce qui se passait, et donc totalement connectée à l’esprit hip hop. Je savais à cette époque qu’elle allait devenir une star internationale. Mais Madonna n’a pas été la seule star à passer en avant première à mon émission ou en dehors que j’ai pu faire connaitre, j’ai découvert David Guetta dans une boite de funk en écoutant sa programmation, et là je suis resté scotché par sa connaissance de cette musique, c’était comme si c’était moi qui mixait… je l’ai pris sous mon aile en tant que DJ et par la suite et on a même fait une tournée ensemble. Il a fait son premier disque avec moi. Hip Hop, a reçu des légendes comme James Ingram, Kurtis Blow, the breaks, the Tribe, the Art of Noise, et Herbie Hancork avec son tube « Rock It » considéré comme l’hymne national du hip hop. Ils nous ont fait l’honneur de venir à notre émission. A ce moment-là l’émission marchait bien et on en profitait pour inviter tout nos potes comme Futura 2000, les Paris city Breakers…
As-tu une anecdote à nous livrer par rapport à ton émission Hip Hop ? une belle rencontre par exemple ?
Je crois que la plus belle des anecdotes, c’est celle de ma venue au Roxy club en 1984 à New York dans le cadre d’un reportage spécial hip hop NYC et comme dit précédemment, je vivais un rêve éveillé… Je rencontre Grand Master Flash, DJ Grand Master D qui me célèbre en annonçant au micro, Sidney, le premier mec qui a amené la culture hip hop à la télé dans le monde, je reçois une standing ovation de la part de l’assistance, c était un truc de fou… C’est le genre d’anecdote qui t’empêche pas de dormir mais qui te travaille quand même. J’ai aussi eu aussi la chance de rencontrer des artistes venus d’autres horizons comme Stevie Wonder qui a demandé à jouer avec nous sur un titre avec mon groupe Black Whites and Co. Un très grand moment pour moi. Mais pour moi l’instant qui restera graver à tout jamais, c’est ma rencontre avec le légendaire James Brown que je considérais comme un demi dieu… ce fut l’extase. Mon métier m’a amené à rencontrer de nombreuses personnalités mais Stevie Wonder et James Brown m’ont vraiment marqué par leur charisme naturel et leur accomplissement.
Avec le recul, penses-tu que le hip hop a joué un rôle social dans la France des années 80. Etait-ce que c’était l’émergence d’une culture ou juste un business rentable ? Quel regard portes-tu sur ce mouvement qui a fêté ces 30 ans en 2013 ? Penses-tu comme beaucoup de gens que le hip hop c’était mieux avant ?
Honnêtement, je répondrais à certains rappeurs que le hip hop c’était mieux avant vu ce qu’ils font actuellement. Ils feraient mieux de réécouter ce qu’on faisait avant pour en prendre de la bonne graine, ça c’est une chose. Cependant il faut pas rester nostalgique, il faut vivre avec son temps, avec ce qui se passe, et le hip hop a encore de très belles années à venir devant lui. Ce qui s’est passé avant, c’était avant, c’était super bien car on était des novices. C’était nouveau. On l’a vécu dans l’instant, les jeunes qui écoutent du hip hop aujourd’hui vont pas le vivre comme on l’a vécu, car avant il n’y avait rien… Dès qu’un mec prenait le micro et se mettait à rapper, les gens étaient fous, la même chose quand un mec se mettait à breaker au sol, on se demandait s’il était humain… Alors vu sous cet angle le hip hop c’était mieux avant, car vraiment à l’époque on nous prenait pour des extraterrestres tandis que maintenant c’est banal de voir les gens breaker ou rapper, c’est la technique et le talent qui font la différence.. En ce qui concerne le rôle du hip hop dans la France des années 80, c’était le début, on se demande si on allait pouvoir en vivre et le développer. Mais d’un point de vue social, le hip hop a fait émerger une certaine jeunesse qui avant travaillait dans l’ombre ou n’était pas connue, qui ne savait pas qu’un jour elle pourrait devenir activiste sur le plan culturel… Alors au lieu de jouer au foot ou de zoner en bas de leur immeuble, le hip hop a permis à beaucoup de jeunes de s’occuper sainement et de se projeter dans l’avenir. Combien de gamins sont venu me dire « Sidney sans le hip hop, je serais toujours en bas de mon immeuble à dealer ou sûrement en prison… Mais au lieu de rien faire, je dansais »… D’autres sont devenus DJ, producteurs, danseurs professionnels, managers, ceux des quartiers qui ont désiré vouloir vivre de la culture hip hop et qui l’ont prise très au sérieux ont fait à un moment donné carrière dans l’univers du hip hop. Avant ça il n’y avait pas vraiment d’avenir pour les gamins de cité, tout était glauque ; la culture hip hop a réellement donné de l’espoir et une énergie positive à la cité. La force de cette culture c’est qu’elle était accessible à tous, tu n’avais pas besoin d’argent, ou d’aller dans un centre culturel pour l’apprendre, tu l’apprenais par toi-même avec tes potes et tu pouvais devenir quelqu’un de notable, de reconnu et tout le monde souhaitait un jour atteindre ce niveau la d’excellence…
Aujourd’hui je ne dirais pas que tout va bien, il y a tellement de choses à faire mais le hip hop qui a soufflé ses 30 bougies en 2013 se développe notamment avec les professorats de danse qui fachent énormement de prof de danse. « Le hip hop se développe », ça a toujours été ma phrase même si il y a du positif et du négatif, tout comme il y en a dans l’industrie du rap et du disque. Aujourd’hui le hip hop emprunte des chemins, comme celui de la variété urbaine, que l’on aurait jamais imaginé à l’époque. C’est une évolution, certes, je ne le leur reproche pas, tout le monde a faim, il faut manger, mais les gars il ne faut pas nier d’où vous venez. Il faut pas négliger le talent au profit du commerce, il faut garder son intégrité et son authenticité, c’est la base de cette culture sinon elle se meurt, surtout si les leaders de cette culture ne donnent pas l’exemple…Je suis toujours en admiration devant des IAM, Oxmo Puccino, Hocus Pocus, NTM, des gens qui sont toujours sur ce même rail et qui ont pas dévié tout en étant eux même. Après, le hip hop d’aujourd’hui est hybride, avec le slam et les DJ qui deviennent musicien, on a aussi une évolution avec du matériel technique, la technologie qui nous permet de partager notre musique avec l’autre bout de la planète grâce à You tube et aux réseaux sociaux… Pour moi c’est ça le hip hop, le partage avant tout, même si ça entraîne quelques dérives, mais il faut toujours évoluer avec son temps, encore une fois, et aujourd’hui avec la crise du disque il y a un vrai retour à des notions culturelles fortes et aux vraies valeurs…
Dans ton public à l’époque tu avais en outre des gens comme Mc Solaar Stomy Bugsy, Joey Starr, Kool Shen qui se sont servi du Hip Hop faire éclater leur talent et qui ont fait une carrière depuis , est- ce l’exemple à suivre ?
Je crois qu’il n’y a pas de plus bel exemple que celui de Mc Solaar, son premier album « qui seme le vent récolte le tempo » c’est une œuvre d’art, magnifiquement bien orchestrée dans les dialogues, les textes, le comportement et surtout l’individu qu’il était. Pour moi aujourd’hui Stromae, c’est le nouveau Mc soolar, il est à contre courant de ce qui se passe, c’est à la fois un slameur, un rappeur, un musicien, il a un look, pour moi c’est la définition de ce que devrait être un artiste. J’ai connu Stomy Bugsy dès le début de sa carrière au Ministère Amer, et Joey Starr depuis l’age de 12 ans, ce sont des personnalités. Déjà petits ils avaient cette graine de star en eux, soit ils devenaient quelqu’un de mauvais, soit quelqu’un de bien. C’est la cité qui rend comme ça. La rage, l’envie, mais aussi la volonté et le travail. On est bon ou on est mauvais, mais dans le mauvais il y a aussi le bon, et c’est cette dualité qui a permis la création du groupe NTM. Joey Starr et Kool Schen avaient leur propre personnalité et ils voulaient s’imposer, s’exprimer. C’est ça le hip hop c’est tout sortir de soi même pour devenir grand. Et s’ils sont reconnus encore aujourd’hui dans le monde du spectacle et du show business c’est grâce à leur charisme, qui font d’eux des stars malgré un parcours chaotique. Et pour moi s’ils font du cinéma aujourd’hui, c’est un bon cheminement, comme pour beaucoup de rappeurs américains, avec l’age et l’expérience c’est d’autres portes qui s’ouvrent. Et puis de toutes façons lors ce que l’on est chanteur, on est un peu acteur de ce qu’on vit. On est avant tout un artiste, des mecs comme Oxmo Puccino ou Mc Jean Gabin ont une tronche, une carrure, une vie, un passé aussi. Ce sont des artistes qui n’arrivent pas de la culture hip hop, ils arrivent du quartier, connaissent le phénomène des bandes, ils en sont sortis vivants, ils vivent une opportunité, et la saisissent tout en restant authentiques et c’est ce qui fait peur.. il n’y a donc qu’un pas à franchir vers le cinéma ou le théâtre, c’est un chemin presque tracé…
Comment pourrais-tu définir la culture hip hop ?
J’ai écris ça un jour dans un morceau « La culture hip hop, c’est la culture de la rue médiatiquement disparue, que la société traite de marginale parce que on parle au lieu de chanter et c’est pas normal. Il suffit de te fier à cette philosophie efficace qui fracasse c’est celle du hip hop ». Pour moi être hip hop c’est rester dans ton authenticité, croire en toi, développer ta personnalité, vivre dans le respect de tout un chacun, ce qui manque beaucoup aux jeunes d’aujourd’hui. Et pour vivre dans le respect et la non violence il faut déjà vivre dans le respect, c’est l’esprit hip hop, il est fort, il module, forme les jeunes d’aujourd’hui. On est hip hop ou on ne l’est pas, tout simplement…
Le mot de la fin ?
Le hip hop se développe, le hip hop c’est comme les baskets, tu manges avec, tu dors avec, tu vis avec, tu grandis avec… Hip hop, sneakers, hip hop never stops… Merci beaucoup.
Crédit photos: Babylon
S.A